Dimanche soir à la préfecture du Rhône, tous les regards se sont tournés vers Jean-Jacques David. Le maire du 6e arrondissement, qui a sorti le premier vice-président Dominique Perben sur le canton de Lyon VI, cristallisait alors toutes les questions : votera-t-il ou non pour Michel Mercier jeudi lors de la séance de jeudi à l’Hôtel du Département ? Le bras droit de Denis Broliquier a pourtant toujours assuré qu’il rejoindrait la majorité Mercier.
Quid alors des Radicaux valoisiens ? Ils ont été les premiers à battre en brèche l’union au lendemain du premier tour des cantonales, appelant les électeurs à voter contre le candidat FN. Une première prise de position à rebours du mutisme du président du Conseil général sur cette question.
Dimanche, dans le salon d’honneur de la préfecture du Rhône, le conseiller général radical et vice-président du Conseil général Bernard Fialaire s’est fait plus discret, saluant la réélection de son coreligionnaire Daniel Pomeret sur le canton d’Anse. Pomeret a d'ailleurs été réélu comme une des sortants de la majorité départementale. Parti partenaire de l’UMP depuis sa création, les radicaux Valoisiens ont tout pouvoir sur le Rhône puisqu’avec deux représentants, ils peuvent faire tomber la majorité Mercier qui, numériquement, ne tient qu’à deux sièges. A un seul s’il l’on prend en ligne de compte une possible égalité entre majorité et opposition : le siège de président reviendrait alors à la doyenne de l’assemblée, Jacqueline Vottero, élue socialiste dans le canton de Saint-Fons.
« Et si justement les Radicaux faisaient basculer la tranquillité bienveillante de la majorité départementale... »
Ragaillardi par les belles prestations de ses poulains dans les cantons lyonnais, Gérard Collomb confiait dimanche soir, malicieux, ne pas savoir « quelle était la future majorité du Département. » Un coup de bluff qui prêtait alors à sourire, et qui prend tout son sens à 48h de la réponse. Il faut dire que Collomb a déjà réussi le tour de force d’emporter en 2001 le Grand Lyon, grâce au concours des maires sans étiquettes et divers droite réunis sous la bannière Synergies, alors que la gauche y était minoritaire. « Tant qu’il n’y a pas eu de votes, je ne sais pas qui a gagné », a-t-il continué alors, faux naïf et vrai négociateur. « Ca se discute » terminait-il alors, retors. Il est clair que les discussions doivent aller bon train en ce moment.
D’autant que les Radicaux ne donneront pas de blancs-seings aux majorités UMP sur les cantons ou l’alliance avec les Valoisiens les rendraient majoritaires. Exactement le cas de figure du Rhône. Pourtant Sarkozy a prévenu lundi : « ceux qui mettent en cause la famille politique sont ceux qui ne se battent pas pour elle et ceux qui voudraient mettre en cause l'unité de notre famille ne le feront pas avec notre complicité. » Fondateur de l’UMP avec les ex-RPR, les Radicaux Valoisiens se sentent de plus en plus exclus de ce réceptacle de la droite républicaine. Borloo, qui confiait d’ailleurs lundi au Figaro être accusé « de vouloir démanteler l'UMP » a répondu plutôt sèchement. « Encore faudrait-il que nous en soyons au cœur » a-t-il réagi. « Le Parti radical est un parti associé, accolé », termine-t-il. On a connu le parti présidentiel et les radicaux entretenir des relations plus cordiales.
Mais depuis son éviction du gouvernement en Novembre, Borloo a repris sa liberté de ton. La vraie question est de savoir s’il reprendra sa liberté d’action, quitte à mettre à mal l’union. Bernard Fialaire et Daniel Pomeret peuvent défaire Mercier. Ça, les Radicaux le savent. Fabienne Lévy, leur secrétaire nationale en charge du Patrimoine et de la Culture et conseillère régionale Rhône-Alpes le sait peut être mieux que les autres. Sur sa page Facebook, on peut lire cette publication en forme de mise en garde pour la majorité Mercier : « Et si justement les Radicaux faisaient basculer la tranquillité bienveillante de la majorité départementale. Une "cogestion" gauche droite arbitrée par un radicale tendance Borloo. C'est peut être juste ça l'avenir une humanisation sociale. »
Vignette de gauche : Michel Mercier. Vignette de droite (de g. à d.) : Daniel Pomeret, PIerre-Yves Cabi et Bernard Fialaire
« Si Jean-Jacques David est élu vice-président, Bernard Fialaire n’acceptera pas de siéger dans l'exécutif départemental »
Jointe mardi, Fabienne Lévy n’en a pas dit plus sur la finalisation de négociations entre les radicaux et Michel Mercier. « Nous sommes dans l’attente des déclarations de Borloo mercredi » a-t-elle confiée. Elle concède également les appels du pied de la gauche. « Depuis que nous avons pris des positions claires avec le FN, nous sommes redevenus fréquentables » ironise-t-elle. « Cela ne veut pas dire que nous sommes-là pour faire gagner la gauche » recadre-t-elle immédiatement. Les déclarations de Jean-Louis Borloo attendues mercredi permettront-elles de fixer la position définitive des Radicaux ? Sans doute. En attendant, on sort les trébuchets pour se déterminer. « N’oubliez pas que Bernard Fialaire est également vice-président national du Parti Radical, rappelle Lévy. C’est une décision à ne pas prendre à la légère. » Un seul impératif pourrait emporter la décision pour la majorité Mercier : ne pas donner de responsabilités exécutives à Lyon Divers Droite. « Jean-Jacques David est un élément perturbateur, tranche Lévy. Si jamais il est élu vice-président, Bernard Fialaire n’acceptera pas de siéger dans cet exécutif. » Au regard de la discrétion qui entoure ces négociations, c’est une première vraie information.
