+23 % : En 2012, le Grand Lyon muscle l’investissement

+23 % : En 2012, le Grand Lyon muscle l’investissement
L'assemblée communautaire - LyonMag

Lundi, la communauté urbaine a présenté son budget 2012. Le Grand Lyon voit ses investissements augmenter largement.

C’est le vice-président aux Finances Jacky Darne qui a présenté le budget primitif de l’année 2012, qui s’élève à 1,938 milliards d’euros. Une augmentation globale de 10,51% par rapport à l’année précédente, traduite par la hausse de l’investissement. Une bonne santé du Grand Lyon qui démontre, selon son président Gérard Collomb, les "capacités financières intactes" dans un contexte national de "récession". Les 130 millions d’euros supplémentaires sur les 785 millions alloués aux investissements sont destinés à "contrecarrer les effets de la crise", explique-t-il. Ce sont en tout 220 projets qui recevront leurs autorisations de programme (tunnel de la Croix-Rousse, pont Schuman, passerelle de la Cité Internationale). Un "signe de soutien à l’activité économique", selon Collomb.

La bonne santé financière de l’institution permet de ne pas augmenter la part d’imposition du Grand Lyon sur la taxe d’habitation, même si cette dernière devrait prendre un coup de chaud. En cause : la revalorisation des valeurs locatives par l’Etat, de près de 1,8%. Le processus touchera également la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Si le Grand Lyon ne percevra pas plus de ses leviers fiscaux, la facture augmentera pour les Grands Lyonnais.

Les dépenses de fonctionnement (+2,7%) augmentent moins que les recettes (+3,7). Celles-ci sont issues de la fiscalité (600,6 millions d’euros, soit +0,28%), des dotations de l’Etat. De quoi susciter l’ironie de l’opposition. "En 2009, le Grand Lyon demandait aux communes d’augmenter les taux d’imposition pour lui permettre d’augmenter lui-même ses taux un an plus tard, Gérard Collomb arguant de devoir le faire car les finances du grand Lyon n’étaient pas bonnes suite au désengagement de l’Etat, rappelle le sénateur-maire d’Oullins François-Noël Buffet, président du groupe d’opposition Ensemble pour le Grand Lyon. Quel désengagement ? Pour 2012, les recettes provenant de l’Etat sont en augmentation de 4,6 % et les recettes provenant de la réforme de la TPU qui devaient soi-disant s’effondrer sont toujours en progression à 2,8 % ; la dotation de compensation de réforme augmentant pour elle seule de 11,08 % !" Le groupe UMP, le Lyon DIvers Droite Denis Broliquier, les centristes Marc Augoyard, Richard Moralès et Christophe Geourjon ont voté contre le budget présenté, qui devra attendre le passage de la loi de Finances pour se consolider.

Ainsi, quelques variations sont encore envisageables. Le passage de la TVA de 5,5% à 7% dans la restauration devrait, par exemple, augmenter les dépenses de l’annexe restaurant des employés. Anecdotique, mais symbolique des enjeux budgétaires que résume simplement Jacky Darne : "un bon budget, ce n’est pas si facile, cela dépend de l’obtention de crédits et de la croissance de l’aire urbaine." Le Grand Lyon peut dormir sur ses deux oreilles, elle est en capacité d’autofinancer près de la moitié de ses investissements en 2012.
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