C’est aujourd’hui que Nicolas Sarkozy réunit syndicats et patronat à
l’Elysée pour son sommet social dédié à l’emploi et la compétitivité. Un
exercice très attendu, entre espoir des patrons et circonspection des
syndicats. Dans le Rhône, si les attentes sont fortes, le tissu
entrepreneurial a appris à se passer de l’intercession de l’Etat. "En ce qui concerne Rhône-Alpes, on peut aujourd’hui négocier au plus
haut niveau avec les banques régionales", explique Turcas. Une
situation plutôt saine, malgré la frilosité de certaines entreprises qui
craignent désormais d’investir. "Il y a un manque de confiance
inter-entreprises, confesse-t-il. Un récent sondage montre que sur mille
entreprises, 25% d’entre elles assurent qu’elles ne feront pas
d’investissement avant 2013. Pour l’industrie, c’est terrible."
Pourtant, Turcas l’assure, "sur de bons dossiers, les banques suivent."
Est-ce alors le capitaine du navire qui inhibe l’esprit d’initiative de
ses matelots ? "Il y a eu trois époques Sarkozy, explique Turcas. Il
y a eu le Sarkozy bling-bling, il y eu le Sarkozy paternaliste et
aujourd’hui c’est le Sarkozy sauveur. Mais les grandes décisions sur le
Grand Emprunt, sur la TVA sociale, ce sont des choses positives. La
réforme de la taxe professionnelle a ramené de l’argent dans les
entreprises. On ne peut pas dire que ce mandat a été un mauvais mandat.
Pas du tout", balaie-t-il.
Le sommet social, dédié initialement à l’emploi et qui grignote du
terrain sur la question de la compétitivité, devrait rassurer les
entrepreneurs. Et pour Turcas, la TVA sociale est une bonne chose. "On
ne peut que se réjouir de la TVA sociale. Sur les 25% d’importations que
nous faisons, cela va permettre un peu plus de régulation." Certes,
mais les travailleurs, solidaires de la protection sociale, en
seront-ils bénéficiaires ? "Nous comptons aussi en faire profiter les
salariés, les collaborateurs pour leur donner un maximum de pouvoir
d’achat", affirme Turcas, qui pense "que ce dialogue (entre Sarkozy et les syndicats) permettra une
avancée vraiment importante dans le domaine social."
Le temps du politique semble toutefois bien long au regard de celui de
l’économie. "Il y a beaucoup de projets dont on parle depuis longtemps,
s’amuse-t-il. Cela fait depuis 20 ans que je suis à la tête de la CGPME
du Rhône et je vois arriver petit à petit des choses que nous réclamons
depuis un certain temps." Et de réclamer en qualité de président de la
CGPME du Rhône : "Que Nicolas Sarkozy nous fasse confiance."
L’interview complète à retrouver en podcast audio sur LyonMag.
Il est pas beau le toutou ?
Signaler RépondreTURCASting le 19 à Sarkoland
Signaler Répondre@Rongeur. MDR
Signaler RépondreTurcastore
Signaler RépondrePoser la question c' est y répondre....
Signaler RépondreComment le patron des PME peut-il être proche du président des grands groupes ?
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