Cantonales : ce qu’ils proposent pour le Rhône !

Cantonales : ce qu’ils proposent pour le Rhône !

27 cantons renouvelables sur 54, le Rhône doit reconduire les 20 et 27 mars partie de son assemblée départementale. Des 170 candidats inscrits, Lyon Mag en a sélectionné sept, un par grand parti, autour de quatre questions basiques posées à chacun d’eux.

Le Conseil Général gère le département. En mars 2011, les Conseillers généraux seront élus exceptionnellement pour trois ans avant d’être remplacés par les futurs conseillers territoriaux, prévus dans la loi de Réforme territoriale mise en place en 2014. Ces conseillers généraux élisent un président et l’exécutif du département qui prépare et exécute les délibérations du Conseil général, gère le budget et dirige le personnel.
Le Département a des compétences propres, définies par les lois de décentralisation de 1982 et 1983 et plus particulièrement celle du 7 janvier 1983 qui organise la répartition des compétences entre les communes, les départements et les régions.
Ses compétences exclusives se composent de : l'aide sociale (RMI, personnes agées, handicapés, HLM...), la voirie (routes départementales), l'éducation (les collèges), les transports scolaires, l'aide aux communes, les services d'incendie et de secours, l'aide économique, la gestion d'un certain nombre d'équipements publics tels que les ports, les bibliothèques départementales et les archives.
Au-delà de ces prérogatives, les conseils généraux mettent en place, en fonction des besoins de leur territoire, des politiques locales complémentaires et volontaristes qui sont financées sur leurs budgets propres.

Les sept candidats interrogés par LyonMag
Les sept candidats interrogés par LyonMag
Béatrice Vessiller - candidate Europe écologie-Les Verts sur le canton-centre de Villeurbanne - Europe écologie-Les Verts présentent 27 candidats : un dans chaque canton renouvelable -  Les écologistes comptent un élu au Conseil général.

Lyon Mag : Pourquoi voter Europe écologie-Les Verts aux Cantonales ?
Béatrice Vessiller : Nous proposons une vraie vision nouvelle et dynamique pour le Rhône. Nous voulons créer un département à la fois dynamique, solidaire et écologique, avec de nouvelles priorités environnementales et économiques. Quand on pèse désormais 18% ou 20% sur le plan national avec Europe écologie-Les Verts, il ne serait pas normal que nous ne soyons pas représentés au Conseil général à cette hauteur. Aujourd’hui, nous n’avons qu’un élu. C’est insuffisant par rapport à ce qu’attendent les Français en matière d’écologie politique. Nous voulons faire le lien entre les questions environnementales, sociales et économiques.

Sur quelle(s) compétence(s) du Conseil général souhaitez-vous porter votre effort ?
La question des solidarités est essentielle. Elle représente la moitié du budget du Conseil général. Il ne faut pas que son budget diminue compte tenu des besoins de la population : petite enfance, personnes âgées, jeunes en difficulté, logement social. Nous voulons un développement massif des transports en commun, compétence également du Département à travers sa participation au Sytral. L’effort doit également porter sur l’isolation thermique des bâtiments. Cela recoupe la problématique du soutien économique et de l’amélioration de l’environnement. C’est un chantier exemplaire que nous voulons mener en terme d’emploi local, de formation professionnelle, de réduction des consommations d’énergies. Pour aboutir à la réduction des émissions polluantes. Voilà l’enjeu.

Quelle est la mesure symbole de la candidature d’Europe écologie-Les Verts ?
C’est l’arrêt du tronçon ouest du périphérique. Nous sommes les seuls à dire que ce projet est une aberration. Sur le plan financier, il représente plus de deux milliards d’euros, dont un à la seule charge du Conseil général. C’est également une aberration environnementale et sur le plan du fonctionnement des déplacements dans l’agglomération. Le périphérique ne répondrait pas au besoin de déplacement de tous les habitants de l’ouest lyonnais. Il génèrera une augmentation du trafic et des déplacements polluants. Au contraire, chaque euro investit doit aller vers un développement massif des transports non polluants. Souvenez-vous, le périphérique nord de Lyon (TEO) avait coûté à l’époque la même somme, un milliard d’euros. C’est exactement le coût d’investissement de la ligne D du métro. Sur TEO passe aujourd’hui 50 000 personnes. Sur la ligne D sont transportées chaque jour plus de 250 000 personnes.

