Alors que la 11e édition de la Biennale, intitulée Une terrible beauté
est née, s’est achevée le 31 décembre, Elisabeth Tugaut dresse un bilan
positif de l’exercice. "La Biennale a eu un retour médiatique, un
retour des professionnels et du public favorable." 200 000 visiteurs ont
ainsi franchi les portes des quatre sites d’exposition : La Sucrière, le Mac,
la fondation Bullukian, mais aussi l’usine Tase de Vaulx-en-Velin. "Nous avons eu une vraie volonté d’aller ailleurs que dans le centre-ville, précise Tugaut. C’était un pari." Un pari gagné au regard des
chiffres détaillés. "38% du public a moins de 26 ans, précise-t-elle, et
la hausse de fréquentation de 20% des professionnels montre la qualité
de cette biennale." Au point de rattraper les autres grands évènements
dédiés à l’art contemporain à travers le monde ? Difficilement
comparable pour la directrice du service du public. "Sao Paulo fait une
biennale gratuite, la fréquentation est plus importante, recadre-t-elle.
Celle de Venise a plus d’un siècle derrière elle, la où nous n’avons
que vingt ans. C’est toujours difficile de comparer de biennale a
biennale", concède-t-elle avec satisfaction. "Je pense que l’on est
bien placés, glisse-t-elle. Dans le Top 5 des biennales d’art
contemporain dans le monde."
Ce succès, Elisabeth Tugaut l’impute à la haute qualité des oeuvres
proposées à Lyon pour cette édition. Mais également au travail de la
commissaire d’exposition Victoria Northoorn. "Cette biennale, c’est sa
grande biennale. En termes professionnels, pour sa carrière. Elle a
beaucoup travaillé. Le projet était extrêmement bien construit et pensé.
Cela s’est ressenti." Reste désormais à faire place nette sur les 13
000m2 d’exposition sur les quatre lieux d’exposition. "Le démontage ne dure que
quinze jours. Les œuvres vont repartir dans les collections. Beaucoup
vont être rachetées par le Musée d’art contemporain de Lyon pour sa
collection. Victoria Northoorn, qui repart à Buenos Aires pour une autre
exposition, en emporte également quelques-unes là-bas."
L’interview complète à retrouver en podcast audio sur LyonMag.com.
L'important est d'être content de soi, "il est intelligent, même que c'est lui qui le dit" disait Fernand Raynaud.
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