L’ouvrage d’art mesurera 260 mètres. Ses deux grandes arches majestueuses, de 150 mètres chacune, s’élèveront à près de 17 mètres. Monolitique et présompteux le futur pont Raymond Barre ? Pour son concepteur, c’est tout le contraire. « Nous souhaitons que l’ouvrage s’efface et apparaisse dans toute sa simplicité, précise André Spielmann, architecte, dont le projet a été retenu à l’unanimité. Ses proportions ont ainsi été étudiées avec beaucoup de finesse en harmonie avec la bâti alentour afin de nous insérer du mieux possible dans le paysage. » La pose de la première pierre est prévue à l'automne.
Visible depuis l’A7, le futur pont Raymond Barre, situé plus au sud du Pont Pasteur, marquera l’entrée sud de la ville. Il ralliera les berges du Rhône sur la rive gauche, via un tracé en diagonale jusqu’à la rue Antonin Perrin (7e).
L’ouvrage d’ingénierie civile, qui devrait être achevé en 2013, permettra le prolongement de la ligne T1 du tramway jusqu’à la station Debourg au premier trimestre 2014. Entre les deux points, distants de 2,3 km, trois nouvelles stations devraient voir le jour : Musée des Confluences - Halle Tony Garnier - ENS Lyon. Objectif : accroitre la multimodalité. A telle enseigne qu’un futur pôle d’échange sera réalisé à la station Debourg.
Côté coût, le futur pont devrait coûter un peu plus de 18 millions d’euros, alors que les travaux de prolongement du tramway ont été évalués à 72 millions d’euros par le Sytral.
Etude de la future arrivée du Pont sur la rive gauche du Rhône. A l'arrière plan, le futur musée des Confluences © DR
« M. Rivalta, on a fait du bon boulot ensemble, mais qu’est-ce qu’on a pris ! »
Le choix du nom de l’ancien premier ministre et maire de Lyon pour baptiser l’ouvrage a fait consensus. La symbolique du pont jeté entre deux rives opposées a dicté ce choix. Cette volonté de rassembler a marqué l’action locale de feu le maire de Lyon. Le président du Sytral Bernard Rivalta en est le témoin privilégié : socialiste, il fût sous la présidence du centriste Raymond Barre au Grand Lyon (1995-2001) son vice-président à l’Habitat et au Logement. « M. Rivalta, on a fait du bon boulot ensemble, mais qu’est-ce qu’on a pris ! », aurait d’ailleurs confié Raymond Barre au président du Sytral lors de leur denière entrevue. Bernard Rivalta se plait à le rappeler dans son propos liminaire, confessant au passage que le feu des critiques ne s’est pas adouci aujourd’hui. Le propos fait sourire Gérard Collomb.
Le maire de Lyon retrouve alors son costume de bâtisseur. Il l’adore. « Nous sommes aujourd’hui face à la Confluence, ce quartier que Raymond Barre souhaitait voir pousser », commence-t-il, solennel. Rappelant l’action de son prédécesseur à la Mairie centrale (salle 3000, tramway), Gérard Collomb l’assure : « les grands projets sont des accélérateurs de la dynamique d’une ville. » A côté, son opposant municipal et maire du 2e arrondissement Denis Broliquier écoute sans déroger au protocole. « Il ne faut pas voir mesquin », termine l’édile lyonnais.
Une belle reconnaissance de la ville pour ce grand homme
Signaler Répondre@psicozetoujour: t'en fait pas, les retraités de carton rouge vont bien déposer un recourt contre ce pont
Signaler RépondreTout pour améliorer les transports vers Gerland, la Silicone Valley de Love Lyon. Mais le stade est transféré à l'Est avec un tram et ses passages à niveau qui bloqueront la circulation. Va-t-y comprendre ! remarque : l'accès au site Lyon Mag' est aussi difficile que celui du stade Aulas
Signaler RépondreUn bel hommage pour un grand homme
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