Alors que les commémorations autour de la mort de Claude François se multiplient à l’occasion de la sortie du film Cloclo*, beaucoup ont cru que la complainte du mal aimé leur était jouée la semaine dernière par Nicolas Sarkozy. En annonçant qu’il quitterait définitivement la vie politique s’il n’était pas réélu, le président sortant a crée un précédent dans la Veme République. Le général De Gaulle avait certes lié le succès du référendum de 1969 à son maintien au pouvoir mais le régime gaulliste fonctionnait depuis son avènement en 1958 comme une monarchie plébiscitaire. Aucun de ses successeurs n’a eu l’audace par la suite de s’exclure par avance de la vie publique en cas d’échec à l’élection présidentielle. Giscard après un deuil de deux années environ était revenu comme simple député à l’assemblée nationale. Mitterrand et Chirac remportèrent leur deuxième mandat mais on les imaginait mal s’exiler volontairement de la politique, véritable ADN d’une existence tout entière consacrée à la France et aux privilèges du pouvoir.
Le paradoxe de Sarkozy c’est qu’il est un animal politique à sang froid doublé d’un véritable affectif. Sa conquête de l’Elysée en 2007, modèle en la matière, a démontré que la cuirasse était épaisse, ces cinq années de présidence également. Sarkozy a su affronter des crises financières d’une extraordinaire gravité, assumer la responsabilité de l’engagement de nos forces armées dans des guerres extérieures et réussir à maintenir la paix sociale malgré la dette et le chômage. La rancune tenace que lui vouent nombre de nos compatriotes, l’ingratitude manifestée par une majorité du peuple français dans les sondages et peut être bientôt dans les urnes, doivent le laisser incrédule et le blesser intérieurement au regard de l’énergie qu’il aura dépensée à réussir. Quand on connaît l’homme, on sait que cette ambition, qui lui fut tant reprochée, n’était qu’un moyen, un levier pour faire bouger les lignes et améliorer la vie des Français. Or de son bilan, seuls les sempiternelles anecdotes sur un bar ou un yacht sont mises en exergue et les réussites de ses réformes, escamotées. Son départ en cas de défaite ne constituerait donc pas un aveu de faiblesse ou un quelconque caprice mais bien la reconnaissance que le lien tissé avec les Français est rompu. Or quand l’histoire a été forte, le seul geste admissible après une rupture, la vraie courtoisie, c’est de partir. Mais les couples orageux sont souvent les plus tenaces et au désamour succède parfois la lucidité. Nous le saurons d’ici peu.
* « Je suis le mal aimé, les gens me connaissent tel que je veux me montrer, mais ont-ils cherché à savoir d’où me viennent mes joies, si les apparences sont parfois contre moi, je ne suis pas ce que l’on croit, contre l’aventure de chaque jour, j’échangerai demain la joie d’un seul amour… » Le mal aimé
Claude François/Marney /Dempsey
li cet article au lieu de dire n importe quoi
Signaler Répondreje crois que tu ne vas si souvent que ca a la cantine du fouquets pour dire de tel prix
http://www.midilibre.fr/2012/03/11/aux-ministeres-c-est-leur-cafe-du-coin,469490.php
Normal les spécialistes de la politique n'ont pas l'habitude à ce qu'un parti politique débâte.
Signaler RépondreDans le jargon politique,un meeting du Parti Radical Valoisien est une belote
Signaler RépondreAucune information sur le Congrès du Parti de Jean-Louis Borloo... normal????
Signaler Répondre"Frépillon"
Signaler RépondreLe Fouquet's = 70/80€
Le LAURENT + 150€ (Le Laurent étant la cantine de monsieur Hollande)
En boucle...
Signaler RépondrePensez-vous vraiment que son ambition était d'améliorer la vie des Français? J'ai peine à le croire.
Signaler RépondreQuant à l'euphémisme qui consiste à qualifier le Fouquet's de bar, de la même manière qu'Estrosi (je crois) parlait de "brasserie", il est un peu ridicule. Heureusement vous parlez bien d'un yacht, l'honneur est sauf (Sarkozy lui-même à parlé d'un simple "bateau").
Vous parlez de "désamour" ? Je crois que (à tort ou à raison) il cristallise carrément la haine de beaucoup de nos compatriotes. Pourquoi à votre avis?
on sème ce qu'on récolte dit le vieil adage:le bilan de la politique SARKO sur la forme est rejeté par une majorité de français:l’arrogance et les pleins pouvoirs sont détestables même si la fin de mandat a été corrigé.Sur le fond,80% du programme a été appliqué (point positif) mais dont les résultats sont mitigés. Les crises de 2008 (origine des financiers et de l' endettements des Etats) ont certainement des répercussions dans un bilan insuffisant.Mais ce qu'attends surtout les français 'c'est un changement de régime après tant d'année de présidence de droite, et là SARKO malgré ses états d’âme n'y peut rien...
Signaler RépondreS'il veut faire comme Cloclo il faut qu'il s'applique
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