Avec quels partenaires composeriez-vous une future majorité départementale ?
Nous souhaitons évidemment un basculement du Département et une majorité de gauche avec des écologistes nombreux pour discuter des nouvelles priorités pour les investissements publics. Je souhaite que nous trouvions un accord de mandature avec les autres composantes de la gauche, comme nous avons su le faire à la Région et comme nous le faisons dans un certain nombre de villes. Nous serons d’autant plus à l’aise pour négocier nos priorités, comme l’abandon du TOP et la réorientation de l’argent public dans les transports, que nous aurons fait un bon score dès le premier tour.

Au centre, Béatrice Vessiller, en compagnie d'Eva Joly et de Jean-Claude Ray (candidat EELV sur Villeurbanne-Nord)
Au centre, Béatrice Vessiller, en compagnie d'Eva Joly et de Jean-Claude Ray (candidat EELV sur Villeurbanne-Nord)
Christophe Boudot - candidat Front National sur le canton de Meyzieu - Le Front National présente 27 candidats : un dans chaque canton renouvelable. Le Front National n’a pas d’élu au Conseil général.

Lyon Mag : Pourquoi voter Front National aux Cantonales ?
Christophe Boudot :
Le Front National représente la seule alternative crédible à l’UMP et au PS, que nous appelons d’ailleurs l’UMPS. L’UMPS a trahi, de notre point de vue, les intérêts du peuple français. Ils partagent une même vision globale de la France. Ils ont voté 95% des délibérations ensemble au Conseil général lors de la dernière mandature. Ils ont une vision commune. Leur différence est une différence de degrés, mais pas du tout de nature. Le Front National est l’alternative à ces gens-là.

Sur quelle(s) compétence(s) du Conseil général souhaitez-vous porter votre effort ?

Quand on parle du Conseil général, on évoque en priorité l’aide sociale. La majorité du budget lui est consacrée. Nous porterons majoritairement notre action sur cette dernière et sur la sécurité, en particulier dans les collèges. Concernant l’aide sociale, nous voulons développer les infrastructures pour la petite enfance, les maisons d’accueil pour les personnes âgées ou handicapés. Nous voulons assurer un vrai service public de la dépendance. Il faut absolument consacrer le budget départemental sur ces compétences légales du département. Il faut stopper les subventions ruineuses et les projets mal ficelés. S’il faut maintenir l’effort pour les quartiers et les campagnes, il faut mettre un terme aux subventions de coopération internationale ou d’expositions culturelles. 50 000€ pour un cinéma à Kaboul, comme cela a été voté, cela n'a pas lieu d'être. Il faut concentrer le budget.

Quelle est la mesure symbole du programme du Front National ?
La spécificité de notre proposition est de rétablir la préférence nationale, qui fait autorité dans 80% des pays du globe. Il faut réserver les aides sociales aux nationaux, sans distinction de couleur, comme nous l’avons toujours indiqué.

Avec quels partenaires composeriez-vous une future majorité départementale ?
Nous n’irons pas monnayer quelque vice-présidences ou une partie de nos thèmes à une majorité en place, qui pour nous est tout à fait différente de notre philosophie à nous. Même chose pour l’entre-deux tours. Pour nous, la gauche et la droite, malgré peut être quelques différences de personnalité que nous pourrons peut être prendre en compte le moment venu, c’est bonnet blanc blanc bonnet. Le Front National et rien d’autre.

Christophe Boudot en compagnie de Marine Le Pen
Christophe Boudot en compagnie de Marine Le Pen
Thierry Mouillac - candidat Lyon Divers Droite sur le canton de Lyon 7 - Lyon Divers Droite présente 8 candidats : un dans chaque canton renouvelable de Lyon exclusivement. Lyon Divers Droite n’a pas d’élu au Conseil général.

