A45/Sarkozy : l’appel d’offre lancé fin 2011

« Une enquête publique a été engagée, des recours ont été déposés, des recours ont été rejetés, a rappelé le chef de l’Etat. Cet équipement se fera ».
Malgré  le décret du 16 juillet 2008 déclarant d’utilité publique les travaux de construction de l’autoroute A 45 entre Saint-Etienne et Lyon, le dossier traine en longueur.
La faute à l’Etat tout d’abord, et au rétropédalage de Matignon qui commande en octobre 2010, soit deux ans après la DUP, une étude au conseil général de l'Environnement et du Développement durable sur les conditions d'arrivée de l'A45 dans l'agglomération lyonnaise - notamment dans le secteur de La Talaudière - et sur son financement. Preuve qu’en amont le dossier était mal ficelé. Et que l’action des opposants a payée. Leur dernier recours, une QPC étudié par le Conseil d’Etat, a pourtant été rejeté le 16 avril 2010.
Du côté du financement, les collectivités rechignent à mettre la main à la poche pour un ouvrage estimé à 1,1 milliard d’euros. Et préféreraient que le futur concessionnaire prenne la charge exclusive du financement de l’ouvrage, en particulier s’il exploite le futur tronçon de 48 kilomètres pour une durée de 60 ans.
Mais a facture partagée entre l’Etat et les collectivités pourrait osciller entre 550 et 720 millions d’euros.

Nicolas Sarkozy donne donc un délai de trois mois aux élus locaux pour se mettre au clair. Il lancera ensuite la procédure de mise en concession, via un appel d’offre de niveau européen. Sur le site officiel de l’A45, on peut encore lire que « la date projetée de désignation du concessionnaire est 2008/2009. » Il faudra alors faire très vite pour tenir le délais de mise en service de l’équipement, précisé quelques lignes plus bas et « estimé à 2015. »