Philippe Bernand, capitaine aux mains liées du bateau St-Exupéry

Philippe Bernand, capitaine aux mains liées du bateau St-Exupéry
Philippe Bernand, DG de l'aéroport, passe ses journées en cellule de crise - DR

Depuis le début du conflit social entre les agents de sûreté et leur employeur Brinks, l'aéroport de Lyon est le plus touché de France.

Du jour au lendemain, les départs d'avions ont dû être annulés, faute d'employés. La direction de Saint-Exupéry a d'abord bataillé pour obtenir de la Brinks l'arrivée d'agents non grévistes. Ils sont une cinquantaine lundi soir mais leur nombre a augmenté crescendo, ce qui explique l'amélioration des prévisions au fil des jours. Sauf que selon Philippe Bernand, directeur général de Saint-Exupéry, cela ne suffit pas à faire tourner le 4e aéroport de France : "nous complétons l'accueil des terminaux avec une cinquantaine de volontaires qui sont des gens de l'aéroport de Lyon revenus spécialement ce week-end et pendant les vacances. Ils aident les passagers et la gestion de l'ensemble des files d'attente. C'est un personnel qui n'est pas qualifié et qui ne permet pas de se substituer aux opérations de sûreté".
On fait avec ce qu'on a à l'aéroport Saint-Exupéry. Car la direction n'a aucune emprise sur le conflit social, ni même aucune contact avec les grévistes selon Philippe Bernand. Il est obligé d'attendre et d'espérer un coup de pouce des décideurs : "on est évidemment preneur de toute décision ou tout dispositif qui permettraient 1) d'anticiper les choses et 2) de mieux les réguler. Mais ce n'est pas notre rôle d'aller réclamer quoi que ce soit. Je pense que l'Etat et l'ensemble des autorités qui nous surveillent et qui nous contrôlent connaissent parfaitement la situation et ont des idées qui vont dans ce sens là. Donc on prendra tout dispositif qui permettrait d'éviter que nos passagers soient bloqués parce que c'est une situation qui est simplement inadmissible".
"Inadmissibles", c'est également le terme que pourraient employer les grévistes CGT de la Brinks pour qualifier les solutions bricolées par la cellule de crise de l'aéroport. "On regrette que Saint-Exupéry fasse appel à des sociétés extérieures pour traiter les vols". Leurs revendications en pâtissent, les usagers en profitent.
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