Pourquoi vous êtes allé voir Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur ?
Claude Polidori : Pour l’interpeller sur cette question sensible et exiger la publication intégrale de ce rapport de l’administration qui pointe certaines anomalies dans le fonctionnement des radars. Mais aussi demander la désignation d’une commission d’enquête parlementaire pour confirmer ou non ces anomalies.
Vous êtes surpris de ces problèmes ?
Pas vraiment. On avait des doutes au départ sans avoir des preuves formelles. Maintenant qu'il y a ce rapport officiel, on demande la mise en place d’un moratoire sur les procès verbaux et les retraits de points. C’est quand même un problème grave. Si des automobilistes ont été flashés alors qu’ils n’étaient pas en excès de vitesse, ils ont injustement perdu des points voire leurs permis. Et il faut donc suspendre ce système tant qu'on n'a pas examiné un par un tous les radars.
Qu’est-ce que vous attendez de l’Etat ?
L’Etat doit répondre vite car on ne peut pas se permettre de laisser traîner cette situation. Car ça remet en cause la crédibilité de tout ce système de contrôle-sanction. Il faut absolument une explication rapide et fiable.
Au fond, vous êtes opposés au radar ?
Non. On est tout à fait d’accord pour mettre des radars dans les lieux accidentogènes. Maintenant, on est absolument contre les radars “pompes à fric” qui sont installés juste pour rapporter de l’argent à l’Etat. Alors si en plus, ils ne sont pas fiables...
A savoir :
Pour être efficace, un radar doit être réglé à 25° par rapport à l’axe de la route. Un seul degré d’écart augmente la mesure de la vitesse de 5%.