Pour son troisième passage devant les conseillers municipaux lyonnais, la révision du PLU de la commune de Décines-Charpieu a rouvert un peu plus le dossier du Stade des Lumières. Une mise en bouche avant les débats délibératifs au Grand Lyon, à la lumière des enquêtes publiques prévues entre avril et mai. En attendant le printemps, toutes les communes de l’agglomération, réunies en conseil municipal lundi soir, ont donné leur avis consultatif sur le projet.
C’est le centriste Christophe Geourjon qui tire le premier, demandant « la mise ne place de garanties contre de possibles dérives spéculatives sur les terrains cédés à la Foncière du Grand Montout. » Il justifie à la lumière de cet argument son vote contre.
Michel Havard, leader d’Ensemble pour Lyon, joue les accusateurs. « Si nous en sommes à la troisième enquête publique, c’est parce que vous avez mal piloté ce dossier » reproche-t-il à Gérard Collomb, qui selon lui, a choisi « la stratégie du passage en force (...) là où il aurait fallu concerter. » Pour le député du Rhône, la méthode du maire de Lyon est à rebours de celle de l’Etat, qui « souhaite attendre la fin de la révision du PLU » pour publier la déclaration d’intérêt général. Sans surprise, le candidat UMP à la mairie de Lyon en 2014 a voté contre.
Même cause, même effets pour les écologistes, qui, Pierre Hémon en tête, ne s’engagent pas sur un dossier dont « les différentes enquêtes publiques ont montré qu’il n’était pas d’intérêt général. » En particulier sur l’aspect des dessertes du futur Grand Stade, qui vont « à l’encontre du schéma de cohérence territoriale », pourtant voté par le conseil municipal.
Seul le groupe Lyon Divers Droite a poussé le projet, justifié par « la création d’emplois et le développement économique de l’est lyonnais. » L’ensemble de ses représentants a voté la délibération.
L'hémicycle de la salle du Conseil Muncipal
Collomb joue les documentalistes et exhume les vieux papiers
Offensif, le maire de Lyon a minutieusement préparé sa rispote. Il exhume tout d’abord une interview au Progrès de 2006 donnée par Michel Forissier, maire de Meyzieu et secrétaire départemental de l’UMP. Ce dernier soutenait, à l’époque, le projet de Grand Stade, mais sur sa commune majolane. Coutumier du fait, Gérard Collomb avait déjà sorti en mars 2010 une coupure de presse sur Philippe Meunier, alors candidat aux Régionales et tête de liste du Rhône. Un article de Libération, daté de 1992, brocardant le député san-priod pour un tractage raciste à l’université de Nancy, du temps où il était encore membre du Parti Républicain.
Alors évidemment au jeu de l’inventaire des coupures presse, l’arroseur se retrouve parfois arrosé. Lors du vote de la délibération suivante, concernant les subventions accordées à la SASP OL, c’est Etienne Tête qui prend le maire de Lyon à son propre jeu, évoquant un article de Lyon Capitale de 2004 où Collomb se montre plus tiède sur la nécessité d’un Grand Stade pour l’OL. Et pour le conseiller municipal vert de conclure : « Je n’ai pas la culture d’aller chercher dans les articles de presse les changements de position. »
Gérard Collomb à la tribune entouré des adjoints
Rétroprojecteur, slides et pointeur laser
Deuxième salve de Collomb, qui privilégie cette fois la pédagogie aux insinuations. Pointeur laser en main, il reprend point par point le projet, aidé par de grands visuels rétroprojetés sur le mur nord de la salle du conseil municipal. Ces documents de travail mixent à dessein les grands projets d’infrastructures de la communauté urbaine et les pistes ouvertes par le SCOT pour l’est lyonnais. Gérard Collomb détaille ainsi un maillage idéal du Grand Stade. Lignes de bus prévues autour du futur boulevard urbain de l’est lyonnais A8 (qui ne devrait toutefois pas voir le jour avant 2017) et projet de joindre les lignes de tramways T2 et T3 entre Eurexpo et le Grand Stade (là où des bus en site propre sont pour l’instant prévus au départ des parcs relais des Panettes à Meyzieu et d'Eurexpo).
Côté urbanisme hors transports, Collomb promet un aménagement résidentiel du quartier des Sept Chemins, à grand renfort de visuels proches de l’imagerie d’Epinal. Il assure également la création d’un corridor vert entre le bassin du Grand Large à Meyzieu et le Grand Stade. Zone de ruissellement, le site du Grand Montout veut faire de cette faiblesse une force. Le Grand Lyon souhaite ainsi créer un grand bassin de captation d’eau, ouvert au public et à la flânerie. Séduisant, mais forcément anticipatoire.
Le rétroprojecteur, fortement sollicité lundi
Déclaration d’Intérêt Général : Lyon jalouse Nanterre !
La DIG qui joue les Arlésiennes, et c’est Thierry Braillard qui monte au créneau. Reprenant l’exemple de l’Arena 92 de Nanterre, mi-stade, mi-salle de spectacle, l’adjoint aux Sports de la ville de Lyon ne s’explique pas pourquoi le décret d’intérêt général sur ce projet d’ouvrage est intervenu deux mois après le début de la révision du PLU nanterrien. « Pourquoi, là-bas, doivent-ils attendre seulement deux mois, alors qu’à Lyon nous attendons depuis douze mois, sans certitude que la DIG soit publiée ? » s’interroge l’élu. Une mécanique à deux vitesses « détestable » pour Collomb, qui justifie ces atermoiements par l’échéance politique des Cantonales, la plupart des élus de droite militant contre le projet de Grand Stade de l’OL. « Je n’aime pas cette façon politicienne de voir les choses » continue-t-il, assurant que « s’il faut changer de gouvernement pour avoir le Grand Stade, nous le ferons. » Applaudissements nourris de la majorité municipale.
