Lyon Mag : Paul, vous venez de réaliser deux bonnes performances à
Ostende et à Toulon. Le départ de Tony Parker a-t-il été une
libération pour vous ?
Paul Lacombe : Depuis qu’il est arrivé, je me tenais prêt à le suppléer
le jour où il repartirait. Donc je n’avais qu’une envie, c’était de
montrer que j’en étais capable et que j’avais le niveau pour jouer en
Pro A. A moi maintenant de poursuivre sur cette lancée.
C’est plus facile d’évoluer au milieu de jeunes joueurs ?
Complètement. Quand on joue avec Léo (Westermann) à gauche, Edwin
(Jackson) à droite, Bangaly (Fofana) et Kim (Tillie) à l’intérieur, on
est beaucoup plus relâchés. On s’entend très bien et se trouve
facilement. Après, peut-être qu’un manque d’expérience se fait ressentir
à certains moments. Mais pour nous, les jeunes, sur un plan personnel,
c’est beaucoup plus facile.
C’était un objectif pour vous de prouver que vous pouviez gagner sans les joueurs NBA ?
Exactement. On avait à cœur de montrer à tout le monde qu’on était une
équipe, même sans Tony et Ronny. Aujourd’hui, on doit faire sans eux et
je pense qu’on a démontré, avec ces deux victoires d’affilée, qu’on
pouvait gagner des matches. Il faudra maintenant le prouver sur la
durée. Et ça commence mardi soir face à Ostende.
Lors du dernier match face à Toulon, avez-vous remarqué l’incident entre Pierre Vincent et Phil Goss ?
Pas vraiment. On s’en est rendu compte à la fin du match, quand on a vu
qu’il n’avait pas joué. Sur le terrain, on était vraiment plongés dans
le match.
Le comportement de Phil Goss vous inquiète t-il ? Jusque-là,
l’intégration des américains se passaient plutôt bien, contrairement à
l’an dernier…
La différence avec l’an dernier, c’est que les joueurs américains
respectent les jeunes. Après, c’est vrai que s’il y a des problèmes sur
le terrain, c’est un peu plus grave parce que c’est là que tout se joue.
Je pense que Phil Goss est un grand garçon et Pierre Vincent sait ce
qu’il a à faire. Je pense que les choses se diront et que le problème va
se régler.