A Lyon, pas de politique locale pour François Fillon

A Lyon, pas de politique locale pour François Fillon
François Fillon lors de son discours à l'IRI - Photo Lyonmag.com

A part quelques mots pour Dominique Perben, le Premier ministre a fait une visite de campagne nationale, sans dire un mot sur les élections législatives à l’UMP.

La visite de François Fillon, mercredi en fin d’après-midi, dans les locaux de l’Institut des Ressources Industrielles à Mermoz, dans le 8e arrondissement de Lyon, devait marquer l’empreinte du gouvernement dans l’apprentissage et dans les formations en alternance. Mais son discours a surtout été marqué par l’annonce des mauvais chiffres du chômage, dévoilés quasiment en même temps, pour le mois de décembre et surtout pour l’année 2011 : +150 000 demandeurs d’emplois supplémentaires. Cela aurait pu affecter le millier de militants UMP venu acclamer et applaudir l’un de leur chef de file, qui présentait dans la foulée ses vœux à la fédération du Rhône, à l'Espace Tête d'Or. Mais le Premier ministre a prêché un public convaincu, en fustigeant l’opposition du PS et son candidat pour l’élection présidentielle, François Hollande.

Équipés de drapeaux français, de ceux des armoiries de Lyon, ou encore de ceux de l’UNI, le mouvement universitaire de droite, les militants ont d’abord pu applaudir Dominique Perben, qui a annoncé vouloir se retirer de la vie politique dans quelques semaines : "On a du mal à le croire, tant il nous a habitués à livrer sans cesse de nouvelles batailles. Je n’oublie pas, cher Dominique, tout ce que tu as donné à notre pays, et je suis certain que nous pourrons toujours compter sur toi pour défendre nos valeurs", énonce François Fillon, avant d’enchainer sur un bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy et sur une attaque en bonne et due forme des propositions du Parti Socialiste, notamment sur les retraites et le contrôle du monde de la finance.

Non, le Premier ministre ne dira rien aux élus locaux sur les élections législatives, rien sur le successeur de Dominique Perben dans la 4e circonscription du Rhône, si chère à la droite lyonnaise. "Le Premier ministre est venu pour parler de la France, pas pour parler ‘boutique’. Ce n’était pas le problème du jour", commente le député Philippe Meunier, qui a trouvé que le discours de François Fillon était "un discours de vérité face à la démagogie" de l’opposition. Les résultats d’un sondage commandé par l’UMP auprès des militants pour connaître leurs opinions entre Dominique Nachury, Nora Berra ou Pierre Bérat étaient pourtant sur toutes les lèvres. Mais même les responsables de la fédération du Rhône ne l’ont pas consulté. "Oui, il y a eu des fuites", déclare Philippe Cochet, le président du parti pour le Rhône, "mais même moi qui fait parti de la commission d’investiture, je n’ai pas encore eu accès aux résultats du sondage." A l’UMP, les choses ne pressent donc pas : "12 circonscriptions sur 14 ont été investies, il n’y a pas de drame, on a le temps de faire les choses correctement. Il n’y a pas déclaration publique à faire, ce n’est pas au Premier ministre d’annoncer ce qu’il va se passer" estime François-Noël Buffet, le sénateur-maire d’Oullins.
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1 commentaire
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Mr Sérieux le 26/01/2012 à 07:37

un discours d'homme d'Etat : dire la vérité aux Français et non jouer à l'illusionniste par démagogie.....comme Flamby !

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