Collomb veut-il encore des Primaires socialistes ?

Collomb veut-il encore des Primaires socialistes ?

Depuis la tenue du bureau national du PS mardi, la question du maintien des Primaires, prévue du 28 juin au 13 juillet, fait phosphorer l’ensemble des huiles socialistes. Très discret sur la question malgré son statut de candidat potentiel, Gérard Collomb ne se prononce pas encore - officiellement - sur le sujet.

Toute communication est pesée au trébuchet et toute sortie intempestive pourrait s’avérer contre-productive. A l’heure ou les socialistes mettent en place leur plan B,  de plus en plus de voix s’élèvent, s’interrogeant sur la légitimité d’un scrutin préalable à la désignation du candidat PS. Outil démocratique à la base, certains craignent que les Primaires ne deviennent un ring de boxe. En particulier du côté des réformistes, dont se revendique clairement le maire de Lyon. Ces derniers souhaitaient des Primaires de confirmation pour le candidat DSK, sorte de grand raout sans suspense. Ils risquent de faire face à des Primaires de confrontation. Ils le redoutaient, et la chute de DSK vient à le confirmer. D’autant que pour la Première secrétaire, retoquer les Primaires n’est pas à l’ordre du jour. « Rien ne permet de changer ce qui était prévu », déclarait-elle mercredi.

Alors, du côté des réformistes, les voix commencent à s’élever. Souvent à demi-mot, ou à grand renfort de litote. Pierre Moscovici, pas farouche défenseur des Primaires avant l’inculpation de DSK, évoque un « temps de décence » à observer avant de relancer la course vers les Primaires. Du temps, justement, il en manque, à 39 jours de l’ouverture du scrutin. Manuel Valls, moins tiède, dévoile vendredi sur l’antenne d’Europe 1 sa crainte de voir l’outil démocratique « se transformer en une compétition mortelle, violente et non-maîtrisée. » Et de demander « de mettre les candidatures entre parenthèses. »

Gérard Collomb, si prompt d’habitude à offrir la contradiction à l’exécutif socialiste, a semble-t-il perdu ses dents de loup. Candidat quasi-automatique en cas de défection de DSK, il n’a toujours pas levé le voile sur ses intentions. Et se range dorénavant derrière la ligne officielle du parti. « Dans cette période, il faut pouvoir s’unir, se rassembler, pour correspondre aux attentes des Français », rappelait, dès mardi après-midi, le maire de Lyon au sortir du bureau du PS. Des propos assez généraux pour ne pas diviser. Lyon Capitale rapporte toutefois une position plus tranchée du maire de Lyon, exprimée mercredi. « On ne peut pas faire comme si ce qui s'était passé avec DSK n'avait pas eu lieu. Il faut arrêter le processus des primaires et se réunir derrière un candidat », rapporte sur son site internet le mensuel lyonnais. Des propos qu’aurait tenu Gérard Collomb lors d’une visite mercredi dans le 9e arrondissement.

Collomb ne s’écarte pas de la ligne officielle du PS

Du côté des proches de Gérard Collomb, on infirme le propos. Sans pour autant préciser une autre ligne de conduite que celle de l’union sacrée. Claude Bartolone, député de Seine-Saint-Denis, propose simplement l’annulation des Primaires pour s’unir derrière un candidat unique : Martine Aubry. La méthode pourrait séduire les réformistes. Pasla candidate. Et Primaire il y aura, à en croire la Première secrétaire du PS. Le processus, séduisant à la fois les militants et les sympathisants, ne doit pas être sacrifié sur l'autel des malheurs de DSK. D’autant  que jeudi, près de 150 000 militants socialistes ont voté le projet socialiste pour 2012. Un respect zélé du protocole, qui à l’heure actuelle ressemble à une valeur refuge pour éviter aux socialistes d'exploser en plein vol.

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4 commentaires
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georges78 le 22/05/2011 à 19:10

1/ un programme 2/ une équipe compétente et non des clients 3/ un chef d'équipe et non un roi 4/élections 5/ une équipe compétente et non des clients récompensés

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Magnauds le 21/05/2011 à 08:14

Les "Petits Loups" aux grandes dents ( Bartolone, Moscovici..., et l'inusable girouette Vals ) sont très déçus, les bobos du socialisme sont au tapis . Mr Colomb qui alors souteniez Mr Frêche, faites en sorte de ne pas nous faire perdre une nouvelle fois les présidentielles, et cessez de verser des larmes de crocodile sur les malheurs d'un pervers malade ou malade pervers.

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marie le 20/05/2011 à 18:51

Si DSK ne se présentait pas aux primaires, G.Collomb avait affirmé qu'il se présenterait. Alors, s'il ne retourne pa sa veste, encore une fois, G.Collomb doit se présenter ! Les primaires socialistes sont obligatoires à moins qu'une fois encore ( voir le non cumul des mandats ) l'avis des militants ne soit pas respecté...

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Constator le 20/05/2011 à 14:28

L'affaire DSK les a mis à genou et leurs commentaires hsytériques de déni de présomption de culpabilité les a déconsidéré. Le PS ne pourra pas tenir...

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