"Je suis peiné." On ne sait pas si Albert Doutre a prononcé ces mots
pour l’institution qu’il représente ou pour l’homme, Michel Neyret,
qu’il a côtoyé pendant quelques mois à l’Hôtel de Police de Lyon. Le
chef de la DDSP estime cependant que l’écart fait par son ancien
collègue est trop important : "Les fonctionnaires sont tous détenteurs
d’une parcelle d’autorité et de la force publique. On se doit d’être
exemplaire. Force est de constater que certains ne l’ont pas été. Ce que
j’ai eu comme informations sur ce dossier me laisse à penser que de
l’échelon le plus élevé jusqu’au policier de terrain, nous devons être
exemplaire." L’homme dirige à Lyon près de 130 policiers par jour sur
le terrain, ceux que l’on voit pour les contrôles de vitesse ou pour les
interventions sur des cambriolages. Et il leur demande "exemplarité,
probité, devoir et discernement" après cette affaire. Albert Doutre
s’est également outré de la rémunération de certains indics avec de la
drogue. "On n’est pas dans un film. Rien ne justifie qu’on se comporte
de cette manière là, comme des délinquants. On fait respecter la loi par
rapport à la population, il faut que des policiers fassent de même",
commente le responsable.