Maxime Verner : "Mon objectif n'est pas d'être président de la République"

Maxime Verner : "Mon objectif n'est pas d'être président de la République"
Maxime Verner - JazzRadio/LyonMag

Le plus jeune candidat à l’élection présidentielle, Maxime Verner, était l’invité de Jazz Radio mardi pour l’émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.com.

A 22 ans, Maxime Verner n’en est pas à son coup d’essai. A l’origine de la loi sur l’éligibilité à 18 ans pour tout scrutin (sauf les sénatoriales), il a également été candidat aux municipales en 2008 à Bron, où il a recueilli 4% des voix. "Mon objectif n’est pas d’être président de la République, précise-t-il. C’est qu’une politique publique de la jeunesse soit initiée, qu’elle soit le point de départ d’un vrai plan de relance économique, social et moral. La jeunesse n’est pas seulement la condition qui s’étire, avec le premier emploi durable, à près de 28 ans. C’est aussi un état d’esprit." Le constat dressé par le jeune candidat est cinglant. "La fracture est béante entre toutes les classes sociales, mais surtout les classes d’âges, regrette-t-il. Nous avons quatre générations en France, et nous sommes incapables de transmettre la richesse des uns aux autres." Une richesse pas seulement numéraire, mais technique et professionnelle.

A cette enseigne, Maxime Verner a sorti en juin 2011 un ouvrage reprenant ses 89 propositions. Entre autres : "Faire des résidences intergénerationnelles recevant des personnes âgées non médicalisées, des jeunes travailleurs et des étudiants dans la même structure sociale. Financer gratuitement le permis de conduire à tous les jeunes, financé par les sociétés de la route non pas dans des auto-écoles privées, mais dans des auto-écoles d’intérêt général." Des pistes de réflexions qui séduisent, au point que Maxime Verner avoue avoir suscité la convoitise de certains candidats qu’il ne cite pas. "Il faut démontrer au futur président de la République que c’est au citoyen de décider, recadre-t-il. Si je fais 3% ou 4% des électeurs, le prochain président aura tout intérêt à reprendre certaines propositions."

Il faudra pour le jeune Brondillant, s’il veut aller au bout de sa démarche, obtenir les 500 signatures d’élus nécessaires à la validation de sa candidature. "Je m’approche de la moitié de ces 500 parrainages qu’il faut déposer devant le Conseil constitutionnel avant le 16 mars, confie-t-il. Je suis plutôt bien accueilli par les élus. La plupart de ceux qui me parrainent ne sont d’aucune tendance politique, ou sont sans étiquette." Et si Maxime Verner confesse être plutôt bien accueilli en Rhône-Alpes, il l’est moins dans le Rhône. "Le Rhône est un département plus politique. Les élus du Rhône sont plus politisés", confie-t-il du bout des lèvres. Il est donc préférable d’être efficacement coopté. Au hasard, par Gérard Collomb ou par Michel Mercier. "Il vaut mieux, et vous connaissez ma position. C’est celle de la liberté et de l’indépendance."

Alors en cas de retrait de sa candidature, Maxime Verner assure qu’il se tournera "vers le candidat qui fait une politique publique de la jeunesse." Rejoindrait-il une équipe de campagne s’il ne va pas au bout ? "Je ne pense pas, explique-t-il. Je ne suis pas le porte-parole de la jeunesse, mais j’en suis le porte-voix. Le jeunesse n’est pas de droite, de gauche ou du centre. Et si je ne peux pas me présenter, je poursuivrais ce combat et je continuerais à porter ce message." Et Maxime Verner donne encore plus de corps à sa démarche : il présentera en effet son programme économique le 11 janvier prochain.
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