Par cette occasion, il s’attribue le mérite de participer à "la
bataille de l’emploi en France". En effet, Sofama est un sous-traitant
d’une des enseignes de LVMH, le maroquinier Louis Vuitton. "Nous sommes
fiers aujourd'hui de faciliter le sauvetage des emplois du site
d'Yssingeaux et de contribuer ainsi à la bataille pour l'emploi en
France". La proximité de la quatrième fortune mondiale avec le
président Sarkozy aurait facilité les démarches, avec l’intermède du
bras droit d’Arnaud et ancien directeur de cabinet d’Edouard Balladur,
Nicolas Bazire. Sur Europe 1, il a déclaré cependant qu’il ne prenait "jamais de décision en fonction de critère politique ou d'amitié
personnelle". Bernard Arnaud dit avoir vérifié si les salariées avaient
un niveau de formation compatible avec l’exigence des gammes luxueuses
que proposent LVMH. Il a affirmé que "c'est un investissement de
capacité". "Cela nous permet d'augmenter la production de nos produits en
France" et "de créer de l'emploi productif dans notre pays", précise l'industriel.
Du côté des politiques, Ségolène Royal a tenu à calmer l’enthousiasme
ambiant. "Lejaby, ce n'est pas seulement Yssingeaux, il y a encore
trois ou quatre autres sites qui sont menacés". Pour l’ancienne
candidate à la présidentielle, ce n’est qu’une manœuvre politique à 80
jours des élections : "On ne va pas faire des élections présidentielle
tous les 80 jours pour sauver les usines". Celle qui demande
l’interdiction de la délocalisation des marques regrette que la
mobilisation n’a pas été telle pour le cas d’Aubade l’an dernier.