C’est un monument de la vie culturelle lyonnaise, un sanctuaire dédié au
7e art. Et pourtant, Le Comoedia, avenue Berthelot, a du lutter pour ne
pas disparaître. En 2007, son ancien propriétaire, UGC, attaque en
justice l’établissement fraîchement racheté et rénové par Marc Guidoni
et Marc Bonny pour concurrence déloyale et utilisation du nom commercial
« Comoedia. » La procédure jugée abusive marque finalement une forme de
renaissance de l’institution. Le Comoedia fête d’ailleurs, depuis le 7
novembre et jusqu’au 16, les cinq ans de la réouverture du lieu. « C’était l’occasion de partager ce moment avec les spectateurs »,
confie le directeur du cinéma. Une programmation d’avant-premières,
avec entre autres, le dernier film réalisé par Roman Polanski, Carnage, qui fermera mercredi l’évènement. Place ce mardi soir au documentaire de Christian Rouaud, Tous au Larzac.
Des programmations qualitatives, quitte à mettre de côté les plus
grosses productions pourtant plus attractives pour le grand public et
commercialement plus sécurisantes. Un choix qui relève de « l’équilibre », pour Ronan Frémondière, entre des films d’auteurs « à la Clint Eastwood ou à la Pedro Almodovar » qui ont une forte audience mais qui restent des productions d’art et d’essais, et les «
premiers films plus fragiles, des cinématographies peu diffusées
d’Afrique d’Amérique du Sud ou d’Asie et des oeuvres du répertoire
patrimonial pour revisiter l’histoire du cinéma. » « Vous ne verrez pas
chez nous le dernier film de Christian Clavier », s’amuse même celui qui est également chargé de la programmation du Comoedia.
L’interview complète à retrouver en podcast sur LyonMag.com.