Commerçants comme consommateurs, tout le monde est sur le pied de
guerre. Les soldes sont officiellement lancés depuis mercredi. Pour Georges
Célérier, ils sont incontournables pour "attirer les foules"
et pour écouler les stocks. "On vend de la mode, donc ça se démode".
Durant ces semaines économiquement bénéfiques, "une bonne partie du
chiffre d’affaire est faite". Mais certaines pratiques abusives
parasitent les comptes des commerçants "dignes de ce nom", lésés et
impuissants face à elles. En effet, les grands groupes "boostent le chiffre d’affaire de manière
artificielle et trompeuse". Selon le président des Vitrines de Lyon, il
est normal de faire des marges lorsqu’on démarque à - 50% des "marchandises achetées dans les pays d’Asie".
Les enseignes de
l’association sont unanimement contre les soldes flottants "exploités
par la grande distribution". Mis en place par Loi de Modernisation de
l’Economie du 4 Aout 2008, et appliqués pour la première fois en 2009
pour la première fois en 2009, les soldes flottants sont une période de
soldes dont la date est fixée librement par chaque commerçant. Cette
période peut être de 2 semaines au maximum ou de 2
fois une semaine au maximum par an. "On apporte dans une période entre
deux soldes, qui n’est déjà pas si longue, d’autres semaines de soldes.
Résultat, on entend le mot soldes pratiquement toute la saison !". Exploitées depuis trois ans, Georges Célérier, partisan de
leur suppression, s’étonne que le gouvernement les maintienne. D’autant que le consommateur peut perdre les pédales face à toutes ces
démarques, jusqu’à se ressentir trompé lorsqu’il achète hors soldes.
Autre dérive qui dévalue l’intérêt des soldes : certains sites d’achat
en ligne qui ont débuté leurs soldes dès Noël. Lassé de cette
concurrence déloyale, Georges Célérier lâche : "il y a toujours des
façons de contourner la loi".