Bonjour Il est sans doute utile de rappeler que pour l'instant le Parti Radical ne s'est absolument pas exprimé sur ce sujet. Il n'y a que des spéculations des uns et des autres ou des propos de M. Collomb. Peut être serait-il utile d'attendre de connaitre la position des Radicaux justement? Bonne journée
Signaler RépondreLa vraie France est de retour et cela les agace ! Ah, Ah, Ah...
Signaler RépondreD'accord avec Thomas. La vraie trahison en politique, c'est celle des valeurs, pas celle des hommes. Si un chef de file dérape sur ses valeurs et ses projets, alors il faut le quitter pour rester droit dans ses bottes. Mercier aime le FN ? Et bien que les radicaux le quittent ! Vive l'humanisme...
Signaler RépondreL'UMP est en train de récolter localement ce qu'elle a semée nationalement... Le discours "droite dure" de l'UMP ne correspond plus aux valeurs humanistes incarnées par le Parti radical. Dès lors, M. Fialaire a raison de vouloir défendre SES PROPRES valeurs, sans les sacrifier au titre d'une prétendue unité de façade. L'opportunisme c'est de troquer ses convictions contre des postes et non de les défendre! Quel-qu'en soit le prix pour le confort personnel de M.Mercier par ailleurs... B.Fialaire et D.Pomeret ont toujours été cohérent dans leur positionnement politique au Conseil Général. Je rappelle qu'ils ne faisaient pas partis du groupe majoritaire mais siégeaient en non inscrit. Par ailleurs, ils se sont toujours montré intransigeant face au FN contrairement à M.David... Voilà des responsables politiques qui ont le courage de leurs convictions!
Signaler Répondrele gros mercier va te flinguer ................ tu fais pas le poids fifi . tu va te ramasser aux prochaines municpales a fialairville.
Signaler Répondrelévy ca pue le fric ca crèche dans le 6 eme et ca veut se faire elire ds le 1er et puis c'est une pot a perben 2 loosers
Signaler Répondreah et bien ces 2 la ca fait une belle paire.................
Signaler Répondreles c.... ca ose tout !!!!!
Signaler RépondreComment voulez vous que les radicaux expliquent aux lyonnais qu'ils mettent un socialistes president du departement au coté des communistes et de l'extreme gauche? De plus David ne peut en aucun cas trhir la droite
Signaler Répondremadame Fabienne Lévy ne veut pas que l'on donne une vice-présidence a monsieur David ( quel culot et surtout quel sens politique) . lui a battu monsieur Perben. Elle tête de liste aux municipales à lyon 1 n'a même pas fait assez de voix pour être conseillère municipale. quelle tristesse et c'est cette femme qui va décider de l'élection du président du CG. Madame Lévy voila pourquoi les français ne vont plus voter capito
Signaler Répondreindécent !!!!!! inconcevable !!!!!!!!!!!!! dramatique !!!!!!!!!!!!!! incroyable . l'élection d'un président de conseil général entre les mains de fialaire et de laivy c'est un cauchemar pour la démocratie. Monsieur Collomb avec ces oiseaux là vous crucifiez la droite lyonnaise. fialaire laivy si vous voulez connaitre le nom du corbeau noir (qui a écrit cette prose ) demander à votre nouveau collègue le conseiller général de villeurbanne nord. et puis monsieur le journaliste mettez des photos de ce siècle car laivy a bien changé.
Signaler RépondreAgir pour usurper le résultat d'un scrutin, est parfaitement scandaleux ! Les élu(e)s qui suivent le responsable de ce putch seront responsable devant l'opinion publique et les électeurs. Encore un triste exemple, de l'absence totale de démocratie à Lyon.
Signaler RépondreQuel sectarisme de la part de LEVY !
Signaler Répondreune fois encore, les electeurs risquent d etre dupés... les centristes sont élus par les electeurs de l'UMP et ils envisageraient dès leur election de passer chez l'adversaire...on comprend mieux le taux d abstention...l'electeur n'a aucune importance pour ces gens là....silence...ils font carrière...
Signaler RépondreLe débat sur le "ni-ni" (ni Front national, ni front républicain) a provoqué des dégâts considérables dans la majorité et aujourd'hui, les centristes semblent vouloir s'émanciper de plus en plus.
Signaler RépondreLes radicaux valoisiens, et notamment les "supporters" de Jean-Louis Borloo sont aujourd'hui face à leurs responsabilités, morales et politiques. Vont-ils soutenir le numéro 4 du gouvernement de Nicolas Sarkozy ? Vont-ils s'associer à l'UMP, un parti qui a refuser de constuire un front républicain face au FN et qui est en partie responsable de sa montée ? Les électeurs rhodaniens ne comprendraient pas que les représentants de Jean-Louis BORLOO dans le Rhône s'associe à des partis que leur "mentor" s'apprête à quitter. Un alliance des progressistes et des démocrates sociaux dans le Rhône semble se dessiner. Enfin un peu d'oxigène démocratique dans un département tenu depuis 20 ans par le même homme, qui s'est endormi aux manettes et a entrainé dans sa léthargie une institution qui n'est plus aux côtés des citoyens qu'elle devrait servir. Oui, le positionnement des radicaux sera décisif, non seulement pour le Rhône, mais également pour les prochains scrutins nationaux où ils seront amenés à se présenter. A titre personnel, j'ai plutôt confiance. L'initiative de Gérard Collomb parait constructive et porteuse d'un nouvel élan pour le département !
Signaler RépondreMercier ce n'est pas Buffet ,Collomb a beau etre malin ,il n'arive pas a la cheville du maitre de la roublardise ,je parle de notre ministre Mercier! La c'est du lourd !
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