Les antennes de l'opérateur téléphonique Free font polémique dans le Rhône

Les antennes de l'opérateur téléphonique Free font polémique dans le Rhône
Aux balcons des immeubles alentours, les pancartes contre l'implantations de l'antenne Free commencent à fleurir - Lyon

Depuis son entrée sur le marché de la téléphonie mobile, Free s’attache à déployer un réseau d’antennes-relais afin de ne plus dépendre du réseau Orange. Actuellement, 90% du trafic des abonnés Free passe par le réseau concurrent. D’ici 2015, cette couverture concernera 75% de la population. Pour cela, Free a déjà installé 1649 antennes-relais, et 6000 sites devraient être équipés prochainement.

Photo LyonMag
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Dans le Rhône, l’Agence Nationale des Fréquences comptabilise 64 antennes-relais Free, dont pas moins d’une soixantaine dans l’agglomération. La prochaine sera installée à Bron, sur le toit du foyer Adoma de l’avenue Franklin Roosevelt. Mais c’est sans compter une dizaine de riverains, réunis au sein du collectif Roosevelt sans antennes, qui s’emploie à faire retarder, voire à empêcher cette installation. Des draps et des pancartes où l’on peut lire "Non à Free" ont fleuri sur la façade du 226 avenue Franklin Roosevelt, une pétition a déjà réuni une centaine de signatures et une réunion d’information est prévue mardi soir à 19h30 au Square Grimma, à Bron. C’est surtout le manque de communication autour de ce projet qui est à l’origine de la colère des riverains : "Nous avons appris par hasard, par un petit panneau de déclaration de travaux préalable cachés parmi d’autres, que Free allait installer une antenne sur le toit du bâtiment voisin", explique Raphaël Pourret, porte-parole du collectif, qui renvoie la balle à la maire de Bron : "Personne ne nous a prévenus. Pourtant, Annie Guillemot siège à l’Association des Maires de France. Elle a planché sur une charte de bonne conduite où il est inscrit qu’il est recommandé aux élus d’avertir les riverains sur la mise en place des antennes-relais, et de les rassurer sur les risques sur la santé, ce qui est optimiste quand on lit les derniers rapports des laboratoires indépendants".

De son côté, le foyer Adoma, où doit être implanté l’antenne, indique dans un courrier que "le bailleur ne donne pas ces autorisations sans s’assurer que les opérateurs respectent l’ensemble des obligations légales et réglementaires imposées à tout opérateur télécommunications." Dans ce même courrier, il est précisé que la décision finale est revenue à la Ville, qui a accepté de manière tacite la déclaration préalable de travaux déposée par Free. Mais "cet accord ne concerne que le code de l’urbanisme", précise le service communication de la Ville. "Les maires ne sont pas compétents pour réglementer l’implantation des antennes-relais sur le territoire de leur commune." Car le Conseil d’Etat juge que seules les autorités de l’Etat désignées par la loi (ministre, ARCEP, ANFR) sont compétentes pour réglementer de façon générale l’implantation des antennes-relais de téléphonie mobile. En tout cas, le collectif Roosevelt sans antennes ne compte pas s’arrêter là, prévient Raphaël Pourret : "Si cette antenne-relais est installée, nous allons saisir le Tribunal de Grande Instance pour trouble manifeste du voisinage, et nous essaierons également de faire appliquer le principe de précaution."
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7 commentaires
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IEC60601 le 15/03/2012 à 22:51

dans l'affaire des prothèses mamaires (dispositifs medicaux ) on reproche a la société PIP de ne pas avoir utilisé un produit conforme aux normes.
Concernant les dispositifs médicaux électroniques utilisés à domicile qui peuvent etre perturbés par les ondes electromagnétiques, leur documentation et la norme internationale IEC60601-1-2 écrivent noir sur blanc que 3V/m ne doit pas être dépassé dans les lieux ou ils sont utilises.
Ce sont les "experts" comme André Aurengo, René de Seze ou Anne Perrin...et le conseil d'etat qui ne cessent dans tous leur actes de dissimuler ce risque et d'encourager a violer la valeur normative de 3V/m detruisant la protection apportées par la norme en prétendant qu'une limite de 61V/m protège de tous risques connus ce qui est un faux grossier .

Que font l'IGAS et les ministres de tutelles ?

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aidab le 14/03/2012 à 14:09

je constate que jonathan trouve le temps de traiter les gens de grosse merde à 0h 35 du matin cela est très étrange de constater des insultes si tard le soir, jonathan dévoile toi et dis qui tu es et quand tu insulte vient le dire en face des gens que tu insulte je suis sur que tu te permettra pas ce genre de propos .

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Roosevelt le 13/03/2012 à 17:48

Quelques commentaires à l'article :
1. les données des études sur l'impact des ondes sur le vivant sont disponibles dans le rapport BIOINITIATIVE, à consulter sur le net.
2. Le principe de précaution s'applique principalement pour des antennes qui émettent à 61 et 41 V/m, alors que les études citées plus haut parlent de 0.6V/m de seuil de précaution.
3. La France permet les seuils d'émission les plus hauts d'Europe. 0.6V/m en Autriche par exemple, 3V/m en Belgique. Troublant?
4. Le collectif ne s'oppose pas aux téléphones protables, mais au manque de cohérence de ce dossier. C'est donc valable pour Free dans ce cas particulier, mais aussi pour les autres antennes en zone familiale.

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Jonathan le 13/03/2012 à 00:35

Quelle bande de grosse merde... ça râle car ça n'a pas de réseau chez soi, et sa chiale pour une antenne....

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Tutur le 12/03/2012 à 17:57

Pourquoi dénoncer uniquement des antennes de Free ?
Si ces habitants se réclament du principe de précaution anti-antennes, cela doit concerner TOUS les opérateurs de leur quartier, autrement crédibilité zéro.

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albert le 12/03/2012 à 13:43

en résumé:"j veux du réseau partout pour mon tél portable sinon je râle, mais pas de pollution chez moi":ça vaut pour d'autres domaines...

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jm le 12/03/2012 à 12:19

Combien la mairie fait de gras sur une antenne ?

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