Côté budget, après avoir annoncé 188 millions d’€ tout compris d’argent public pour les projets d’infrastructures lors de la séance de novembre du Grand Lyon, Collomb rabote de 20 millions l’ensemble, ramenant à 168 millions d’€ le budget final. Un chiffrage déjà annoncé par Jean-Michel Aulas lors de sa conférence de presse de présentation du projet Stade des Lumières aux partenaires économiques. Une somme désormais exhaustive, au regard des précisions apportées par le maire de Lyon. « Les experts qui font les devis s’engagent sur leur propre responsabilité » explique-t-il. Alors, en cas de révision à la hausse, le Grand Lyon pourrait déposer des recours. « Je vais finir par faire quelques procès moi aussi » termine-t-il. Prochaine(s) étape(s) au Grand Lyon avec les neuf enquêtes publiques prévues d’avril à mai. Dont évidemment celle du PLU. Ce temps venu, il ne s’agira plus de donner un simple avis.
L'essentiel c'est que ce dosssier avance.
Signaler Répondreça fait 3 fois que le grand lyon consulte pour un grand stade à Décines !!! Arrêtons les frais, rénovons Gerland et économisons nos impôts ! Pour les quelques partisans, il n'ont qu'à mettre la main à la poche (à leur poche !)
Signaler RépondreIl n y a pas de droite ni de gauche OL y a un système de fric !! Réveillez vous français !!!
Signaler RépondreLe LOU à GERLAND, l'OL à DECINES...le voilà l'intérêt général! allez l'OL, allez LYON !
Signaler RépondreQuel décalage entre l'intérêt général qui commande de rénover Gerland (voire de vendre Gerland aux groupes privés - au pluriel - qui investissent dans le sport professionnel à Lyon) et l'aveuglement - pour rester poli - des supporters qui refusent de comprendre que ce projet de Grand Stade de Décines n'a qu'un seul objectif : enrichir Aulas (et peut-être Colomb allez savoir). Pour ceux qui payent des impôts, ils vont pleurer dans quelques années, sans parler de l'environnement, des difficultés accrues de circulation ... C'est à Gerland qu'il faut créer le pôle sportif de Lyon
Signaler RépondreJe pense que dans l'est lyonnais, Maya l'abeille est foutue, car dans l'est nous ne voulons pas de cette catastrophe écologique, économique, démocratique, Crédoz avait perdu 15 points à cause du stade, le PS, qui ne gagne que grâce au FN, va malgré tout perdre, à force de nous prendre pour des cons!
Signaler RépondreBah l'essentiel c'est que ce stade se fasse
Signaler RépondreC'est dingue tant d'irresponsabiité. Lyon a besoin au plus vite d'instaler le LOU à Gerland et l'OL dans le Gand Stade à Décines sns comter la proximité de l'euro 2016 et on en est à tortiller du fion. C'est n'importe quoi ces élus qui ont perdu le sens commun. Vive le rugby dans un beu stade à Gerland.
Signaler Répondrele grand stade est d'intérêt général, chacun le sait... la droite, comme sur tous les grand projets d'avenir menés par la majorité municipale, reste au mieux divisée , au pire prisonnière d'a-prioris politiciens qui nuisent à la parole politique. tous ces emplois créer, cet élan donné à l'est lyonnais, cette chance unique qui sera offerte à ses habitants, ce n'est pas du vent, c'est l'avenir du grand lyon,et de notre agglomération. les opposants au grands stade auront, tôt ou tard, à répondre de leur attitude irresponsable
Signaler RépondreComment la droite peut-elle agir de la sorte en confisquant le Grand Stade à ses seuls intérêts politiciens ??? Lyon ne devrait pas avoir son grand stade parce que le maire de la ville n'est pas de la couleur politique du président de la République ??? Mais ça, ça s'appelle tout simplement une république bananière. C'est tout simplement scandaleux de menacer de la sorte le développement économique de l'agglomération. Les électeurs s'en souviendront le 20 mars prochain pour les cantonales, mais aussi en 2012 puis en 2014.
Signaler RépondreQu'un homme fasse des erreurs, c'est une chose, mais qu'il entraîne derrière lui tous les godillots socialistes qui ont perdu le sens de l'intérêt général,et dont le cerveau semble figé, est scandaleux, voilà comment le peuple de gauche est représenté, écœurant de quoi faire monter le FN
Signaler RépondreQuid de l'intéret général ? Quid de l'avis de la population et des contribuables ? « Les experts qui font les devis s'engagent sur leur propre responsabilité » : G.Collomb sait que : 1/ TOUS les chantiers (musée confluenc ; ''palais'' régional ...) dépassent TOUJOURS le buget prévu ! 2/ que ces pseudo-experts se trouveront des excuses pour ne pas payer les dérapages financiers ! Pour aider son ami, JM. Aulas, G. Collomb utilise n'importe quel argument .
Signaler RépondreMaitre Braillard vous êtes un mauvais avocat, vouloir comparer l'Arena 92 (22/25 000 places) de Nanterre avec le mastodonte de 62 000 places du Mont OUT n'est pas futé de votre part, cher Maitre. Et vous auriez pu dire que le PLU a pu se faire car il n'est pas dans l'axe Louvre/Etoile/Arche. SQFD
Signaler RépondreBraillard a parlé, j'ai encore vomi
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