Sarkozy, Lejaby : même combat?

Sarkozy, Lejaby : même combat?
Nicolas Sarkozy sous le feu des médias - LyonMag

Lors de l’annonce de sa candidature à l’élection de la présidence de la République au 20h de TF1, le chef de l’Etat s’est subtilement comparé à une employée du groupe Lejaby.

L’art de la communication politique est fait de nombreux sous-entendus. Mercredi soir, le candidat sortant a montré son savoir-faire en la matière. En parlant de son combat contre l’assistanat des chômeurs, il promouvait la formation professionnelle lors des reclassements des salariés en danger espérant continuer à travailler. "Je veux protéger les chômeurs, bien sûr en les indemnisant, mais surtout en leur donnant les moyens d’exercer un nouveau métier". C’est là que l’interview a bifurqué sur le cas de Lejaby. "On va les former, les salariés de Lejaby, pour qu’ils soient dans la maroquinerie haut de gamme", promet le président voulant contrer la concurrence de l’Inde en matière de textile. "Il y a une salariée qui m’a dit ‘Vous croyez qu’à 57 ans je peux apprendre un nouveau métier ?’. Je lui dis ‘Oui madame. A 57 ans, on n’est pas fichu et on a autres choses à faire que de rester chez soi à attendre la retraite, à déprimer et à se sentir inutile’.". De façon assez troublante, cette salariée de Lejaby aurait une histoire sensiblement comparable à la trajectoire de Nicolas Sarkozy. Il est lui aussi âgé de 57 ans, est également sur la sellette, cherche à être reconduit pour de nouvelles missions, et n’a pas envie de se retrouver inactif en mai prochain. Ou comment faire d’une candidature à la fonction suprême et la lutte d’un travailleur contre le chômage un combat commun.

"On ne peut pas tout faire en cinq ans"

Les 10,7 millions de téléspectateurs du journal de TF1 ont pu assister à la fin du faux suspense que la majorité entretenait depuis de longs mois. Le candidat de l’UMP s’est contenté d’un simple "Oui, je suis candidat à l’élection présidentielle", succédant aux autres présidents-candidats De Gaulle, Mitterrand, Giscard d’Estaing et Chirac. Il a déclaré "avoir des choses à dire aux Français", refusant "un abandon de poste", dans le contexte actuel de crise économique et morale. L’adversaire désormais officiel de François Hollande s’est aussi fendu d’une remarque sur son concurrent : "J’entendais le candidat socialiste. C’était une longue litanie contre moi. Il n’a donc pas d’idées à proposer ?". La bataille (ou l’abattage) médiatique risque d’être féroce entre les deux favoris des sondages.
Le nouveau candidat s'exprimera en meeting à Annecy à 17h30 devant de nombreux militants venus du Rhône.
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