Au lendemain du sommet social à L’Elysée, réunissant autour de la même
table les syndicats et le patronat, Pierre Coquan ne mâche pas ses mots.
"430 millions d’euros dédiés à l’emploi, c’est quand même peu au regard
des 37 milliards d’euros de dividendes que vont toucher les
actionnaires sur l’année 2011 grâce au travail des salariés",
explique-t-il. Ce redéploiement de crédit doit permettre de financer
plusieurs projets liés à l’emploi, dont certains ne trouvent aucun écho
auprès de la CGT. C’est le cas du pack compétitivité-emploi. "Il y a
déjà un système de chômage partiel qui existe, et qui peut suppléer les
problèmes que connaissent les entreprises, rappelle Coquan. Pour le pack
compétitivité-emploi, il s’agit plutôt de déstructurer la notion de
temps de travail, avec les 35 heures en ligne de mire." Mais le
secrétaire rhodanien de la CGT ne se montre pas hermétique à
l’amélioration de la mise en place du chômage partiel. "Elle nécessite
deux conditions. Il faudrait un accord des instances représentatives des
personnels et qu’il y ait un contrôle de l’administration sur le
chômage partiel."
Côté TVA sociale, c’est la cacophonie. Rien n’est sorti mercredi du
sommet social et Nicolas Sarkozy doit préciser dans dix jours les
modalités de sa mise en place effective. "Les cotisations sociales
doivent continuer de financer la protection sociale, tranche Coquan. Ce
sont donc les richesses créées par le pays qui doivent la financer. La
transférer sur la TVA c’est une mauvaise chose car c’est un impôt
injuste, car il touche beaucoup plus les couches populaires que les
couches relativement élevées." La manoeuvre ne trouve aucun crédit
auprès de la CGT, même si les cotisations salariales pourraientt baisser et
de fait améliorer le pouvoir d’achat des salariés. "C’est un piège,
estime-t-il. Une baisse des cotisations salariales ferait quelques
dizaines d’euros en plus à la fin du mois sur les fiches de paye, qui
épongeront les dettes que peuvent avoir les salariés en difficulté."
La montagne du sommet social a donc accouché d’une souris pour la CGT.
Le secrétaire nationale Bernard Thibault, au sortir de l’Elysée
mercredi, a estimé qu’il fallait "continuer la mobilisation." "On
s’achemine vers des actions des salariés chaque fois qu’ils se trouvent
face à des problèmes", appuie Coquan, qui rend hommage à la pugnacité
des salariés de Lejaby et de Véninov, représentatifs de cet enjeu
social. Et pour la CGT du Rhône, pas question de participer au voeux de
Nicolas Sarkozy à Eurexpo jeudi matin. Même pour faire entendre leurs
revendications. "Nous avons décidé de snober Sarkozy", ironise-t-il.
L’interview complète à retrouver en podcast audio sur LyonMag.com.
"...Nous allons snober sarkozy..."
Signaler RépondreCe monsieur a-t-il fait l'école du rire, à moins que ce ne soit, un égo démesuré ?
Je penche pour cette deuxième option !
Sarkozy, va avoir du mal a dormir ce soir, parce que ce syndicat à boycotter ses vœux !
Ce syndicat, va-t-il boycotter aussi, l'argent public versé au niveau local et national, pour fluidifier ses fondements ?!
Guignol pathétique, vous avez dit ?
Et si on parlait après quelques révélation sur ses coûts pour le publics du bilan de la CGT ?
Signaler RépondreNous avons demandé aux fèves cégétistes de boycotter les galettes à Eurexpo !!!!!!
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