La seule solution pour s’occuper de l’ambroisie avant qu’elle empêche
beaucoup de Rhodaniens de respirer : l’arracher. Pour ce faire, le
département consacre 530 000 euros à une opération qui a débuté il y a
quelques jours et qui va se terminer fin septembre. 500 personnes sont
affectées tout l’été au bord des routes pour arracher 800 hectares de
plantes. C’est le cas d’Hervé Chabilit, qui fait partie de l’une de ces
équipes que l’on appelle les Brigade Vertes et la technique est simple.
« La première possibilité, c’est le fauchage, explique-t-il. On utilise
une débroussailleuse à fil. On peut intervenir deux à trois fois sur la
période du cycle végétal de la plante. Sinon, l’arrachage manuel
représente également une solution puisqu’il assure l’enlevage de tout le
système racinaire. La plante ne repousse pas. Il faut agir muni de
gants, car c’est une plante urticante, précise-t-il. Il faut également
se munir d’un masque, car le pollen est allergisant, et de lunettes pour
éviter le pollen dans les yeux. » Ne vous fiez donc pas à la racine
grecque de l’ambroisie - dont l’étymologie signifie « immortelle » - et
arrachez plutôt les racines, les vraies, de la plante allergène.
Alors après l’arrachage, il faut engager des travaux de végétalisation,
en mettant notamment de la pelouse à la place de l’ambroisie, pour
l’empêcher de repousser. Mais le Rhône souffre mille maux avec cette
plante car c’est l’une des régions les plus touchées d’Europe par
l’allergène. Le pollen d’ambroisie se répand partout et assez
facilement, comme le confirme Michel Nuesse, expert-paysagiste à la
direction des routes du Rhône.
« Quand des graines tombent au sol, elles se collent sur les voitures,
décrit-il. Si une pluie délave la voiture, les graines retombent plus
loin sur la route. Le reliquat est expulsé sur les côtés, où un stock
d’ambroisie se constitue le long de l’enrobé. Ce cycle est quasiment
infini », regrette-t-il.
A cause de cette dispersion, c’est 10% de la population qui est
allergique dans le Rhône. Ils sont atteints de conjonctivites, de
rhinites ou encore d’asthme. Mais les symptômes et leurs conséquences
peuvent parfois être bien pires selon Jean-Luc Da Passano, le
responsable du dossier ambroisie au Conseil Général.
« Quand on a dans son entourage proche quelqu’un qui est frappé par
cette allergie, on s’en souvient car les conséquences sont souvent très
spectaculaires et handicapantes, expose-t-il. Je connais des personnes
qui quittent le Rhône durant cette période, qui décalent leurs vacances
pour partir dans des régions non-infestées car la vie devient pour eux
impossible. Ils ne peuvent pas avoir une activité en pleine période de
prolifération du pollen d’ambroisie. »
L’ambroisie n’est pourtant pas une fatalité. L’allergie se soigne.
D’après le docteur Yann Martinat, allergologue au centre médical Parot à
Lyon, des traitements existent mais plutôt sur le long terme.
« Il faut, si vous êtes allergiques à l’ambroisie, que vous alliez voir
votre médecin traitant, explique-t-il. Il prodiguera un traitement
médico-préventif. Il existe aussi des techniques de désensibilisation
pratiquées par des allergologues ou des pneumos-allergoloques. Ces
traitements débutent en général un mois avant la période de floraison,
continuent pendant et se poursuivent un mois après, détaille-t-il. Cela
représente trois à quatre mois par an. Ces traitements sont des
concentrés de pollen d’ambroisie, instillés au départ à des doses
infinitésimales. Les doses augmentent petit à petit pour forcer
l’organisme à changer sa façon de réagir. »
Si vous avez des questions concernant l’ambroisie, le Département a mis
en place un numéro de téléphone gratuit : c’est le 0800 869 869. Il
permet également d’alerter les Brigades Vertes sur les terrains publics
qui sont envahis par l’ambroisie.
Bonjour. L'ambroisie dans la drome , pousse gentillement dans les champs de blés , tournesols, sorgos, mais... Des hectares entiers sur la commune d'Alixan ,26300. Et je travail au milieu de cela en étant allergique...Je pense que c'est la capital de l ambroisie !
Signaler RépondreTrès bon post de Carine.
Signaler RépondreJe rajouterais que les paysans peuvent etre penalisés dans leur prime PAC si il y a de l'armoise ou de l'ambroisie sur leurs terres, mais pas les institutions ou les entreprises ...
Souvent, on peut remarquer un champ nickel et jouxtant une parcelle non agricole infestée (zone pusignan/satolas ..)
Et bien ils ont du boulot sur le parc de Miribel (notamment la zone nouvellement plantée vers les cerf-volants) puisqu'ils se servent de la terre prise à la MSE ( Tarvel Biomasse) et qu'elle est pleine de graine d'ambroisie.
Signaler RépondreQu'ils aillent aussi s'occuper du Montout, l'ambroisie a prit la place des arbres qui ont été rasés l'automne dernier.
Et puis aussi toutes les bordures de routes. Si les travaux de débroussaillage étaient fait correctement avant que cette plante ne pollinise, il n'y en aurait pas autant.
Expérience vécue : un chantier pris il y a 3 ans, rempli d'ambroisie,arrachage méticuleux puis débroussaillage régulier (avant la montée en graine), plantation d'autres plantes pour coloniser l'espace : aujourd'hui quasiment plus rien.