Ce baptême du feu sera suivi mardi par la réception, cette fois, du champion
de France, Poitiers. Un calendrier difficile pour le promu, mais
Fabrice Chalendar, l’entraineur de l’ASUL préfère positiver : « il
faudra forcément les jouer à un moment ou à un autre, alors autant les
affronter au début de la saison, sur les deux premiers matchs, car ces
équipes ne sont pas encore rôdées collectivement ». Dominique Daquin, le
capitaine de l’équipe, « sait que ça va être dur » : « Ce qui nous
attend, c’est l’Everest. On ne s’attend pas à des miracles. On a un
collectif qui a envie, qui a toujours fait preuve d’abnégation. On a
aussi l’avantage d’avoir une ossature stable par rapport aux autres
équipes ». Mais il sera peut-être difficile de rivaliser face aux
poids-lourds du championnat aux budgets jusqu’à 3 fois supérieur. Car
l’ASUL bénéficie d’une dérogation de la DNACG, et doit composer avec
moins d’un million d’euros par an. Alors Krassi Todorov, le président du
club, mise sur la jeunesse : « Sur les 18 joueurs de l’équipe, 10 ont
été formés dans des clubs de l’agglomération. 12 jeunes ont également
intégrer notre centre de formation pour préparer l’avenir. Ma
philosophie, c’est de donner la chance à des joueurs de la région qui
ont les capacités physiques d’aller vers le haut- niveau. » Pas de
grandes stars à l’ASUL donc, mais Dominique Daquin n’y attache pas
d’importance : « On a toujours eu le plus petit budget, même en Ligue B,
et nous avons créé la surprise. Personne ne croyait en nous au début de
la saison dernière, mais on a accédé à la Ligue A. On fera comme on a
toujours fait : se battre du début à la fin, sans jamais rien lâcher. On
est des guerriers. »