Lyon Mag : Pourquoi voter Lyon Divers Droite aux Cantonales ?
Thierry Mouillac :
L’enjeu de ces élections est particulièrement important quand on sait quelles sont les attributions du Conseil général dans le quotidien des habitants du Rhône, de la petite enfance à la fin de vie, en passant par les collèges. Cela a touche aussi à la sécurité des personnes, avec les pompiers. 81% des Français aujourd’hui ne font absolument plus confiance aux partis politiques. Aucun état major parisien ne nous dira ce qu’il faut faire dans un quartier de Lyon qu’il ne connait pas. C’est une chose parfaitement inadmissible. Il faut que les voix des Lyonnais et des habitants du Rhône puissent porter et puissent trouver un écho.

Sur quelle(s) compétence(s) du Conseil général souhaitez-vous porter votre effort ?
Nous voulons mettre en avant tout ce qui est lié à la solidarité et à l’humain. Ce sont là les prérogatives essentielles de l’institution, au moment où la France se trouve dans une situation critique favorisée par la crise. On ne peut pas se permettre décemment de dépenser des millions au détriment des besoins quotidiens de l’ensemble des habitants du Rhône. Deux exemples :
Pour les personnes âgées, nous voulons mettre en place un chèque emploi service universel prépayé, dans le but de pouvoir maintenir les aînés à domicile. Nous voulons également conditionner la réalisation de structures privées par la création a minima de 20% de places à des prix modérés.
Nous avons également pour des choses très concrètes sur l’accès à l’emploi, avec le Pass Emploi Jeunes. L’objectif est de créer un parrainage par un professionnel de chacun des jeunes, pas forcément diplômé d’ailleurs.

Quel est la mesure symbole du programme de Lyon Divers Droite ?

C’est l’arrêt du projet du musée des Confluences. Il faut arrêter la dérive financière. C’est un beau projet, mais lorsqu’il a été voté en 1999, il coûtait entre 62 et 70 millions d’euros. Aujourd’hui, il est très difficile de trouver la somme qu’il coûterait, mais nous avoisinerions les 300 millions d’euros. Sans compter son coût de fonctionnement annuel, entre 20 et 25 millions d’euros. Cette somme représente un peu plus de mille logement sociaux rénovés chaque année. Nous pensons que c’est un luxe que le Conseil général n’a pas les moyens de se payer. Il faut mettre ces moyens au profit du quotidien des rhodaniens.

Avec quels partenaires composeriez-vous une future majorité départementale ?

Qu’on ne se trompe pas de famille politique. Nous sommes de droite. Notre objectif est de faire gagner la droite. Je n’ai malheureusement pas de boule de cristal pour anticiper du résultat final des élections et il serait présomptueux de ma part de m’avancer sur le sujet. Nous avons des propositions claires et nettes. Nous les mettrons en application.

Thierry Mouillac accompagné par Chrystelle Madeleine (candidate Lyon Divers Droite sur le canton de Lyon III)
Thierry Mouillac accompagné par Chrystelle Madeleine (candidate Lyon Divers Droite sur le canton de Lyon III)
Dominique Perben - candidat sur le canton de Lyon VI - 1er vice-président du Conseil général - La majorité départementale, composée de l’UMP (15 candidats) et des apparentés (11 centristes et 1 candidat Divers Droite), présente 27 candidats : un dans chaque canton renouvelable - La majorité départementale est composée de 28 élus.

