Le Bon, le Juste et le Méchant

Le Bon, le Juste et le Méchant
Eric Pelet

Si la présidentielle tourne au western, les rôles masculins sont d’ores et déjà distribués.

La quête de l’or présidentiel par Bayrou Hollande et Sarkozy m’évoque celle des héros du magnifique film de Sergio Léone* devenu un classique du genre, où trois personnages correspondant à trois caractères très différents s’affrontent, s’allient puis se trahissent, espérant chacun éliminer les deux autres pour empocher un trésor. La typologie du génial cinéaste ne peut  décemment pas s’appliquer à cette campagne car elle impliquerait d’élire une brute ou un truand ! Pour autant trois autres archétypes : le Bon, le Juste et le Méchant semblent correspondre aux personnalités en présence et à la perception que les médias donnent d’eux.

Dans un western Bayrou pourrait ainsi incarner le Bon, il serait propriétaire terrien, épris de nature et pétri de bon sens, citoyen exemplaire mais quand même roué et rusé au point de vouloir s’accaparer le coffre rempli de pièces d’or pour changer de vie et arrêter de labourer son champ.

Le Juste collerait parfaitement à François Hollande. On l’imagine en shérif  pédagogue, compréhensif et respecté, inspiré par un souci quotidien de justice mais répugnant à la violence au point d’être parfois trop laxiste pour convaincre ses administrés de respecter la loi et de se soumettre à l’ordre. Le Juste ambitionne de récupérer l’or pour le distribuer à tout le monde mais il ignore que ses propres amis projettent déjà de le lui dérober.

Mais pour qu’un film soit réussi il faut un vrai méchant. Celui que les gens aimeront détester mais dont ils guetteront chaque apparition. Un coriace, impavide et rugueux, façon Billy the Kid en as de la gâchette dont le simple tintement des éperons fait trembler ses adversaires. Si un certain candidat traite actuellement Nicolas Sarkozy de "sale mec" c’est sûrement parce qu’il n’envisage pas pour lui, d’autre rôle que celui du méchant. Somme toute, pourquoi pas ? Dans un bon western le personnage du méchant n’a nul besoin d’être aimé mais d’être craint. Des banquiers par exemple et de tant d’autres adversités que lui seul au final saura combattre si le shérif ne s’avère pas à la hauteur.
Dans les films, les bons et les justes finissent toujours par gagner. En politique c’est souvent le contraire !

* Le Bon, la Brute et le Truand - 1966

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5 commentaires
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mimille le 09/01/2012 à 18:55
OK Corral a écrit le 09/01/2012 à 18h36

Et nous à Lyon nous avons Rantanplan......

super

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OK Corral le 09/01/2012 à 18:36

Et nous à Lyon nous avons Rantanplan......

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lonesome cowboy le 09/01/2012 à 14:52

Et la dame du saloon c'est qui ?

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E Pelet le 09/01/2012 à 14:39

@harmonica: Non c'est Marine Le Pen ! elle peut dégainer la première ! ( voir sondage Libération de ce jour )

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harmonica le 09/01/2012 à 12:05

Et Eva JOLY c'est Calamity Jane.......

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