« Je suis élu depuis 1983. Gérard Collomb était alors maire d’opposition. A l’époque les maires de Lyon, qu’il s’agisse de Francisque Collomb, Michel Noir ou Raymond Barre écoutaient leur opposition. » Le propos de Bernadette Betrix-Verza, élue municipale et ancienne adjointe de Raymond Barre, déléguée aux Relations Sociales et Syndicales, fait l’unanimité parmi ses coreligionnaires centristes. « Après trois années de son second mandat, il y a un vrai ras-le-bol. Gérard Collomb est devenu vaniteux. Nous sommes méprisés », continue-t-elle. Le propos n’est pas anodin. Et commence surtout à devenir contagieux. Lundi, en séance du Conseil municipal, c’est l’élu du groupe Ensemble pour Lyon Patrick Huguet qui, ulcéré, a spontanément interpellé le maire de Lyon sur le mépris qu’il nourrit vis à vis de son opposition municipale. Certes, en contre-argumentaire, le maire de Lyon assure se mettre au niveau de son opposition dans ses réponses. Mais, d’après les griefs de ses adversaires politiques, il manque souvent le fond.
Ce que confirme Christophe Geourjon, président du groupe d’opposition centriste. « Il est sidérant de constater le peu d’informations que nous avons sur le contenu des délibérations que nous votons en Conseil municipal », peste-t-il. Dernier exemple en date : l’attribution d’une subvention complémentaire de fonctionnement de 75 000€ et d’une subvention exceptionnelle de fonctionnement 91 000€ à l’Union de Gestion des Foyers Restaurants de Lyon (UGFRL). « Les difficultés de l’UGFRL sont connues depuis 1999, il y a même eu des problèmes de détournements de fonds l’année dernière, peste Fouziya Bouzerda. Collomb avait pourtant promis en 2006 des contrôles très stricts des organismes subventionnés par la Ville. « Soit nous subventionnons différents types d’organismes et dans ce cas nous devons être informés du contenu des délibérations, explique-t-elle. Mais nous ne pouvons plus voter des délibérations de subvention dont nous ne connaissons que les contours. » Et quand les représentants du groupe Centristes & Démocrates pour Lyon demandent ces éclaircissements lors de leurs interventions en Conseil municipal, Gérard Collomb n’oppose que « des réponses ironiques ou moqueuses », selon Geourjon.
Gérard Collomb accompagné de ses adjoints Jean-Louis Touraine et Gilles Buna en séance du Conseil municipal
« C’est la première fois qu’un maire travaille de la sorte à Lyon »
Le reproche n’est pas nouveau. Déjà en juin 2010 au Grand Lyon, François-Noël Buffet s’était étonné des réactions du président de la communauté urbaine sur le bilan de la concertation concernant les accès au Grand Stade de l’OL, traitant alors les opposants de « petits politicards. » Une méthode qui masque mal, selon les centristes, les limites de la méthode de Gérard Collomb. « Le maire de Lyon oublie les Lyonnais et travaille au coup par coup », proteste Bernadette Betrix-Verza. Il préempte sur ses adjoints qui ont pourtant leurs propres délégations. C’est la première fois qu’un maire travaille de la sorte. »
Les centristes croient d’ailleurs pouvoir fournir un explication à cette démarche. « Collomb a une vision de Lyon qui s’arrête à la fin de son mandat », s’amuse presque Marc Augoyard, élu centriste au Grand Lyon. « Prenez l’exemple du dossier des berges de Saône, continue-t-il. Collomb veut l’avoir bouclé en mars 2014, alors qu’il nécessiterait beaucoup plus de temps et de concertation. » Alors si les centristes dénoncent, ils sont prêts également à avancer en concertation avec l’exécutif municipal. « Quand nous avons demandé une commission de concertation sur les infrastructures sportives, nous avons reçu un accueil glacial de Gérard Collomb et de l’adjoint aux SportsThierry Braillard, expose Geourjon. Et pourtant, cette instruction a débouché sur la mise en place d’une commission prospective sur l’amélioration de ces équipements. » Un cas singulier que les centristes aimeraient voir faire école. En particulier sur les dossiers de l’intermodalité dans les transports, sur la meilleure mutualisation des services entre le Grand Lyon et la Ville, sur les promesses d’aménagement du Parc Sergent Blandan et sur le développement d’une piscine à Lyon intra-muros.
ps: pour ce qui concerne les structures de concertation, c'est bien que le groupe centriste de droite les demande mais il faudrait aussi être présent aux reunions!
