Le département rhodanien suffoque. La qualité de l'air a en effet atteint un niveau critique l'année dernière. Pendant 75 jours au total sur l'année 2011, la qualité de l'atmosphère a inquiété les autorités publiques. En 2010, 70 000 Rhônalpins étaient exposés aux risques des particules grossières et fines. Selon Air Rhône-Alpes interrogé par le Progrès, "l'impact peut être important sur la santé des populations". En effet, plusieurs études ont montré leurs conséquences néfastes : crises d'asthme, allergies, maladies respiratoires, cardio-vasculaires et cancéreuses. Ce constat inquiétant l'est d'autant plus quand on sait que ces particules ne sont pas les seuls facteurs de pollution. En effet, l'émission d'ozone est préoccupante. Sur les deux dernières années, la norme du taux d'ozone présent dans l'air a été franchi à 27 reprises. Si la situation est comparable à toute l'Europe, ce diagnostic demande une remise en question des mesures destinées à améliorer le cadre de vie des habitants du Rhône.
Dans le cas des particules présentes dans l'air, la circulation automobile est pointée du doigt quant à l'augmentation de la pollution en ville. Selon Air Rhône-Alpes, les transports sont la deuxième source d'émission de particules PM10 (34%), derrière l'industrie (49%), les émissions résidentielles venant compléter le podium (12%). La météo n'a pas arrangé la situation. Plus longue qu'à l'accoutumée, les conditions anticycloniques ont accentué l'accumulation des particules. Les pluies viendraient soulager les observateurs de la qualité de l'air. Cette situation révèle aussi l'insuffisance des mesures prises en France. 33 plans de protection de l'atmosphère sont en attente depuis 2010 d'une prise en main par les autorités publiques. La limitation de la circulation automobile, le remplacement des chaudières à bois peuvent être des solutions. On peut noter la création au 1er janvier d'Air Rhône-Alpes, qui regroupe au sein d'un même observatoire régional des associations agréées de surveillance de la qualité de l'air.
M.R.