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Alors que le conflit semblait s’apaiser lundi soir, les grévistes et le
Grand Lyon ont remis le couvert mardi. La veille, la
communauté urbaine avait pourtant retiré sa plainte en référé visant
huit syndicalistes après la dégradation de matériel la semaine dernière
sur les dépôts de Gerland et Villeurbanne. Surprise mardi matin, le Grand Lyon fait état d’un nouveau blocage des dépôts par
les grévistes. "Cadenas sur les portails, pneus des camions dégonflés,
grillage arraché, explosion d'un extincteur, entrave physique au départ
des camions." Autant d’obstacles énumérés dans un communiqué de presse
mardi matin, qui permettent à la communauté urbaine d’agiter le spectre
d’une nouvelle action en justice. "Ils veulent nous envoyer au tribunal
? Qu’ils nous envoient au tribunal", tempête avec défiance Armand
Creus, de l'UGICT-CGT. Pour ce dernier, il n’y a pas eu de blocage mardi
matin des agents non-grévistes. C’est plutôt le Grand Lyon qui a tenté
une diversion en utilisant des intérimaires qui, pour l’intersyndicale, "cassent la grève."
Que s’est-il passé dans les dépôts mardi matin ?
"Au dépôt de Gerland, nous avons eu une discussion avec M. Bruno
Coudret, directeur de la propreté au Grand Lyon, et l’ingénieur
territorial flanqué des huissiers, rapporte Armand Creus. Nous avons
demandé de ne pas faire partir les camions dans lesquels les
intérimaires avaient pris place pour briser la grève. Dans un premier
temps, M. Coudret nous a donné son accord. Il nous proposait même de
nous faire parvenir tous les jours la liste des agents absents pour
maladie. Cela justifie qu’il puisse y avoir recours à des intérimaires.
Nous avons accepté." Et selon l’intersyndicale, c’est le rétropédalage
du directeur de la propreté qui a fait voir rouge aux grévistes. "A
peine avait-il formulé sa proposition qu’il revenait nous voir pour nous
dire que tous les intérimaires sortaient, explique Creus. Il a reçu
l’ordre de ne pas respecter ce qu’il venait de nous dire. Celui qui a
donné l’ordre, c’est le directeur général des services Benoit Quignon,
qui nous a jamais reçus." Et les représentants syndicaux de dénoncer les
pressions dont ils s’estiment être victimes chaque jour. "Aujourd’hui,
il y a eu sur le dépôt de Gerland des provocations de toutes sortes,
rapporte Djamel Mohamed de la CGT. Une en particulier dont les
secrétaires ont été témoins, l’agression d’un gréviste par un technicien
territorial, qui l’a traité de tous les noms." Une ambiance délétère
confirmée par Pascal Bouchard, qui dénonce "l’intimidation constante
sur le terrain des directeurs et des responsables." Pourtant, le
délégué CFDT assure que mardi matin, trois camions ont pu quitter le
dépôt de Villeurbanne.
Depuis l’épisode polémique de la révélation des salaires, le fil du dialogue social entre les éboueurs et le Grand Lyon a été coupé. "Ils nous prennent pour des billes, ils veulent aller vers le pourrissement du mouvement, peste Armand Creus. Ce n’est pas digne d’un exécutif, ils nous tapent dessus avec les pires méthodes du patronat." Les grévistes maintiennent ainsi leurs revendications, les élargissant à l’ensemble des agents du Grand Lyon, dans un nouveau préavis de grève qui court à partir de jeudi. "Respect du droit de grève, sauvegarde du service public en dénonçant la privatisation des tournées de Lyon et de Villeurbanne et amélioration des conditions de travail", rappelle Pascal Bouchard. Parmi ces conditions de travail réclamées, la demande de tous les samedis chômés perdure. Elle couterait 3,8 millions d’euros au Grand Lyon, selon les chiffres avancés par les services. La promesse faite par la communauté urbaine de réintégrer la régie publique sur la collecte lyonnaise et villeurbannaise lors du prochain tour d’appel d’offre, en 2017, ne convainc pas. Pire, elle irrite. "C’est de la plaisanterie. Ils sont élus à vie ? On en sera où en 2017 ? Il faut qu’ils arrêtent d’être arrogants comme cela", gronde Creus, qui assure que la privatisation des collectes se fera au bénéfice de Véolia, avec la suppression d’une quarantaine de poste en cadeau de bienvenue pour les éboueurs.
