André Gerin : "Trop de sujets tabous sont laissés au Front National"

André Gerin : "Trop de sujets tabous sont laissés au Front National"
André Gerin - LyonMag/JazzRadio

Le député communiste de la 14e circonscription du Rhône était l’invité de Jazz Radio mercredi pour l’émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.com.

C’est le 10 février que sortira la suite du livre Les Ghettos de la République, rédigé par André Gerin. Ruant comme à son habitude dans les brancards, le parlementaire veut faire sauter les tabous. "Il y a trop de sujets que l’on a laissés au Front National, explique-t-il. Ces sujets préoccupent les classes populaires. Parmi ceux-ci les politiques d’immigration, l’islam - un islam spirituel qui aurait sa place en France et en Europe." Un choix parfois contesté au regard de la sensibilité du sujet. Lors de sa dernière conférence de presse, André Gerin évoquait "ce petit blanc, délaissé à cause des classes populaires d’origine étrangère." "Ce sont des propos que je rapporte, qui sont dans la tête de beaucoup de gens, expose-t-il. C’est vrai qu’ils sont ambigus, mais je n’ai pas peur de les rapporter. Il y a une réalité dans certains quartiers populaires, délaissés par les Français de souche." Et de continuer. "Il y a une concentration de Français de parents d’origine étrangère, ce qui n’est pas bon pour le vivre-ensemble. Nous sommes dans des situations où un certain nombre de quartier où cette minorité veut instrumentaliser la charia. Attention, vivre ensemble oui, sur la base du principe de laïcité, et en même temps ne pas laisser instrumentaliser ces Français de confession musulmane par cette minorité qui mène un combat politique." Déterminé à s’impliquer plus avant sur cette "réalité", le député a pourtant fait le choix de ne pas rempiler en juin sur la 14e circonscription du Rhône, laissant la candidature à la maire de Vénissieux Michèle Picard. "J’attaque ma 67eme année, rappelle Gerin. J’ai envie de faire de la politique plus librement que je ne l’ai fait jusqu’à maintenant." C’est donc au titre de candidat virtuel à l’élection présidentielle de mai que le futur ex-parlementaire décrète avoir "des choses à dire." "Je ne vais pas me priver", précise-t-il. "Ce qui m’intéresse dans cette élection, c’est de faire reculer le Front National, recadre-t-il. Ce sera bon pour la gauche. Il faut aussi que l’on ait le courage de dire que des gens qui votaient communiste votent désormais Front National. Je n’ai pas envie de m’y faire, je vais aller les voir, droit dans les yeux, pour leur redonner envie, et leur dire que la bataille n’est pas perdue. Aujourd’hui, ils sont dans une impasse. Si l’on peut faire reculer le Front National aux présidentielles, ce sera pour moi une belle victoire." Un combat qui sera porté pour le Front de Gauche par Jean-Luc Mélenchon, en visite à Lyon mercredi. Si les relations entre les deux hommes n’ont jamais été au beau fixe - "un ex-dirigeant socialiste candidat pour les communistes, vous connaissez mon opinion sur ce sujet-là. Cela n’enlève rien au personnage, à sa qualité de tribun et de leader", pique-t-il - Gerin espère retrouver un jour un parti communiste fort, moteur de la dynamique de gauche. "Je crois toujours à la renaissance et au renouveau du Parti communiste français, espère-t-il. Nous devons retrouver nos liens avec les classes populaires, même si c’est un long chemin."
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gerin

1 commentaire
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jm le 09/02/2012 à 08:46

Les états d'âmes d'un petit parrain au service des socialistes intéressent qui ? La justice ?

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