Les négociations commencent à se compliquer sérieusement entre le Grand
Lyon et les représentants syndicaux des services de ramassage des
ordures ménagères. "Au départ, nous avions quatre objectifs : respecter
les exigences de la cour régionale des comptes, rapprocher le service
public d’un maximum de maires de la communauté urbaine, diminuer le
stress et les accidents de travail, et mettre en œuvre le fameux
week-end sur deux. Ce qu’on leur a proposé permettait de cocher les
quatre cases", commente Thierry Philip.
Mais depuis mercredi, la donne a changé et les revendications des
grévistes ne sont plus les mêmes, à la plus grande surprise du maire du 3e arrondissement. En effet, les grévistes ont délivré mardi une
nouveau préavis de grève pour le 19 mars, reprenant l’ensemble de leurs
revendications initiale revues à la hausse. Sur la question du samedi sur
deux chômé en particulier. "Maintenant, ils veulent tous les week-ends,
rapporte-t-il. Il va falloir qu’on se rencontre pour clarifier les
choses". La demande de pouvoir bénéficier de tous les samedis vacants
semble impossible à satisfaire pour le Grand Lyon, qui a besoin d’un
service continu pour répondre aux besoins de la collectivité. La seule
solution serait très coûteuse car elle nécessiterait de faire appel au privé
ou à des intérimaires pour assurer le service. Étrangement, cette
revendication va à l’encontre du mouvement qui a été lancé pour
protester contre la privatisation des secteurs de Lyon et de
Villeurbanne.
Le "fini-parti", véritable pierre d’achoppement du conflit social ?
Pour Thierry Philip les causes du blocage viennent d’un autre problème :
le "fini-parti" que "les syndicats n’arrivent pas à mettre sur le
tapis". Si le temps de travail moyen des agents de la propreté est 800
heures par an, au lieu de 1600 pour un salarié aux 35 heures, c’est en
partie dû à ce système. "On embauche à une certaine heure le matin, on
fait sa ronde et quand elle est terminée, on s’en va, explique Thierry
Philip. Ce fini-parti est responsable d’un taux d’accident du travail
extrêmement important et est responsable du stress". Les éboueurs
seraient très attachés à ce principe, mais Thierry Philip s’inquiète de
l’accroissement de 20% des accidents de travail en 5 ans. "On pourrait
imaginer que les rondes soient calculées de telle façon à ce qu’elles
préservent la santé de ceux qui travaillent", propose-t-il. Au sujet de
la polémique suscitée par les salaires, le vice-président assure qu’il
joue la carte de la transparence : "On tient à disposition de la presse,
les feuilles de paie anonymes de décembre incluant toutes les primes.
Les chiffres donnés sont les chiffres moyens exacts de début de carrière
et de fin de carrière". Les Lyonnais peuvent perdre le fil de ce
mouvement social, face à toutes ces confusions, alors que le risque de
voir les poubelles s’entasser dans les rues se profile. Thierry Philip
ne veut pas dramatiser : "Personnellement, je ne crois pas que Lyon
puisse devenir Naples ou Marseille d’ici quelques jours".
Mercredi 14 Mars 2012 à 12h31
Grève des éboueurs : "Lyon ne deviendra pas Marseille ou Naples"
Thierry Philip - LyonMag
Thierry Philip, vice-président du Grand Lyon délégué à la propreté, est perplexe. Campant sur les positions communautaires dans le conflit qui oppose le Grand Lyon aux agents de la propreté, il ne s’explique pas le revirement des syndicats, qui réclament désormais l’ensemble du week-end chômé pour les personnels. Et évoque la question du "fini-parti", point de divergence essentiel, selon lui, dans le rapport de force qui s'installe.
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Lyon ne deviendra pas Marseille ou Naples"en dechets oui mai corruption(La cour administrative d’appel de Lyon a condamné, vendredi 16 décembre, le Grand Lyon et le Département du Rhône pour avoir passé des marchés publics illégaux avec l’Olympique lyonnais et le Grand Prix de Tennis de Lyon pour un montant de 491 000 euros, aux frais du contribuable)
Signaler Répondrem .Thierry Philip. Naples est ramassée par le privée, ils ne veulent pas payer les décharges, dépose les ordures dans de lieux non conforme. Regarde le four de Riellieux la Pape(qui lui est au prive, sale, toujours en panne, les déchets qui débordé par tout, ce lui la de gerland (régie), propre bien entretenue)différence publique /privée
Signaler RépondreLe parrain a dit.
Signaler Répondrecombien gagne la direction propreté bonsoire combien gagne la direction et combien elle détourne je vous rapel qu'il y a toujoure une affaire de corruption au grand Lyon qui et en court et maquiller
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