Toni Musulin était là. Jean's, basket et gilet blanc. La barbe rasée et
les cheveux courts, comme sur les photos qui ont circulé après son vol
extraordinaire de 11,6 millions d’euros, le 5 novembre 2009. Il a ainsi
donné une autre image de lui que lors de ses deux procès, en 2010, où
l’homme était apparu devant le tribunal correctionnel de Lyon un peu "bourru", les cheveux plus longs et une barbe poivre et sel fournie.
Toni Musulin a ensuite écouté, encore une fois, la Cour lui redemander
son état civil et lui relater les faits qui l’ont fait connaître. Et
puis il a parlé. Avec de mots simples mais sur un ton grave, Musulin a
défendu sa demande : s’il sort, une entreprise de construction dans
l’Ain, qui appartient au frère d’un de ses amis, l’embauchera, comme
chauffeur poids-lourd. Et il logera en Haute-Savoie, "à une vingtaine
de kilomètres de la société", selon ses avocats. Mais ses garanties ne
sont pas suffisantes pour l’Avocate générale et pour qui "Monsieur
Musulin ne présente aucune garantie de fiabilité." Elle remet
d’ailleurs au centre du débat les 2,5 millions d’euros manquants du
butin, le reste ayant été retrouvé dans le box de garage du 8e
arrondissement de Lyon qu’il avait loué avant son vol. "Seul Monsieur
Musulin connaît l’endroit où est cachée cette somme", répète-elle à
plusieurs reprises. Mais l’ex-convoyeur de fonds répètera aussi, une
fois de plus, qu’il ne sait rien à propos de l’argent manquant.
« La dernière chance »
Toni Musulin vient de fêter sa deuxième année en détention, à
l’isolement. "Une détention provisoire de plus de deux ans, un record !", martèle alors l’un de ses deux avocats, Me Hervé Bambanaste. Car
selon la défense, qui est toujours en attente de la décision de la Cour
de Cassation sur ce dossier, Toni Musulin n’a pas été jugé "définitivement." La dernière juridiction devrait d’ailleurs rendre sa
décision "au début de l’année prochaine", selon l’autre défenseur, Me
Christophe Cottet-Bretonnier. Mais en attendant, "où voulez-vous que
Toni Musulin aille ?", demande ce dernier à la Cour. "Il ne s’enfuira
pas avec un camion rempli de gravats et de matériau !" Et le principal
intéressé se justifie : "C’est certainement la dernière chance d’avoir
un employeur qui veut me prendre. Peut-être que ce qu’on me donne
aujourd’hui, je ne pourrais le prendre la prochaine fois. Et si vous me
demandez pour que je me présente, je serais là." Des affirmations qui
ne suffiront pas. Les trois juges, après une vingtaine de minutes,
rejettent la demande de remise en liberté, au motif que "Toni Musulin
ne présente pas de garanties de représentativité suffisantes." "C’est
assurément une décision politique", assure Me Cottet-Bretonnier, à la
sortie de l’audience. "Mais nous continuerons à nous battre et je suis
sûr qu’un jour, il y aura bien un juge qui aura le courage de faire
sortir Toni Musulin de l’isolement", confirme Me Bambanaste. Car si la
Cour de Cassation ne casse pas l’arrêt de la Cour d’Appel de Lyon, ses
défenseurs sont déjà prêts à déposer un dossier devant la Cour
Européenne des Droits de l’Homme. D’ici là, Toni Musulin aura peut-être
purgé sa peine… de 5 ans.
Finalement 2 ou 5 ans de prisons et a condition d' avoir bien cacher son Butin, tu sort de prison tu est riche sans avoir a travailler jusqu'à 67 ans.
Signaler RépondreJe comprend mieu maintenant pourquoi les braquages augmentent dans notre région,
le problème c'est que les braqueurs s'en prennent aux particuliers surtout en villas dans les quartiers chics et même nos politiques qui habitent ces même endroits , ne sont plus a l'abris de faire l'objet d' un vol avec effraction a leur domicile et parfois en leur présence.
tu as bien raison toctoc
Signaler Répondre5 ans de taule pour un vol et une escroquerie a l'assurance soit,mais alors combien de temps faut il enfermer le présumé tueur de cette jeune femme. cet homme a poignardé de 15 coups de couteau cette malheureuse et aurait pu faire de meme avec les enfants s'ils n'étaient partis
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