La réponse de l’intersyndicale aux insinuations du préfet Carenco
Si les grévistes sont inflexibles sur leurs revendications, leur hermétisme pourrait leur coûter en popularité. Même s’ils s’estiment dans leur bon droit. Le premier acteur institutionnel à s’en être fait l’écho, sans être partie prenante sur le dossier, c’est le préfet du Rhône Jean-François Carenco. Sa sortie auprès de la presse lundi a été peu appréciée par les syndicats. "M. le Préfet aurait mieux à faire de s’occuper des communes qui ne construisent pas de logement social, qui n’en ont rien à faire de la loi SRU, plutôt que de s’occuper des problèmes d’ordures ménagères, ironise le secrétaire général de l'intersyndicale des éboueurs de la communauté urbaine, Lotfi Ben Khelifa. M. Carenco, occupez-vous de la feuille de route que le président de la République vous a donné, M. Collomb est assez grand pour régler ces problèmes." Du côté d'Armand Creus, le constat est plus tranché. "Que M. Carenco aille mettre son nez là où il le veut, mais qu’il ne vienne pas salir les éboueurs qui défendent non seulement leur dignité mais leur outil de travail. Il les insulte, c’est indigne d’un préfet de la République".
Entre pétition et préavis de grève élargis, les grévistes persistent
Désormais, l’objectif est double pour les éboueurs : élargir leur mouvement en interne auprès des agents du Grand Lyon et éveiller les citoyens lyonnais aux enjeux du service public. Pour ce faire, les grévistes ont lancé une pétition "L’objectif c’est de sensibiliser les Lyonnais au coût de gestion des déchets et de leur dire que les éboueurs et le service public ne sont pas l’ennemi, explique Lotfi Ben Khelifa. Il faut que ce débat soit sur la place publique. Nous ne voulons pas être incompris de la population. Nous ne voulons pas être les boucs-émissaires de cette pseudo-négociation car aujourd’hui, il n’y a pas de négociations." Sans négociations, pas d’avancée possible. Et les émissaires envoyés par le Grand Lyon ne satisfont pas. "Je suis désolé, mais le directeur de la propreté ne fait pas partie de l’exécutif", continue Ben Khelifa. Concernant l’élargissement du conflit aux autres services du Grand Lyon, les syndicats ont déposé un nouveau préavis de grève qui court à partir du 22 mars, et qui s’étend à l’ensemble du personnel du Grand Lyon. Sera-t-il suivi ? Et si les syndicats font chou blanc jeudi, il attendront lundi et le renfort possible des services techniques du Grand Lyon. En effet, la CGT a déposé un préavis de grève qui concerne spécifiquement ces agents, et qui démarre à partir de lundi prochain.
il y a quant france quonvoit il travail 3 h par jour quil me laisse leur places je la prent tout de suite quel honte
Signaler RépondreJe n'ai pas de phobie des grands groupes du cac40 qui versent des salaires et font vivre des MILLIONS de personne SANS ENDETTER la France.
Signaler RépondreCar qui paye la non gestion de tous ces fonctionnaires et assimilés, salariés à vie qui se croient tout permis alors qu'ils sont LA MINORITE ?
Qui paye les prestataires PRIVES qui accepte de faire le boulot à votre place, car ils ont EUX, le sens du SERVICE PUBLIC, ami fonctionnaire ?
Et bien , c'est LA DETTE des systèmes financiers de l'état.
