En quinze jours, deux manifestations des Anonymous se sont déroulées à
Lyon. Ce mouvement lancé par des hackers s’invite dans plusieurs débats
de société à coup d’intrusion dans des sites internet ou de publications
de données secrètes. Gaëtan fait parti de ceux-là. Son dernier fait
d’arme est d’avoir attaqué cinq sites associés à l’Oeuvre française le
jour où les troupes d’Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti défilaient
dans les rues de Lyon. Il a vidé le contenu des sites et a fait
apparaître sur la page d’accueil un drapeau noir et rouge assorti de la
légende "We are legion, we do not forgive. We do not forget. We are
antifa. Expect us." (Nous sommes légion, nous ne pardonnons pas. Nous
n’oublions pas. Nous sommes antifascistes. Redoutez-nous - NDLR). Il
explique aux Inrocks : "On a décidé de s’attaquer à eux parce qu’ils
exercent une influence importante sur la jeunesse lyonnaise. Il y a une
convergence idéologique entre Anonymous et le courant antifasciste :
celle de défendre une société libertaire. Le côté théâtral d’Anonymous
permet d’alerter l’opinion publique". Ayant porté plainte pour piratage,
le conseiller municipal de Vénissieux Yvan Benedetti, qui a pris la tête de l'Oeuvre Française, aurait contacté le magazine pour qu’il transmette un
message au pirate informatique : "Dites-lui de bien se cacher. Il n’a
pas intérêt à ce que je tombe sur lui". Une menace qui n’impressionne
nullement Gaëtan, qui a à son actif de nombreuses opérations hautement
plus risquées : installation de lignes d’accès à internet pour les
Egyptiens révoltés afin de contrer la censure du gouvernement,
infiltration des services web de surveillance des gouvernements libyens
et syriens… "Ils sont à des années-lumière de comprendre ce qui leur
arrive", lance-t-il. L’insurrection 2.0 a, semble-t-il, pris le pas sur les groupuscules nationalistes.
M.R.
L'employé municipal du mois au tableau d'honneur.
Signaler RépondreJ'avais une vague sympathie pour eux, mais dans le fond encore des anars bobos lambdas...
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