A en croire Frédéric Thiriez, c’est à Lyon, du côté de la rue du Lac
(3e), que s’est joué lundi après-midi l’avenir de l’Euro 2016 en France.
« L’Euro 2016 sans Lyon, c’est inconcevable, et ça ne se fera pas »,
prévient-il. Le président de la Ligue de Football Professionnel avait
fait le déplacement hier pour la commission générale Stade des Lumières,
préalable à la séance plénière du Grand Lyon et exercice de
communication sur le bien fondé d’un tel projet. Philippe Grillot,
président de la CCI de Lyon pour la caution économique et Patrick Iliou,
directeur général adjoint de l’OL au Stade des Lumières pour les
assurances de financement du futur ouvrage, sont montés au créneau.
Le Grand Lyon a bétonné ses intervenants, au grand dam de François-Noël
Buffet, président du groupe Ensemble pour le Grand Lyon (UMP), qui
oppose un double grief à ce genre d’exercice. Son ouverture à la presse
tout d’abord, « surprenant » pour le sénateur-maire d’Oullins, et le
manque de communication fait aux groupes politiques sur le contenu de
cette commission, ses intervenants en particulier. « Nous n’avons pas
été informés de la présence du président de la LFP et de la CCI, tempête
Buffet. Ce n’est pas acceptable que la collectivité fonctionne de cette
manière, c’est en plus irrespectueux pour les élus que nous sommes ». Son groupe n’y a d’ailleurs pas participé.
Le président du Grand Lyon Gérard Collomb défend de son côté la
légitimité de ce qu’il nomme « une commission d’ouverture ». Dans
l’espace réservé aux spectateurs, la vingtaine d’opposants de
l’association Carton Rouge se fait entendre, derrière une grande
banderole « Non au Stade ».
Un tour de chauffe, au sens littéral du terme, avant le vote des quatre
délibérations relatives au futur Stade des Lumières de l’OL. Toutes ont
été validées. Moins les voix de l’UMP et d’Europe Ecologie-Les Verts.
Ces derniers auraient préféré « la reconquête urbaine du quartier de la
Soie ou de la Porte des Alpes », explique l’élue Françoise Chevallier,
soulignant « le risque de stationnement sauvage » pour une enceinte dont
l’accès « se fera à 75% en voiture ». Le modèle de Munich, dont
l’Allianz Arena se situe à 12 km du centre-ville, brandi par Gérard
Collomb, a fait long feu. « Ce stade est desservi par un RER de grande
capacité qui n’a rien à voir avec les accès en tramway prévus pour le
Stade à Décines », recadre Chevallier.
François-Noël Buffet ne remet pas de son côté le bien fondé du projet. «
Nous sommes favorables à ce qu’un Grand Stade soit construit sur
l’agglomération, notamment parce qu’il est porté par l’OL lui-même »,
commence le président du groupe d’opposition. « Mais nous ne sommes pas
d’accord avec le choix du terrain », continue-t-il. Pour la droite
communautaire, un seul site s’imposait : celui du Puisoz à Vénissieux. «
Le site était déjà desservi par le tram, le métro et le périphérique »,
rappelle Buffet. « Votre choix n’est pas le notre », termine-t-il. Le
groupe a voté contre les quatre délibérations, Michel Havard et Philippe
Cochet compris.
Pourquoi ne pas avoir rénové Gerland ? « Raymond Barre avait déjà demandé une étude de rénovation de Gerland. Au-delà des difficultés juridiques (le tour d’enceinte du stade est classé à l’inventaire des monuments historiques - NDLR), nous ne voulions pas consacrer 3000 millions d’euros à la rénovation d’un stade pour un seul utilisateur ». Le Stade des Lumières, au-delà de sa justification sportive, sera aussi un outil évènementiel pour l’agglomération lyonnaise.
Le site du Grand Montout, trop loin du coeur de la ville ? « Lyon est parti des pentes de Fourvière pour conquérir ensuite la Presqu’île, rappelle Collomb. C’est le mouvement historique ». Avant d’en appeler à un glorieux lyonnais pour illustrer le choix de Décines. « Lorsque Edouard Herriot construisait l’hôpital éponyme, une partie de son conseil d’administration a démissionné, trouvant le site trop éloigné ».
Bientôt un métro pour l’OL Land ?
Faiblesse du projet, la desserte du Stade des Lumières devrait faire l’objet d’amélioration a posteriori. Si certaines infrastructures sont déjà dans les tuyaux, comme le prolongation du boulevard urbain Est, le branchement du T2 au T3 sur le mail paysager près du stade, on évoque pour la première fois à langue déliée la nécessité d’un transport plus lourd. « Il faudra un jour amener un métro », prévoit François-Noël Buffet. Ce que Collomb ne contredit pas. « Dans quelques années, ce que nous faisons aujourd’hui devra être complété, concède le président du Grand Lyon. Il y aura besoin d’un certain nombre de transports en commun plus lourds ». Et plus lourd que le tram, il n’y a que le métro. Un projet prématuré au regard du calendrier effectif du Stade. Il faudra en effet que la préfecture du Rhône déclare le projet d’utilité publique, avant la validation du permis de construire. Du côté du Montout, on attend les grues à partir de mai-juin 2012.
Héhé Thiriez qui est par ailleurs l'avaocat d'affaire d'Aulas... Normal qu'il lesupporte, sur les enjeux politiques et le bizness qui se cache derrière le projet de grand stade, écoutez le très informé documentaire d’arte radio sur la question :
Signaler Répondrehttp://www.arteradio.com/son/616001...
Le régime Collomb investit pour le régime Collomb avec un plébiscites des gogos. Ça ne fait jamais qu'un projet foireux de plus que devra gérer l'après régime Collomb que ce soit des gens de droite ou de gauche.
Signaler RépondreEt "LYONNAIS"
Signaler RépondreTu est ou "LYONNAIS"
Tu en pensse quoi!
Tu fais tes cartons, tes cartons rouges.
A non, tu est rouge de colère.
La démocratie s'est exprimé au de la des interêts perssonnels et surtout ceux des riverains du grand stade, la droite ne sort pas grandi de ce dossier a mon avis, je suis de droite mais ce n'est pas demain qua je vais voter pour la droite lyonnaise trop conservatrice et partisanne.
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