Les réponses de Jean-Jacques David à Dominique Perben

Lyon Mag : Pourquoi refusez-vous le débat de l’entre-deux tours face à votre adversaire Dominique Perben ?
Jean-Jacques David : Le premier débat télévisé des Cantonales entre nous devait se tenir sur la télévision lyonnaise TLM. Dominique Perben ne s’y est pas présenté. Cela devait être sans doute difficile pour lui de s’y rendre. Je suis quelqu’un de proximité, et je suis là quand on me le demande pour un débat important. Il s’agissait du premier débat de la campagne des Cantonales sur Lyon 6. Tous les candidats étaient pourtant présents, ont donné leur point de vue. Nous n’avons pas eu la chance d’avoir celui de Mr Perben.
Nous avons ensuite tenu un débat télévisé sur un autre média lyonnais, Lyon Capitale TV. Pendant cette confrontation, Mr Perben a passé son temps à m’insulter, me calomnier. Il ne m’a même pas salué avant le début du débat, réitérant le comportement qu’il avait eu précédemment sur un marché lors d’un tractage. Je ne suis pas totalement maso. Je préfère le terrain et j’essaie de rester digne dans ce contexte délétère.

Y a-t-il eu des intimidations de vos équipes lors du recomptage des bulletins au soir du premier tour, comme le laisse entendre le président du bureau de vote 630 de Lyon 6 ?
Aucunement. La première impression des bulletins de vote de Dominique Perben envoyées aux résidents du canton avec les professions de foi des candidats était illégale. Ces bulletins laissaient apparaître le drapeau bleu blanc rouge, réservé aux correspondances officielles. Nous avons demandé au préfet de statuer. Il a fait une note affichée dans l’ensemble des bureaux de vote du Rhône, disant qu’il fallait être vigilant, et que les bulletins dépouillés qui ne correspondraient pas à ceux déposés dans les bureaux de vote seraient considérés comme nuls. Certaines personnes préparent parfois leur vote chez eux, arrivant avec les bulletins préalablement envoyés par les candidats.

Pourquoi alors avez-vous décidé de mettre sur la touche le président du bureau de vote 630 sur Lyon 6, Jean-Edouard Guillemard ?
La veille du premier tour, tous les présidents des bureaux de vote ont eu droit à un briefing en mairie d’arrondissement sur la marche à suivre. Quand on est président d’un bureau de vote, on doit être d’une neutralité parfaite. On ne doit pas faire apparaître ses opinions politiques. J’ai fait la tournée des bureaux tout le dimanche. Globalement tout s’est bien passé. Mais si la décision a été prise de ne pas renouveler le bureau de vote 630 à Jean-Edouard Guillermard, c’est qu’il y a eu des soucis. Certains assesseurs, des habitants ont été choqué de l’attitude un peu trop militante de cette personne. Cela m’est revenu. Pour éviter tout problème, nous avons pris la décision de lui signifier son congé pour le 2ème tour.

Comment se passe votre entre-deux tours sur le canton dans cette ambiance conflictuelle ?
Il se passe très bien. Je tracte, je boite, je suis sur le terrain. Après l’épisode du premier tour dimanche à la Préfecture, nous nous sommes réunis. Nous avons organisé les portes, à portes, le boitage. depuis, je cours partout, je suis toujours sur le terrain, un peu plus qu’à l’accoutumée. Nous avons d’ailleurs une grande réunion publique jeudi. Nous allons une fois de plus prêcher la bonne parole autour du thème : « Maire d’arrondissement et Conseiller général, une complémentarité au service des habitants. »

A ce titre-là, où se situe votre différence avec Dominique Perben, vous qui êtes tous les deux candidats de droite sur le canton de Lyon 6 ?
Mon combat politique à moi, c’est d’être un conseiller général de proximité comme je suis un maire de proximité. Je n’ai plus que ça à foutre (sic). Je suis un maire à plein temps. Le matin, je suis à 7h à la mairie. Je rentre le soir parfois à 22h. Pour moi, toute la journée est dévolue à mes concitoyens du 6eme arrondissement. Mon seul souci en tant que maire, c’est qu’une partie du volet social m’échappe totalement. C’est ce que je viens chercher au Département.
En tant que maire d’arrondissement, je suis à l’origine du projet de cantine sur la collège Vendôme (Lyon 6). Je déplore que Perben s’en soit attribué la paternité. Les services de la mairie du 6e ont initié le projet avec les services de la ville de Lyon, qui à l’origine, voulait réserver le site pour le logement social et Grand Lyon Habitat. Il n’en étaient qu’au stade des préemptions, alors nous sommes montés au créneau pour signifier notre volonté de faire une cantine. Ce qui s’est finalement fait, et qui a été délibéré lors de la dernière séance du Conseil général, qui a l’autorité sur les collèges, avant les élections Cantonales. A aucun moment, le 1er vice-président du Conseil général ne m’a contacté.
Je rappelle également que la majorité Mercier a augmenté les impôts sur le foncier bâti et non bâti de 11,3 % jusqu’en 2006. Quand j’entends dire que la majorité Mercier n’a pas augmenté les impôts, je m’étrangle.