Aussi , moins l’état intervient , meilleure est la gestion. Une gestion qui s'adapte aux aléas, aux changements, à la concurrence, aux évolutions . une gestion dynamique et active . L'inverse exact d'une gestion fonctionnaire. Et surtout une gestion qui vise à ce que la société, l'organisation s'assume SEULE, sans faire porter ses erreurs sur TOUS les contribuables. Ça marche comme ça dans 90% des démocraties de la planète, ça marchera comme ça ici.
Mais les grévistes s'en foutent de faire perdre de l'argent, de couter à tous, ils ne pensent qu'à eux, ils sont hyper égoïstes, et surtout, alors qu'ils sont payés par nous tous, ils n'ont pas compris la valeur morale du SERVICE PUBLIC. pathétiques et aberrants. Et ils sont fiers ! Fiers d'etre mauvais et néfastes. Terrible exemple pour les jeunes générations.
Ca reste toujours le même problème : comment améliorer la rentabilité et l'efficacité de salariés qui refusent les compromis ? les efforts ? qui ne peuvent pas être licenciés ? Comment faire pour que l'entreprise de ramassage des ordures soit plus efficace quotidiennement , et financièrement ?
Signaler RépondreEt surtout, pourquoi 2 poids 2 mesures entre les ultra privilégiés du travail à vie garanti et l'immense majorité de la vraie vie , du vrai marché du travail , celui qui crée de la valeur et pas de la dette ? C'est un problème dont les grévistes n'ont absolument rien à foutre mais qui est au cœur des préoccupations des gestionnaires , gestionnaires que les grévistes ne veulent pas comprendre et ne pas être . Juste les privilèges , rien que les privilèges ? et ou sont les concessions pour devenir autonome financièrement ? pour s'assumer sans constamment faire payer aux contribuables son inefficacité ? moins l’état sera partie prenante, mieux on saura géré.une gestion qui tiendra compte des évolutions , des hauts et des bas, et qui ne se permettra pas de faire des pertes sans limite. une gestion pas parfaite mais largement meilleure que le laissé faire actuel.
C'est la DEFENSE DU SERVICE PUBLIC et le refus de voir confier au privé les secteurs les plus rentables de la collecte que les éboueurs en grêve défendent. Les entreprises comme Véolia sont payées à la tonne ramassée : REFUSONS TOUS ENSEMBLE QUE LES GRANDS GROUPES PRIVES DU CAC40 FASSENT "MAIN BASSE" SUR LES SERVICES PUBLICS : propreté, crèches municipales, aides à domicile, cantines scolaires ETC....
Signaler RépondreTOUS ENSEMBLE POUR LA DEFENSE DU SERVICE PUBLIC!
Les fidèles sont-ils entrain de découvrir la vraie nature du Régime Collomb ?
Signaler Répondrequestion Il font grève aussi chez leur deuxième employeur ?
Signaler RépondreFaut il faire partie des plus malheureux pour défendre son boulot ????
Signaler RépondreLes plus malheureux n'en ont plus... Donc pour eux , aucune raison de faire grève.
En fait, Les plus malheureux ne passent pas par l'étape "Grève".Ils cassent des voitures, brisent des vitrines et finissent tôt ou tard... par couper les têtes de "ceux qui leur tondent la laine sur le dos"
Tu les garder chez toi les déchets Aliente comme sa tu participe a notre grève pour moins payer demain et avoir toujours un bon service. Regarde La poste, EDF, GDF, LES transport L’EAU, de plussent plus chère
Signaler Répondreces pauvres eboueurs travail tous les jours sauf le dimanche pour un travail mal remuneré de plus les conditions de travail sont limites parfois il faut preciser que le passage au privé ne concerne que les communes de lyon et villeurbanne en partie a terme je pense que monsieur collonb donnera tout au privé et que les couts ne seront pas ceux de la courly vous avez raison continuez votre greve et courage
Signaler RépondreAllez au boulot, les usagers perdent patience, les rues sont sales, la catastrophe sanitaire guette. Un peu de sérieux et un peu de descence... Etes vous les plus malheureux ?
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