Lyon Mag : Pourquoi renouveler la majorité départementale ?
Dominique Perben :
J’ai participé depuis 7 ans à une majorité qui a fait du bon boulot. Nous n’avons pas augmenté les impôts depuis six ans, ce qui est plutôt une performance dans les collectivités locales. Nous avons bien géré, nous avons fait des économies.  Sur les compétences du Conseil général, je crois que nous avons progressé en terme de proximité.Les Maisons du Rhône, que nous avons mis en place dans chaque canton et à la disposition des citoyens, qui mutualisent chaque service du Conseil général
Nous avons vraiment mis en place des politiques très humaines sur la petite enfance ou sur la question des handicapés. Nous avons pris en main le RMI et le RSA, en améliorant l’insertion de ces populations bénéficiant des minimas sociaux. Nous avons ouvert le jeu sur la politique du troisième âge, avec un maximum d’opérateurs sur le terrain, privés ou public. La liberté de choix pour les personnes âgées nous paraît très importante. J’ajoute que s’agissant des collèges, nous avons organisé les cantines de façon à ce que les familles en difficultés n’aient qu’un euro à débourser pour le repas quotidien de leurs enfants. Autant de raisons valables de renouveler la majorité départementale.

Sur quelle(s) compétence(s) du Conseil général souhaitez-vous porter votre effort ?

Au niveau des actions, la priorité, c’est la petite enfance et à l’autre bout de la chaîne, les personnes âgées. Ce sont les deux compétences prioritaires pour les prochaines années pour le Conseil général. Il faut, par exemple, aider les jeunes ménages à assumer leur responsabilité de parent, il faut faire en sorte que le Conseil général valide des actions menées non seulement par les crèches municipales, mais qu’il continue à accompagner les mini-crèches, les crèches associatives, les crèches privées, qui viennent s’ajouter à l’offre publique. Dans mon canton, il y a un gros déficit de places car il y a beaucoup de familles. Nous arriverons à combler ce retard grâce à cette multiplication de l’offre. Nous continuerons également à ouvrir le jeu sur la politique du troisième âge, avec un maximum d’opérateurs sur le terrain, privés ou public. La liberté de choix pour les personnes âgées nous paraît très importante.

Quelle est la mesure symbole du programme de la majorité départementale ?
C’est la stabilité fiscale. Je crois qu’aujourd’hui beaucoup de nos concitoyens, en particulier des classes modestes et des classes moyennes, ont de vrais difficultés pour boucler la fin du mois. II ne faut pas rajouter des charges publiques pour des familles qui sont souvent en grande difficulté.

Avec quels partenaires composeriez-vous une future majorité départementale ?
Ce que nous avons fait est la meilleure démonstration de ce que nous sommes capables de poursuivre. Je pense que le président Mercier souhaite continuer pour les trois prochaines années son travail de président. C’est une bonne solution. Concernant les partenaires d’une future majorité, nous verrons bien qui sera élu au soir du 27 mars. Conserver les valeurs sûres et ouvrir un peu l’équipe, c’est là le souhait du président Mercier.

Dominique Perben et le président du Coneil général Michel Mercier
Dominique Perben et le président du Coneil général Michel Mercier
Christian Montégu - candidat Modem sur le canton de Villeurbanne Centre - Le Modem présente 5 candidats sur l’ensemble des cantons du Rhône : Villeurbanne-centre, Villeurbanne-sud, Meyzieu, Vaulx-en-Velin, Saint-Fons - Le Modem n’a pas d’élus au Département.

Lyon Mag : Pourquoi voter pour le Modem aux Cantonales ?
Christian Montégu :
Aux Cantonales certes, mais au moins à Villeurbanne, secteur où je candidate, qui voit un combat acharné entre les socialistes et les écologistes. Ils s’entredéchirent, alors qu’ils avaient commencé au Conseil municipal villeurbannais sous la même bannière. Cela m’a paru nécessaire de présenter une alternative sur ce canton, entre gens raisonnables, pour offrir une solution aux querelles de cette majorité.

Sur quelle(s) compétence(s) du Conseil général souhaitez-vous porter votre effort ?

Le Conseil général intervient sur tous les âges de la vie. Le Conseiller général est un peu l’ange gardien du rhodanien. J’aimerais que l’on arrive à ce recentrer sur les compétences essentielles du Département. Il existe des technocrates pour résoudre un certain nombre de problèmes liés au TOP, au COL, à l’A45. Mais le souci essentiel des gens, c’est de survivre à cette période de crise.
Le responsabilité du futur président du Conseil général, quel(le) qu’il (elle) soit, c’est de rappeler que les 54 élus doivent impérativement se tenir au plus prêt des citoyens. Par l’ouverture d’une permanence par exemple. Chacun aujourd’hui se recroqueville. Il faut favoriser cette mixité inter-générationnelle. Cela doit aussi être le rôle du conseiller général.

