L’OL et la Lisandro dépendance

Sans lui, l’équipe de Rémi Garde devient quelconque et ne serait peut-être pas en mesure de lutter pour le podium, ni de gagner un trophée au printemps.

Mercredi, à l’occasion d’un match amical face à Bastia, il avait déjà inscrit les deux buts du succès de son équipe, victorieuse 2-0.

Au total, depuis son arrivée à Lyon, en juillet 2009, l’Argentin a marqué 53 buts sur 98 matches officiels, soit une moyenne d’un but toutes les deux rencontres.

Globalement, ce buteur hors pair conserve ce rythme depuis longtemps. Ainsi, en 50 matches de Champion’s League, il affiche au compteur 24 buts.

Cette saison en Ligue 1, son total, provisoire, est de 6 buts pour neuf rencontres dont huit comme titulaire tout en cadrant un tir sur deux environ, selon les statistiques officielles de la LFP.

Son absence, durant trois mois à l’automne après s’être sérieusement blessé à la cheville gauche contre Montpellier fin août, a évidemment été préjudiciable à l’OL dont le rendement s’est affaibli notamment en octobre.

Dès son retour, il a contribué aux succès contre Auxerre avec deux buts pour une victoire 3-0, face à Toulouse puis Evian-Thonon-Gaillard contre qui l’Olympique Lyonnais a gagné 3-2 puis 2-1.

Si la réussite a fuit l’OL lors de ses dernières campagnes de recrutement qui lui ont coûté très cher pour un rendement bien maigre (Gourcuff, Ederson, Cissokho, Mensah, Keita), l’engagement de Lisandro est quant à lui une belle réussite.

Bien sûr, l’Olympique Lyonnais a mis le prix avec 24 millions d’euros plus des bonus mais le club avait aussi payé cher pour engager Sonny Anderson en 1999, arraché au FC Barcelone -18 millions d’euros), avec un bénéfice sportif comparable jusqu’en 2003, année de son départ.

Même si Lisandro s’avère fragile physiquement (il a été blessé plusieurs semaines sur chacune de ses trois saisons à Lyon), Rémi Garde peut difficilement s’en passer comme Claude Puel avant lui.

Il ne l’a d’ailleurs jamais démenti et dimanche encore, Garde a loué le réalisme de l’Argentin. "Il est d’une redoutable efficacité en 2012. Il a un rendement maximum pour l’équipe. Il a été récompensé des efforts qu’il fait depuis son retour de blessure. Il profite aussi du travail des autres autour de lui comme les deux passes de Jérémy Pied et quand il n'y a pas de passes décisives, il se procure les occasions tout seul. C'est vrai, il va de l'avant", reconnaît l’entraîneur.

Pas sûr que cela soit suffisant contre Lille en coupe de la Ligue, mercredi, car si l’attaque fait feux de tous bois grâce à Lisandro, la défense, quant à elle, décimée, montre des signes inquiétants de faiblesses.

SV