Journée décisive lundi pour l’A45

C'est au cours d'un déjeuner, lundi midi, à la Préfecture de Région à Lyon, que les cinq élus invités vont devoir donner leur point de vue et décision. Et Gérard Collomb pour le Grand Lyon, Maurice Vincent pour Saint-Etienne Métropôle, Michel Mercier pour le Département du Rhône et Bernard Bonne pour la Loire vont devoir se mettre d'accord. Nicolas Sarkozy a annoncé à la rentrée que l'A45 se ferait, à condition que les collectivités locales payent une partie de la facture. En clair, sur les 1,2 milliards d'euros du projet, 500 millions d'euros sont apportés par le futur concessionnaire de l'A45 (soit 40% du coût total), 350 millions sont assurés par l'Etat, et 350 millions payés par les élus locaux. Mais pour les uns, comme Michel Mercier, le "financement du tracé actuel n'est pas satisfaisant." Une arrivée un peu trop près de Lyon, sans cohérence avec les prochaines échéances périphériques lyonnaises qui ne plaît pas également à Gérard Collomb qui réfute l'option Pierre-Bénite et privilégie Givors, comme pour l'A47. Les discussions risquent donc d'être tendues, sachant pourtant que le projet traîne depuis 1996 et son inscription au Schéma directeur routier national.
Au niveau de l'Etat, celui qui va financer le projet, c'est Dominique Perben. L'ancien ministre des Transports dirige l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF). Interrogé par Lyonmag.com, "l’A45 est un outil pour le développement économique de la grande région lyonnaise" pour Dominique Perben, qui prédisait déjà des soucis de communication : "Sans consensus local, l’A45 n’a aucune chance d’aboutir."