« Réunir un certain nombre d’amis qui présentent une alternative à Gérard Collomb. » C’est en substance le pari fait par Philippe Cochet, à près de trois ans des élections pour la présidence du Grand Lyon. Objectif tenu lundi, où près de 500 personnes, de la sociétés civiles, élus locaux ou sympathisants, se sont retrouvées pour le lancement de L’Autre Métropole. Ce club de pensée vise à préparer l’après-Collomb à la communauté urbaine. Mais surtout à préparer les conditions d’une victoire espérée de la droite à la communauté urbaine après les échec successif de 2001 et de 2008.
Dans son discours liminaire, le maire de Caluire souhaite éviter l’approximation. Il prend déjà quelques positions tranchées. Et souhaite en particulier éviter la surdensification de l’agglomération. « Un désordre pour la vie en commun », confie-t-il.
Aussi, Philippe Cochet laisse paraître des différences plus profondes avec Gérard Collomb, dont il se plait à dénoncer le « mépris ». En particulier sur la question du futur pôle métropolitain. Le président du Grand Lyon l’envisage de manière resserrée, intégrant Vienne, Grenoble et Saint-Etienne. Cochet souhaite élargir le cadre, en posant la question de l’intégration des villes du nord, comme Villefranche ou Mâcon.
Ce « laboratoire d’idée », comme il le nomme, fonctionnera par les réseaux sociaux, mais aussi par des rencontres régulières sur des thématiques prédéfinies.
Philippe Cochet présente L'Autre Métropole © Lyon Mag
Cochet « aime aller au mastic »
L’initiative interpelle toutefois l’UMP locale. En conférence de presse vendredi dernier, Michel Havard a seulement opposé un laconique « Sans commentaires » aux journalistes l’interrogeant sur le bien-fondé de l’initiative. Un véritable acte de défiance fait au sénateur-maire d’Oullins François-Noël Buffet, président du groupe d’opposition UMP et apparentés au Grand Lyon, où siège Philippe Cochet. « Nous ferons tous pour partir rassemblés pour porter cette autre métropole », apaise toutefois Cochet, qui ne veut pas laisser d’emprise aux questions d’égo. « Je ne suis pas dans un problème d’homme ou de femmes, je regarde simplement les projets », confie-t-il. Et si toutefois cette acte de pré-candidature pose problème, le député maire de Caluire est prêt à faire face. « Quand il faut aller au mastic, je n’hésite pas, sourit-il. J’y vais en plus avec un très grand plaisir. »