"Le Préfet est dans l’illégalité, et bien moi, j’ai aussi envie de
l’être." Gilberte Renard, du collectif CLASSES, est très remontée.
Associations et syndicats avaient donné rendez-vous à la presse mercredi
matin pour revenir sur la lettre qu’ils ont envoyé au préfet
Jean-François Carenco. Ils réclament la mise en place de tous les moyens
annoncés par l’Etat dans le Rhône pour cet hiver, soit les 650 places
supplémentaires d’hébergement d’urgence. "Aujourd’hui, seulement 380
places sont disponibles", a comptabilisé Maud Bigot, du collectif Réels
Engagements SDF. Des places qui selon eux seraient utiles, puisque "376
personnes, qui ont appelés le 155, se sont retrouvés ensuite sans
solution dans la nuit de mardi à mercredi." Ces chiffres pourraient
néanmoins baisser dans les jours qui viennent, puisque le centre
d’accueil de Fontaines-sur-Saône, avec ces 80 places dans une ancienne
maison de retraite, ouvrira ses portes jeudi soir. "Mais ce n’est pas
suffisant", tempère Baptiste Ménéghin, du même collectif, "car les 40
places du Foyer Kléber dans le 2e arrondissement, les 50 places de
l’ancienne clinique de Tassin et les bungalows de jour de Villeurbanne
n’ouvriront qu’en janvier ou après. Mais en attendant ?" L’idée
d’ouvrir les gymnases refait alors surface et révolte les intéressés : "Dès que la température descendra en-dessous de 0°, on les ouvrira.
Chaque année, c’est le même problème. Ca s’aggrave", analyse Daniel
Jacquin, le correspondant à Lyon des Enfants de Don Quichotte.
"Etes-vous digne d’être un préfet ?"
Et en réponse aux "effets d’annonce" du préfet qu’il qualifie de "choquants", Rosario, un syndicaliste de la FSU lance un véritable
pavé : "Monsieur Carenco a dit ‘Un préfet qui ne respecterait pas la
loi n’est pas digne d’être préfet’, mais aujourd’hui, vu la situation,
êtes-vous digne d’être un préfet ?" Alors si la réunion d’urgence
qu’ont demandée les associations avec le responsable de l’Etat ne donne
rien, le ton est donné. "Nous n’avons pas envie d’aller planter nos
tentes autour de la Préfecture", explique Daniel Jacquin, mais s’il
faut en arriver là parce que la situation l’exige, tout comme
réquisitionner des bâtiments publics vides, nous le ferons", confie
ensuite Baptiste Meneghin, avant de conclure : "C’est le dernier
avertissement avant la radicalisation !" La préfecture du Rhône a réagi par voie de communiqué dans l'après-midi, estimant respecter ses temps de
passage pour la mise à disposition des 650 places d’hébergement
supplémentaire cette année.
Que des syndicalistes accusent le préfet de tous les maux est une chose, que les bâtiments municipaux soir ouverts pour les sans abri en est une autre. Est-ce bien sincère que les bergers attaquent les chèvres quand les loups menacent les agneaux ?
Signaler RépondreD'un coté Mme Bettancour et ses centaines de millions d'euros qu'elle distribue a des dandys et de l'autre des gens qui n'ont plus rien.
Signaler RépondreDans quel monde on vie, c'est à vomir.
beurk!