Quelle est la mesure symbole du programme du Modem ?

Je souhaite mettre en place un système pour la dépendance des personnes âgées, celles confrontées aux maladies dégénératives en particulier. Lorsqu’un aîné rentre en dépendance, c’est terrible pour elle. C’est également terrible pour les proches qui doivent gérer cette situation. Nous devons tout faire pour faciliter le maintien à domicile. Dans bien des cas, la personne qui prend se consacre unilatéralement au sénior est obligée de lâcher son job. Villeurbanne expérimente les lieux de répit, qui permettent aux proches de souffler quelques jours. Il faut aller plus loin. Il faut que les personnes qui abandonne leur vie pour s’occuper des aînés puissent être rémunérés pour le faire. Il faut leur offrir ce statut d’assistant à la personne dépendante. Nous devons l’officialiser.
Je souhaite également développer le sécurité dans les collèges pour éviter les intrusions et les trafics en tous genres. Je suis assez favorable à mettre en place des systèmes de vidéosurveillance qui balayent l’extérieur des collèges, en accord avec les municipalités.

Avec quels partenaires composeriez-vous une future majorité départementale ?

Je travaillerais sur les projets, peu importe leur origine, qui sont bons pour la collectivité et qui sont d’intérêt général. Je ne peux pas dire aujourd’hui que je travaillerais plus avec les socialistes, les écologistes ou l’exécutif sortant de Michel Mercier s’il est reconduit. Il nous faut plus d’ambition que celle de devenir des subalternes du PS ou de l’UMP. Le rôle du Modem est d’apporter une inflexion quand l’intérêt général prend le pas, à ce que les deux camps opposés trouvent un consensus pour travailler. Nous devons être les arbitres de ces opérations. Et pour le rappeler, j’espère faire une triangulaire au second tour sur mon canton.

Christian Montégu
Christian Montégu
Thierry Philip - candidat PS et apparentés sur le canton de Lyon VIII - Le PS présente 25 candidats, les apparentés présentent 2 candidats (un radical et un centriste) : soit un candidat pour chaque canton. Le PS et apparentés comptent 24 élus au Conseil général et sont,  grace au concours du conseiller général Front de gauche de Givors et l'élu écologiste du canton de Lyon 2, la première force d'opposition à la majorité de Michel Mercier (26 élus).

Lyon Mag : Pourquoi voter pour le PS et apparentés aux Cantonales ?
Thierry Philip :
Cette élection est éminemment politique. Le Conseil général du Rhône peut basculer à gauche pour la première fois de l’histoire. La conséquence nationale de ces élections, c’est que le Sénat de la République peut également passer à gauche pour la première fois depuis la guerre, ce avant même les élections présidentielles. Seul le parti socialiste peut être majoritaire au Département. C’est simple : si l’on veut que l’institution bascule à gauche, il faut voter, dès le premier tour pour les candidats socialistes. D’autant que ce sont de élections qui se jouent parfois à peu. Tous les électeurs socialistes doivent se souvenir du 21 avril. Quand on vote pour se faire plaisir au premier tour, on peut ne jamais voter au second tour pour la personne qui constituait le choix d’origine.

Sur quelle(s) compétence(s) du Conseil général souhaitez-vous porter votre effort ?
Nous avons annoncé 15 priorités. 5 me paraissent fondamentales.
Pour la petite enfance, il faut également un plan spécifique pour les très nombreuses familles monoparentales.
Sur l’insertion, cela doit se faire en lien avec les compétences de la Région et du Grand Lyon. Nous sommes dans le seul des 8 département de Rhône-Alpes qui ne finance pas les missions locales. L’effort doit être porté en particulier pour les jeunes et les travailleurs plus âgés.
Concernant le logement, nous doublerons le budget consacré à l’OPAC du Rhône.
Sur la question du bien vieillir, nous proposons des structures à but non lucratif contrairement à l’UMP qui propose la multiplication de structures privées.
Pour l’enjeu du handicap, nous proposons simplement d’appliquer la loi, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Il faut huit mois pour traiter un dossier de personnes en situation de handicap. Nous voulons simplifier et faire en sorte que les emplois de ceux qui s’occupent du handicap soient pérenne, pour assurer un meilleur suivi.

