Mgr Barbarin : « La Fête des Lumières est une très belle stimulation »

L’occasion de faire le point avec le Primat des Gaules sur l’origine des illuminations du 8 décembre. « La date à retenir, c’est le 8 décembre 1852. Ce jour là, on monte au sommet du clocher du clocher de Fourvière la vierge dorée. Les Lyonnais sont tellement heureux qu’ils décident de mettre des bougies à leur fenêtre. Depuis  plus de 150 ans, c’est ce que l’on fait chaque 8 décembre à 18h. » Depuis, la fête a pris un tout autre sens, plus laïc, avec les évènements organisés par la Ville de Lyon.  « Le 8 décembre, c’était les illuminations en l’honneur de la sainte Vierge pour l’Immaculée Conception, rappelle l’archevêque de Lyon. Depuis, on l’a fait bifurquer dans la Fête des Lumières. On voit bien l’esprit des Lumières, le XVIIIe siècle, une critique contre la religion. J’ai souvent reçu des lettres de gens me disant ‘quand j’étais petit, c’était une fête religieuse, maintenant c’est une fête commerciale’. Je répondais toujours ‘ si les bons commerçants sont des bons commerçants, je ne vois pas pourquoi je leur reprocherai. Et si les catholiques devenaient des bons catholiques, fervents, missionnaires ? »
De ce postulat nait l’idée des missionnaires du 8. « Nous avons décidé d’ouvrir toutes les églises pendant toute la durée de la Fête des Lumières. les missionnaires s’y installent devant, à offrir un chocolat chaud, une bible... » A Lyon, au moins 50 églises sont ouvertes chaque soir et ce sont 1 500 missionnaires du 8 qui se tiennent prêts cette année.
Plus qu’une cohabitation entre la Ville et le diocèse, la Fête des Lumières marque une vraie dynamique d’émulation entre les deux institutions. « Pour nous, la Fête des Lumières est une très belle stimulation, nous en sommes très contents, explique-t-il. Il y a des foules de gens qui viennent, et nous leur donnons leur petit témoignage. Si après, ils vont manger des marrons chauds et visiter d’autres splendeurs dans la ville, nous sommes très contents pour eux. »
Et pourtant tout n’a pas été rose l’année dernière pour le diocèse de Lyon, qui s’est vu refuser par un quotidien gratuit une publicité reprenant intégralement le texte du Je vous salue Marie. « Les médias ont parfois peur », concède Philippe Barbarin. Pour quelles raisons ? « Je n’en sais trop rien » confie -t-il. « Je me suis complètement réconcilié avec eux, ils nous ont accueilli chez eux. Nous avons finalement rédigé une charte pour que les choses soient claires », précise-t-il. « Cette Fête des Lumières est toujours centrée autour du 8 décembre, recadre le Primat des Gaules. Et ça ne trompe personne. dans Lyon, il y a pas mal de monde qui sait où se trouve Fourvière, il suffit de lever les yeux. La vierge est a connue partout. Qu’il y ait un lien entre la Fête des Lumières et celle que l’on voit là haut, illuminé tous les jours, 365 jours sur 365, tous les Lyonnais le savent. »

Le 8 décembre vu de la basilique de Fourvière
07h15 Messe. 

09h30 Messe. 

11h00 Messe des Chanoines. 

12h30 Messe internationale. 

14h00 Procession depuis les jardins du Rosaire – départ montée Saint-Barthélemy. 

15h00 Célébration mariale. 

17h00 Messe. 

18h30 Montée aux flambeaux avec Mgr Philippe Barbarin - départ de la cathédrale Saint-Jean. 

19h15 Arrivée de la procession sur le parvis. 

19h30 Procession avec la communauté de l’Epiphanie et de la Croix - départ de la cathédrale Saint-Jean. 

20h00 Messe des jeunes présidée par le cardinal Philippe Barbarin.
À partir de 20h00 Montées aux flambeaux des paroisses. 

21h30 - 23h00 Concert, fête pour Dieu sur le parking de Fourvière avec la communauté du Chemin Neuf. 

22h15 Messe des intentions des Lyonnais.