Annecy dit adieu aux JO d’hiver 2018

Du retard à l’allumage, Edgard Grospiron qui claque la porte du comité de candidature fin 2010 et la reprise en main du dossier par Charles Beigbeder vu d’un mauvais oeil par les locaux, Annecy aura décidément eu une candidature controversée et peu consensuelle. Le résultat ne surprend personne malgré l’union sacrée des derniers jours. Un trompe-l’oeil qui n’aura guère pesé au moment des choix finaux.
Pyeongchang a donc été désignée (63 voix) devant Munich (25 voix) et Annecy (7voix), après deux échecs successifs pour accueillir les Jeux d’hiver 2010 et 2014. La ministre des Sports Chantal Jouanno n’a pas caché sa « déception » au sortir de l’annonce officielle.
Le comité de candidature, résigné, a adressé « ses plus sincères félicitations à Pyeongchang. » Et estime ne pas avoir à rougir de son projet : « Nous sommes fiers d'avoir su, pendant toute la durée de cette campagne, nous mettre au service de l'Olympisme. Nous croyons fermement en notre vision de Jeux authentiques, au cœur des montages, conçus avec les athlètes et tournés vers l'avenir, et les excellents avis que notre projet a reçus de la part des membres du CIO nous confortent dans ce choix. »

La CGT applaudit, Queyranne maintient le cap et allume Beigbeder

La CGT 74 s’est réjouie, dans un communiqué, de ce résultat. « Dommage diront certains, tant mieux diront d’autres », précise le tract du syndicat, qui attend désormais que les ambitieuses infrastructures incluses au projet voient le jour.
Le président de Rhône-Alpes Jean-Jack Queyranne souhaite également faire perdurer la dynamique du projet. « La Région Rhône-Alpes a été un partenaire loyal et constant, rappelle-t-il. Elle a gardé le cap, exigeant sans relâche la présence des sportifs en première ligne et la transparence financière par la création d’un Groupement d’Intérêt Public (GIP). Elle a assuré le pilotage du Plan multimodal de transports, qui a été particulièrement bien noté par le CIO, et imposé des exigences fortes pour concevoir, avec les territoires, la montagne du XXIe siècle. La mobilisation autour du Plan multimodal de transports servira de base pour la préparation du prochain Contrat de Projet Etat-Région (CPER) qui sera engagé en 2014. Il apportera des améliorations substantielles au réseau ferré haut-savoyard », promet-il. Et se montre très sévère avec le comité de candidature piloté par Charles Beigbeder « Le résultat d’Annecy n’est pas à la hauteur des efforts déployés et des espérances rassemblées (...) Force est de constater que les errements et le manque de stratégie du Comité de candidature ont plombé le projet », tempête-t-il.