"Une rétrospective, ce n’est pas un aboutissement mais un début", explique Combas. Un "début"
qui risque de faire du fracas derrières les portes du MAC. Aux premiers
abords, Robert Combas semble être un artiste délivrant un message
simple, brut et rock. Né en 1957 à Lyon, ses premières œuvres esquissées
sur les bancs de l’école traduisent un univers enfantin : cowboys
contre indiens, Mickey, Tintin. Il trainera cet imaginaire jusqu’au
début des années 80. La période de l’adolescence artistique est
particulièrement influencée par le rock alternatif des Doors ou des
Beach Boys, celle d’un monde bariolé et aux formes psychédéliques, bien
de son époque.
Entre 1982 et 1988, l’artiste trouve sa réelle signature, avec Les Années Chaudes.
On devine enfin le caractère plus humaniste, poétique, historique,
contemporain, pop, expressionniste et symbolique de Robert Combas. Les
portraits illustrant une certaine misère sociale sont ornés de textes
satiriques, remplis de couleurs criardes, bordés de traits épais. La
nudité est aussi omniprésente. Plus on avance à travers les pièces du
musée, plus on découvre des sujets intimes. Seules les immenses fresques
sur des scènes de bataille (Waterloo, Cheval de Troie) viennent
entrecouper l’introspection. Les portraits en tenue d’Eve de sa compagne
Geneviève, les œuvres consacrées à la religion et au mysticisme, les
remakes d’œuvres pop ou classiques, nous font voyager dans un univers à
la fois déjanté et réaliste. Il sera possible de voir évoluer le peintre
dans son atelier et d’assister à deux concerts qu’il livrera avec son
groupe les Sans Pattes.
Robert Combas, Greatest Hits
Du 24 février au 15 juillet 2012
Musée d’Art Contemporain de Lyon
81, quai Charles de Gaulle 69006 LYON
Voir le diaporama : Expo Robert Combas au MAC de Lyon : le best-of.