Quelle est la mesure symbole du programme du PS et apparentés ?
Elle est sans aucun doute à chercher du côté de la petite enfance. Le désengagement du gouvernement, qui retarde de plus en plus l’âge d’entrée à l’école, nous prépare une génération supplémentaire d’enfants de moins de trois ans pour lesquels il faut trouver des crèches, des assistantes maternelles. Notre proposition de 1 500 places supplémentaires en crèches, de relais d’assistantes maternelles me paraît être une priorité absolue, même si nous n’aimons pas aller mécaniquement sur les désengagement de l’Etat. Mais le désengagement et le désarroi des familles est tel que cela représente la priorité n°1 pour les socialistes.

Avec quels partenaires composeriez-vous une future majorité départementale ?

Il faut réunir tous ceux qui  auront été devant les électeurs en se réclamant de la gauche. Le Front de Gauche et Europe écologie-Les Verts en tête. Cela est souhaitable. Si les choses étaient très serrées, il y aurait forcément des négociations à mener avec ceux qui se rapprochent du centre gauche, et qui se sentiraient mal dans une majorité dirigées par le 4ème ministre de Sarkozy.

Thierry Philip
Thierry Philip
Eléni Ferlet - candidate du Front de Gauche sur le canton de Lyon XIV - Le Front de Gauche se compose du Parti de Gauche, du PCF, de la Gauche Unitaire, des Alternatifs et d'Initiative Citoyenne, et présente 26 candidats : un candidat pour chaque canton, sauf à Saint-Laurent de Chamousset. Le Front de Gauche a un élu au Conseil général.

Lyon Mag : Pourquoi voter pour le Front de Gauche aux Cantonales ?
Eléni Ferlet :
Nous souhaitons appliquer une politique de rupture totale par rapport à celle pratiquée actuellement au Département. Nous voulons faire basculer le Conseil général à gauche et faire tomber Mr Michel Mercier, 4ème homme de Sarkozy. Cela doit permettre de mettre en application la politique de la vraie gauche.

Sur quelle(s) compétence(s) du Conseil général souhaitez-vous porter votre effort ?

L’enseignement est très important. La question du logement accessible à tous est au coeur de notre proposition. Le problème des transports doit être résolu pour faciliter le déplacements des citoyens dans le Rhône. Je pense en particulier à nos concitoyens situées dans des zones peu desservies. Aujourd’hui, le Sytral, que le Département cofinance, ne passe pas partout.

Quelle est la mesure symbole du programme du Front de Gauche ?
Je parlerai en mon nom, la configuration étant différente dans chaque canton. Cette mesure concerne l’enseignement. Je suis indignée de constater que dans le canton de Lyon 14, il y a deux collèges privés contre trois collèges publics. C’est, à mon sens, une aberration. Je souhaiterai, une fois élue, développer les structures publiques d’enseignement. Cela passe par l’arrêt des subventions facultatives attribuées aux établissements privés, pour justement développer l’offre publique : aide aux devoirs dès la 6eme, intégrer du personnel qualifié.

Avec quels partenaires composeriez-vous une future majorité départementale ?

Nous ne voudrons pas être évidemment aux côtés du Front National. Ni de la droite en général, incluant l’UMP et le Modem. Pour le reste, il faudra que nous discutions sur un projet de vraie gauche. Mais nous allons déjà passer le premier tour. Pour le reste, vous serez informés en temps et en heure.

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1 commentaire
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Lisa le 19/03/2011 à 12:05

On voit que les cantonnales ne passionnent pas les foules car il n'y a pas de commantaires! Dommage car c'est important pour notre vie de tous les jours!!!

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