Ce qui a choqué dans cette agression, c’est la barbarie des trois coupables, déployant un déluge de violence en réunion sur une victime désemparée qu’ils ont fini par écraser avec leur voiture. Mais le plus effrayant dans cet acte ignominieux, c’est son absence totale de motif ou de mobile. Les faits de violence ne sont par définition jamais justifiables puisqu’ils sont tous réprimés par la loi. Mais dans la plupart des cas, on trouve une explication au comportement de leurs auteurs, appât du gain ou vengeance, différend privé ou professionnel, jalousie…
Ce qui est terrifiant dans l’assassinat de ce jeune trentenaire, qui sortait tranquillement comme nombre de Lyonnais le samedi soir en compagnie de sa copine et d’un couple d’amis, c’est que le facteur déclencheur de la folie meurtrière de ses agresseurs ne repose sur rien ou presque rien, un regard appuyé, une parole. Rien donc, absolument rien qui puisse justifier ce déchaînement de violence gratuite jusqu'à entraîner la mort d’un homme qui ne pouvait se douter que cette soirée serait sa dernière, faute de s’être écarté de la route de ces abrutis sanguinaires.
A la lumière de ce triste faits divers, on prend conscience que la violence peut surgir désormais n’importe où et à n’importe quel moment, comme si nous étions les habitants d’une jungle où la probabilité de tomber sur des prédateurs, sans être tout a fait certaine, reste du domaine du possible. Cette violence contemporaine, celle exercée sur la victime du quai Romain-Rolland, est d’autant plus imprévisible qu’elle demeure irrationnelle. Si elle est irrationnelle, c’est que chacun de ses auteurs est étranger à la notion de bien et de mal, indifférent à la souffrance de l’autre et à la valeur de la vie, incapable de mesurer les conséquences de leurs actes sauf à satisfaire un besoin malsain et primaire de réagir instinctivement par l’insulte et les coups. Que peut opposer la société à de pareils individus ? Leur déshumanisation, leur désocialisation est totale ! Les condamner même durement, pour l’exemple, ne sera pas suffisant si d’autres, du même acabit, viennent ensuite répandre en ville leurs pulsions meurtrières. Pour craindre la Loi, faut-il encore pouvoir la comprendre !!
Arrêtez donc de tourner autour du pot. Regardez un peu la vérité en face. Cessez de vous mentir, de vous dédouanez. ça fait mal au début, c'est vrai.
Signaler RépondreBien dit !
Signaler RépondreCela me fait penser à la vidéo de Wikileaks quand on voit les soldats de l'armée américaine écraser plusieurs fois sous les roues de leur véhicule militaire deux journalistes de l'agence Reuters après que cette même armée ait assassiné une fillette, son père et plusieurs voisins. Le même mode opératoire, un même appétit de destruction aveugle. Une même haine totale.
Signaler RépondreJusqu'à quand tolérerons-nous la peine de mort pour les innocents et la compassion pour les tueurs comme nous l'explique sur un ton condescendant les auto-proclamés humanistes ?
Signaler RépondreC'est beau Mirande mais dans notre cannibale-societé cela semble difficile ....
Signaler Répondrecensuré......
Signaler Répondre"Mais le plus effrayant dans cet acte ignominieux, c’est son absence totale de motif ou de mobile." Mais vivez-vous sur une autre planète? Cela fait 3 décennies que chaque jour il y a des agressions de ce type à Lyon: sans motif. Un regard, une cigarette, ..., tout est prétexte à l'agression. Et vous avez l'agression verbale qu'un nombre incalculable de filles subit si elles ont le malheur de répondre au sifflements, insultes voire même aux menaces. Et vous ne prenez la plume qu'au bout de 30 années d'aveuglement pour dénoncer la mort d'un malheureux dont l'agression est allée assez loin pour qu'il y laisse la vie? Ses agresseurs iront en prison, et les famille de ces "barbares" comme vous dites, vont menacer de mort sa famille n'admettant pas que leur enfant soit un monstre. Le shémas est le même à chaque fois. Voilà le quotidien des lyonnais que vous ne semblez pas connaitre.
Signaler RépondreNe va t'on pas un peu trop loin en parlant de jungle?
Signaler RépondreEnsuite il n'existe qu'une seule réponse à tout ça : l'éducation. Simple réponse, pourtant encore négligée. Ne devrais t'on pas apprendre à nos enfants à être humain avant de leur apprendre à réussir?