Signaler RépondreAvez vous lu cette enquête? Elle est tout sauf crédible! Des gens pas de Lyon qui répondent, d'autres qui disent qu'il faut forcer les bouchers hallal à vendre du porc, une enquête qui dit à la fois qu'il faut moins et plus de voitures en ville...un peu de sérieux. C'est une blague ce truc
Signaler RépondreDepuis qu'un de ses adjoints UMP, lui à habilement, dans la perspective de 2014, mis en tête qu'il à un avenir national, son comportement à changé. Ceux qui par amitié et respect, ont tenter de lui faire prendre conscience de cet état de fait, ils ont été viré ou on démissionné. Ses pseudos "amis" se frottent les mains. Pour moi, il ne fait aucun doute qu'en 2014, la ville de Lyon, basculera a droite, malheureusement. L'effet conjoint, de chevilles extrêmement enflées et d'un melon à deux doigts d'exploser, lui font perdre tout sens de la réalité de terrain. Donc des élu(e)s "d'opposition" se plaignent de voter sans connaître, les tenants et les aboutissants des dossiers, au prétexte qu'il y a de la rétention d'information. Pourquoi votent-ils ? Pourquoi ne mettent-ils pas en demeure, par voie de courrier R+AR ou par voie judiciaire ? La majorité municipale, alors ne pourra pas échapper aux demandes de justifications et explications, et à défaut devra répondre de ses actes, devant les électeurs ou la justice. Je crois qu'une fois encore, cette "opposition" amuse la galerie et ne va pas au fond des choses. L'exemple parfait, est celui de cet élu d'opposition qui a organiser en mars dernier, une conférence de presse, sur le dossier de la SACVL. A l'issue de cette conférence et des faits qu'il révèle, il aurait pu et du déposer plainte. A ce jour il n'a toujours rien fait. Chercher l'erreur comme dirait l'autre !
Signaler RépondreQuelqu'un qui n'a que pour seul argument le mépris de l'autre, le mépris de son adversaire ne mérite pas d'être un élu. La politique est ainsi une fois de plus dévalorisée, et le plus révoltant par un parti qui se dit de gauche!
Signaler RépondreOn ne peut que féliciter Collomb de mépriser et snober ce pauvre ginéco-colos dont sa seul politique consiste à faire de recours contre tout et n'importe quoi. Continue GG
Signaler RépondreIl faut lire "politicard"
Signaler RépondreJ'étais effectivement présent quand Collomb a traité les opposants de petits politicards. Or, en tant qu'opposants associatifs au projet commercial du stade de Décines, nous faisons de la vraie politique, la politique faite par les citoyens qui essaient d'exercer un contrôle sur les décisions des élus, car c'est nous qui allons subir les conneries de Collomb. Politicard toi même donc, car faire voter des lois spécifiques pour satisfaire les intérêts d'Aulas ( article 28 de la loi sur le tourisme, amendement loi Depierre…etc..), faire voter des lois pour réduire les opposants au silence, voilà qui est digne du politicard Collomb, il déshonore le PS et lui fait honte , je l'ai dit à Martine, il faut le virer ! C'est un nuisible, aux cantonales ,il a fait perdre Odette Garbretch avec son stade, la mairie de Décines sera également perdue.
Signaler RépondreNo comment. Cette politique n'est pas une nouveauté
Signaler RépondreIls se sont appropriés la ville et ils font semblant de ne pas comprendre qu'on puisse demander des explications ou être contre leurs décisions iresponsables mais profitant à leurs intérçets ou ceux des copains. Mais c'est du bluff, ils marchent au culot en espérant que çà dure. Son livre fait un flop ; il en est réduit à le publier chapitre par chapitre sur un nouveau site.
Signaler RépondreJ'ai assisté à 2 conseils municipaux à Lyon et j'ai constaté le mépris qu'affiche régulièrement Mr Collomb à l'égard des élus d'opposition. J'ai même observé un élu écologiste lever la main pendant plusieurs minutes ( Mr tête ) et le maire faire semblant de ne pas le voir pour ne pas lui donner la parole. Je vous invite à assister à un conseil municipal et à constater par vous même! L'entrée est libre et les échanges sont parfois très intéressants.
Signaler Répondre