La fête du livre de Bron débute vendredi à Parilly et s’achèvera dimanche soir. Thème de cette 26e édition : Ceci n’est pas une histoire vraie. "C’est une pirouette, explique Yann Nicol. On a choisi de s’intéresser aux liens qui unissent la littérature et le réel. Il y a de plus en plus de liens avec des faits de société, des faits historiques, voire avec l’intime. Ce qui nous intéressait cette année, c’est de réunir ces dimensions-là." Un programme court et resserré, sur trois jours, mais avec "beaucoup de temps forts", précise le responsable. Beaucoup d’auteurs feront le déplacement. "Nous essayons d’équilibrer entre ceux qui ont une œuvre importante et qui sont reconnus, et ceux qui sont plus au début de leur trajectoire, précise Nicol. Parmi les grands noms, on peut citer Régis Jauffret dont on a beaucoup parlé avec son livre sur l’affaire Josef Fritzl en Autriche. On peut également citer Philippe Djian qui sera pour la première fois à la fête du livre et qui est un auteur culte. De grands intellectuels également comme Jacques Rancière ou Michel Deguy.»
Pour autant, la fête du livre de Bron ne se résume pas à un grande chasse aux dédicaces, avec des auteurs sagement alignés à leur table comme des écoliers, attendant la page de garde à griffonner. "La vocation est de donner la parole aux écrivains. Nous ne sommes pas un salon du livre, mais un festival de littérature, durant lequel il y a une vrai réflexion, un vrai débat, une vraie pensée en action." A cette enseigne, la soixantaine d’écrivains présents proposeront "des rencontres, des tables rondes, des lectures, et toute une programmation destinée à la jeunesse." Un auteur en particulier est très attendu, le Lyonnais Alexis Jenni, prix Goncourt 2011 pour son roman L’Art français de la guerre. "Il sera là d’abord parce que son livre est bon. C’est un auteur lyonnais, et il y a indéniablement un effet Jenni, reconnait Yann Nicol. Le public de Rhône-Alpes a une sympathie pour le livre et pour l’histoire de l’auteur, qui ressemble à un conte de fée."
Et la fête du livre a déjà commencé... dans les TCL ! "Cette année, nous avons fait une campagne de communication spéciale avec le Sytral, glisse Nicol. Nous avons proposé aux usagers du tramway deux choses : des affiches qui reproduisent les premières pages des livres de certains des auteurs invités. Nous proposons également un cross-booking : nous déposons dans les rames du tramway des livres voyageurs qui sont à disposition des usagers et des lecteurs qui peuvent s’en emparer, les lire, les échanger."