Des étals moins remplis sur les marchés Quai Saint-Antoine ou à la
Croix-Rousse à Lyon, on devait s’y attendre. Car avec des températures
avoisinant en moyenne les -10°C sur une dizaine de jours, difficile de
faire pousser un peu de verdure dans les champs du Rhône. Conséquence
aujourd’hui : toute une production est à mettre à la poubelle, gelée et
inconsommable. "Le froid intense et le vent fort sont survenus après
une période douce et longue. La végétation était très avancée, notamment
sur les cultures de poireaux, qui étaient à maturité", explique
Christiane Riche, la présidente du syndicat des maraîchers de la région
lyonnaise. "Tout le mois de janvier, les maraîchers ont recueilli des
poireaux magnifiques et maintenant les légumes sont gelés à cœur et pour
certains la récolte est totalement perdue", ajoute-t-elle. Et il n’y a
pas que les poireaux qui ont souffert du froid. Choux, céleris et
salades pourraient aussi manquer dans nos assiettes en cette fin d’hiver
selon la patronne des maraîchers : "Les raves sont également bien
touchées. Ce sont des variétés qui ne peuvent pas s’arracher longtemps à
l’avance. Et puis pour les salades c’est pareil : les pousses étaient
déjà bien avancées et le froid a abimé même celles qui étaient
sous-abri. Alors pour les jeunes plants, ça gèle et puis ça dégèle, ce
n’est pas grave. Mais pour les salades qui étaient prêtes à ramasser,
c’est foutu." Et pas question de retrouver d’ici peu de la laitue ou de
la roquette : "La production de salades va maintenant prendre du
retard : dans le Rhône, certaines parcelles sont encore gelées sur 20
centimètres, donc il va falloir attendre au moins une semaine avant de
planter. On a déjà 15 à 20 jours de retard", planifie l’agricultrice
qui possède une exploitation à Lucenay.
40 centimes de plus pour une laitue
Alors pour les Lyonnais qui respectent à la lettre l’adage "Manger 5
fruits et légumes par jour", pas de soucis cependant. Ces alertes ne
concernent que les légumes produits localement. "Je ne pense pas qu’on
manquera car la région est alimenté par des productions du Benelux
(Pays-Bas, Belgique, ...) et du coup les prix restent abordables dans les
grandes surfaces. Mais les producteurs régionaux sont forcément plus
impactés et même une hausse des prix ne permettra pas de récupérer la
perte", annonce d’ors-et-déjà la présidente du syndicat des maraîchers
du Rhône, qui ne cache donc pas que la salade "pourrait prendre environ
40 centimes de plus", le temps que les cultures suivent à nouveau la
demande. Côté fruits, il n’y a cette fois-ci aucun à se faire pour
l’agricultrice : les cerises seront bien au rendez-vous au
printemps. "C’est beaucoup moins graves que si le gel était arrivé dans
un mois. Les arbres fruitiers étaient peut-être en avance mais les
dégâts ne seront pas dramatiques", rassure Christiane Riche.
Oui, les légumes sont de plus en plus chères (http://www.insee.fr/fr/themes/info-rapide.asp?id=80&date=20120629). C'est pas étonnant puisque maintenant tout le monde veut manger des tomates ou des fraises en pleins mois de Décembre... C'est a nous d'être responsable. Il est aussi possible d'acheter des légumes dit "laids" ( http://capintool.wordpress.com/2014/10/27/moi-moche-mais-pourtant-tres-bon/ ) qui sont biens moins coûteux que ceux qui ont le fameux critère de beauté du légume...
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