Lyon Mag : Quel est votre sentiment après la victoire de François Hollande aux primaires socialistes ?
Gérard Collomb: Je me réjouis de cette victoire large. Elle est la
preuve que François Hollande n’aura aucune difficulté à rassembler le PS
autour de sa candidature pour aller battre Nicolas Sarkozy en mai 2012.
L’âpreté du débat de l’entre-deux tours ne rendra-t-elle pas plus difficile l’union des socialistes autour d’Hollande ?
Nous avons l’habitude d’une certaine fermeté dans les propos au PS. Il
est vrai que pendant l’entre-deux-tours, les attaques sont allées
crescendo. Mais depuis dimanche soir, tout cela est oublié. Même Benoit
Hamon s’est naturellement rangé derrière François Hollande.
La mobilisation des soutiens d’Hollande dans la société civile pour
l’entre-deux-tours semble avoir payé puisque le Corrézien sort en tête à
Lyon ce soir alors qu’il était battu par Martine Aubry dimanche dernier ?
C’était pas mal, hein (rires). Pour le premier tour, François Hollande nous
avait dit de faire campagne autour des primaires, de manière très
pédagogique. Puis on s’est rendu compte qu’à Lyon, les écologistes et
les électeurs du Front de Gauche se sont fortement mobilisés dimanche
dernier pour Martine Aubry. C’était une surprise. Nous avons su nous ressaisir
pendant l’entre-deux-tours et donner une impulsion forte à la campagne
de François Hollande.
Qu’avez-vous à répondre à la droite municipale qui vous reproche d’avoir « mélangé les genres » (1) ?
Je suppose que lorsque Nicolas Sarkozy fera campagne, il aura lui aussi
un comité de soutien. Que des personnes s’engagent, et avec elles leur
titre ou leur fonction, cela n’est pas illogique. Si j’arrive à
mobiliser encore beaucoup de chefs d’entreprises lyonnais autour de la
candidature de François Hollande à la présidentielle, je suis sûr que
personne n’aura à le regretter.
François Hollande en campagne pour la présidentielle de mai 2012, c’est
la certitude de moins voir Gérard Collomb sur le terrain lyonnais ?
J’ai toujours eu le souci d’être à la fois présent nationalement et à
Lyon. Cela ne va pas changer, même si je suis amené à conseiller
Hollande lors de la campagne. Et la priorité d’action, c’est Lyon. Lyon,
c’est l’exemple de l’action que peut avoir la gauche dans les grandes
cités. Au niveau économique, écologique, urbain, politique. Et si nous
pouvons le faire à Lyon, nous pourrons très bien le faire au niveau
national.
(1°) Michel Havard (UMP), député du Rhône et leader de l'opposition municipale et Emmanuel Hamelin (UMP), président d'ELAN, ont reproché au maire de Lyon d'avoir forcé la main aux acteurs de la société civile et aux représentants des grandes institutions culturelles (parfois financées par la Ville) pour venir rejoindre le comité de soutien de François Hollande pendant l'entre-deux-tours des primaires socialistes.
sans cerveau Hollande a pas de cerveau en plus il et vilain Ségolène a bue ou quoi
Signaler RépondreQui a réglé les agapes socialistes d'hier soir ?
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