L’internat Favre représente un budget de presque 1,7 millions d’€ par an. Depuis 2005, l’Etat a pourvu à hauteur de 485 000 € annuels à son fonctionnement, quand le Conseil général soutenait pour 40 000 € par an l’établissement du plateau de la Croix-Rousse. La somme restante, à la charge de la municipalité, chiffre à 1,2 millions d’€ / an.
Le dispositif lancé par Fadela Amara en 2008 passé par là - les plans de réussite éducative dont bénéficiait Adolphe Favre sont passés à la corbeille au profit des internats d’excellence - le désengagement financier de l’Etat a débuté en 2010 avec une subvention toutefois maintenue exceptionnellement à 310 000 €. 150 000 € reçus de l’Etat en 2011, et c’est tout l’édifice financier de l’internat Favre qui s’effondre. D’autant qu’il s’agit de sa dernière subvention - la loi plan réussite éducative de 2005 prévoyait à l’origine un financement pérenne jusqu’à 2014 - et que le Département, sollicité lors d’une réunion le 29 octobre dernier n’a pas souhaité augmenter une participation que la Ville voulait réévaluer à 150 000 €.
En théorie, si la ville de Lyon veut maintenir en activité l’internat croix-roussien après 2011, il lui faudra débourser la totalité du budget annuel de fonctionnement de l’établissement moins la subvention départementale, soit plus d’1,6 millions d’€. Une différence à charge pour la Ville qui pèse plus de 400 000 € par rapport à 2005.
La « médiocratie » des internats d'excellence, selon Sylvie Pierron
Manque d’anticipation ? C’est en substance le propos tenu par le président du groupe Ensemble pour Lyon Michel Havard, qui rappelle à Collomb que le plan de réussite éducative dont bénéficie Favre a « comme toute loi de programmation un début et une fin », donc « que la fin des financements étatiques était tout à fait prévisibles. »
Côté communistes, l’élue Sylvie Pierron « refuse l’abandon de la réussite de tous au profit de la médiocratie » - terme qu’elle utilise pour s’indigner des objectifs défendus par les internats d’excellence - et formule un voeu : le retour à un nombre limités de pensionnaires pour maintenir en activité l’établissement.
Gérard Collomb, attendu sur la question, a d’abord lu les quelques lignes d’un courrier de Michel Mercier, confirmant le désengagement du Département. « Comme je l’ai souligné, Mr le Maire, nous n’avons pas vocation à financer le fonctionnement d’un internat comme Adolphe Favre » écrit Mercier, confirmant de nouveau la position du Conseil général. Outrancier dans la caricature, justifiant la position municipale pour éviter un recours à l’impôt, Collomb assure que « tout le monde veut voir inscrit sur le front de la ville de Lyon : Payeur ! » Et simplifie l’équation : « je reformule ma proposition à l’Etat et au Conseil général, sinon la ville de Lyon se désengagera de l’internat Favre. » Au regard des positions départementales et préfectorales déjà connues, l’établissement s’achemine vers une fermeture définitive.
Fondé en 1910 par Edouard Herriot et devenu désormais ligne budgétaire indésirable, Favre reçoit chaque jour plus de 70 pensionnaires - des élèves scolarisés dans les 1er et 4ème arrondissements - en situation de décrochage. Pour ces derniers, quid du reclassement dans d’autres structures et à quelle date ? Le problème n’a pas été évoqué. Concernant le personnel, la Ville doit répartir les 46 agents d’éducation qui travaillent à Favre dans d’autres centres scolaires.
Affreux cet internat
Signaler Répondrefinancer un internat scolaire ou un grand stade il faut choisir...
Signaler Répondrele maire a choisi...
Moi aussi, et ca blase un peu de voir ca...
Signaler Répondreje suis un encien de l'intenat.
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