Pour sa séance de rentrée, le Conseil municipal de Lyon s’est électrisé.
En cause : les Primaires socialistes. Particulièrement leur
organisation dans les communes. La délibération a été votée lundi au
prix de quelques vifs échanges.
A Lyon, 67 lieux de vote, dont 65 lieux municipaux, sont mis à
disposition du PS pour le scrutin qui désignera leur candidat à la
Présidentielle de 2012. « Des locaux communaux peuvent être utilisés par
les associations, syndicats ou partis qui en font la demande », précise
ainsi l’article L 2144-3 du Code Général des Collectivités
Territoriales.
Une utilisation soumise nécessairement à des frais de fonctionnement. Il
faut monter les bureaux de vote, les gardienner, les nettoyer. Les
éclairer et les chauffer au besoin. Des services qui représente un coût
effectif, facturé au PS. Les locaux et le matériel de vote sont mis à
disposition à titre gratuit.
« Inacceptable », pour le maire du 2ème
arrondissement Denis Broliquier. Son groupe Lyon Divers Droite n’a pas
voté la délibération.
La Ville de Lyon a donc validé le montant de l’indemnité forfaitaire
pour ces prestations. La livraison et l’enlèvement du matériel :
25,33€/heure. Le montage et le démontage des bureaux de vote :
19,50€/heure. Le service de gardiennage : 100€/jour. L’entretien des
bureaux de vote : 15€/bureau.
Une facture qui s’élèverait, par bureau de vote, à 165 euros, selon
l’estimation du député du Rhône Michel Havard. « Il n’y a pas besoin
d’être un expert comptable certifié pour se rendre compte que c’est une
opération très largement subventionnée par le contribuable lyonnais »,
peste-t-il, s’appuyant sur l’exemple du maire de Paris Bertrand Delanoé
qui refacturera 500 euros au PS par bureau de vote. « Trois fois plus
que vous », souligne Havard. Le groupe UMP Ensemble pour Lyon, qu'il mène, a voté contre
la délibération.
Calcul contre calcul, Collomb estime l’indemnité forfaitaire à un peu
plus de 380 euros par bureau de vote. « J’aurais d’ailleurs souhaité
plus de bureaux de vote », provoque-t-il. Et d’assurer que « cela
coutera la même chose à l’UMP, si elle a envie demain d’organiser des
Primaires », tout disposé à ouvrir les portes de ses locaux communaux.
Quand on sait que la Ville de Lyon avait refermé les grilles du stade
Vuillermet, alors occupé par le LOU, quand l’UMP du Rhône souhaitait y
faire sa rentrée 2010, le propos ne manque pas d’ironie.
Havard et Secheresse s’empoignent, Vesco s’emporte
Président du groupe socialiste, Jean-Yves Sécheresse a vu dans ces
Primaires la continuité de la « tradition démocratique et humaniste
lyonnaise. » Le bât blesse pour l’opposition : l’ouverture « des écoles
de la république à un scrutin relevant de l’organisation interne d’un
parti politique » est « choquante » pour Michel Havard. Un argument «
bas de gamme » pour Jean-Yves Sécheresse.
« Pour vous, l’école de la République, c’est le bas de la gamme ? », interroge Havard, très remonté.
L’empoignade verbale continue quand Collomb rend la parole à Havard s’estimant « mis en cause par Jean-Yves Sécheresse. »
« Citer votre nom, c’est vous mettre en cause ? », ironise alors, faussement interrogatif, l’élu socialiste.
Fin du round.
Au tour de Gilles Vesco de défendre « la formidable tentative de
démocratisation » des Primaires socialistes. L’idée, « neuve et moderne »
pour l’impétrant du PS, contraste avec « le combat d’arrière garde » de
l’opposition, « mené par le petit bout de la lorgnette. »
Gilles Vesco développe ensuite sur la tentative de récupération des
Primaires autour du thème du fichage des électeurs. Un argument que n’a
pourtant pas énoncé l’opposition lundi en salle du Conseil, mais qui se
verra rappeler par le 21ème adjoint le rétropédalage de la majorité
présidentielle, en 2008, sur le fichier policier Edvige, qui visait à
recenser dès 13 ans des personnes jugées susceptibles de porter atteinte
à l'ordre public. L’agacement laisse place à la circonspection quand
Gilles Vesco, grandiloquent, fait des Primaires « l’initiative
démocratique la plus importante depuis le suffrage universel. »
Ras le bol du gaspillage de l'argent public par les politiciens socialistes ou de droite.
Signaler RépondreSi l'ump a réagi face à ce gapillage, pour 1 fois ! la gestion de la droite est aussi dépensière ( voir notamment le train de vie de N.Sarkozy payé par le contribuable).
EELV est décevant : ce parti avale sans rien dire, toutes les décisions de G.Collomb !
C'est en + contre productif :
* le ps ne leur fera pas de cadeaux pour les remercier de leur allégeance
* les électeurs s'en souviendront lors de prochaines élections.
Peu à peu, l'EELV locale (Lyon + région+ grand lyon) va rejoindre le ps et l'ump ds le clan des partis magouilleurs qui oublient l'intérêt général.
La primaire socialiste est une formidable opération, sous couvert de démocratie, de création de base de données pour clientélisme ultérieur.
Signaler RépondreLes politiques quand il y en a un, ça va! C'est quand il y en a plusieurs que ça pose problème!
Signaler RépondreDont acte!