Il est le parlementaire du Rhône qui éveille le plus les passions, à droite comme
à gauche. Mais Philippe Meunier, chantre de la droite populaire, n’est pas
seulement la voix des enjeux liés à l’immigration, à la sécurité et aux
communautarismes. "La chose dont je
suis le plus fier en tant que député, ce sont deux rapports très
conséquents, sur la pollution du Rhône par les PCB et sur les nuisances
sonores", rappelle-t-il. Il n'abandonne pas pour autant la veine droitière, qu’il taille à l’envi. "Ce n’est pas une question droitière que de répondre aux attentes du peuple, recadre-t-il. Nous
sommes sur des territoires urbains, nous avons des problématiques
spécifiques qui ne sont pas celles du monde rural, non seulement en
matière de sécurité et d’immigration." Mais les enjeux ne se résument pas qu’à ces questions. "Nous avons une vraie problématique de transport sur le territoire",
peste-t-il. Pourquoi alors s’oppose-t-il au projet de Stade des
Lumières de l’OL, dont la desserte par le prolongement du réseau de
tramway pourra permettre de répondre en partie à la problématique de
désenclavement du territoire de l’Est lyonnais ? "Le
stade ne desservira rien du tout bien au contraire, car il n’y a pas de
métro prévu pour desservir un équipement de 60.000 places. C’est une
vraie catastrophe en terme d’aménagement du territoire. Je siège à la
commission transport, j’ai rencontré les techniciens du développement
durable du ministère et tous me disent que c’est une folie de desservir
un équipement de 60.000 places sans métro."
Philippe Meunier existe-t-il seulement dans la posture de
l’opposant ? "J’ai des positions certes tranchées, mais elle répondent à
une vraie problématique de terrain", glisse-t-il. Au point que le
parlementaire a été intégré au comité stratégique de campagne de Nicolas
Sarkozy, avec une trentaine d’autres de ses coreligionnaires. Ses
positions relèvent-elles alors de la simple stratégie électorale "Répondre aux Français, ce n’est pas de la stratégie électorale",
balaie-t-il. Et le député n’hésite pas à agiter le chiffon rouge pour
faire entendre ses positions. Dans une tribune au journal Libération
datée du 27 janvier, il assure que "la France devra
faire face à moyen terme à de fortes tensions ethniques et
communautaristes qui pourraient remettre en cause la paix civile."
Diagnostic juste ou alarmiste ? "Depuis 2007, nous agissons pour éviter
cela. Moi, je souhaite la paix civile pour mon pays et
l’assimilation de tous ceux qui sont sur le territoire en respectant les
lois de la République, explique-t-il. C’est parce que je veux éviter le
communautarisme et ses conflits ethniques à moyen terme que je veux
prendre les bonnes décisions." L’UMP fera-t-elle les frais de son
manque de lisibilité entre la droite populaire, la droite humaniste, et
tous ses courants parfois opposés. "Je fais partie de la droite
populaire, mais je me considère aussi comme un humaniste, expose
Meunier. Il n’y a pas d’éclatement possible, il y a au contraire une
vraie cohésion. Nous avons dans notre camp des sensibilités différents,
ensemble nous travaillons à un projet commun pour répondre aux attentes
de tous les Français."
Réellement univoque cette droite ? Quand Nathalie Kosciusko-Morizet, la
porte-parole du candidat Nicolas Sarkozy, déclarait dans une litote
dimanche sur France 3 qu’elle se résoudrait à voter François Hollande en
cas de 2nd tour entre ce dernier et Marine Le Pen, Philippe Meunier,
lui, botte en touche. "Je voterai Nicolas Sarkozy au second tour", réplique-t-il. Relancé sur la question, il assure alors qu’il voterait pour "Jeanne d’Arc",
alléguant qu’il ne faut pas voir dans cette dernière réponse un lien avec
le FN, qui a pour habitude chaque 1er mai de se réunir en cortège à
Paris au pied de la statue de la pucelle d’Orléans.
Mercredi 21 Mars 2012 à 10h37
Philippe Meunier : "Un second tour Hollande/Le Pen ? Je vote Jeanne d’Arc !"
Philippe Meunier - JazzRadio/LyonMag
Le député UMP de la 13e circonscription du Rhône était l’invité de Jazz Radio pour l’émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.com.
Sur le même sujet
22/04/2022 à 15:14 - Lyon : pour Najat Vallaud-Belkacem, "Marine Le Pen n'est pas féministe"
22/04/2022 à 11:05 - Présidentielle : un enregistrement "monté" d'Alexandre Vincendet fuite, une "méthode de facho" selon le président des LR du Rhône
21/04/2022 à 10:21 - Présidentielle : "Aucune ambiguïté n’est tolérable face à l’extrême-droite" selon Anne Brugnera (LREM)
20/04/2022 à 18:23 - Présidentielle : trois membres du gouvernement à Lyon pour un dernier meeting de soutien à Emmanuel Macron
15/04/2022 à 12:09 - Lyon : des étudiants bloquent Sciences-Po pour protester contre le duel Macron-Le Pen
11/04/2022 à 00:37 - Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron loin devant à Saint-Romain-au-Mont-d'Or
11/04/2022 à 00:24 - Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron obtient près de 37% des votes à Caluire-et-Cuire
10/04/2022 à 23:54 - Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron domine à Saint-Genis-les-Ollières
10/04/2022 à 23:45 - Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron en tête à Sathonay-Camp
10/04/2022 à 23:27 - Présidentielle 2022 : Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron en tête à tête à Meyzieu
10/04/2022 à 23:12 - Présidentielle 2022 : Givors dingue de Jean-Luc Mélenchon
10/04/2022 à 22:49 - Présidentielle 2022 : Jean-Luc Mélenchon en tête à Décines-Charpieu
Laisser un commentaire
Le compte Lyon Mag est gratuit et facultatif. Il vous permet notamment de réserver votre pseudonyme pour les commentaires, afin que personne ne puisse utiliser le pseudo que vous avez enregistré.
Vous pouvez créer un compte gratuitement en cliquant ici.
Vous pouvez créer un compte gratuitement en cliquant ici.
droit dans ses botte N'en déplaise a certain, Philippe est un homme d'une droiture irréprochable. C'est sans doute ça la droite populaire. Et moi j'aime
Signaler RépondreFais gaffe , elle a mal fini !
Signaler RépondreJe n'ai JAMAIS appelé les socialistes à voter Chirac en 2002.
Signaler RépondreLa liberté ne se monnaie pas avec les fachistes qu'ils soient socilaistes ou nationaux.
Vous êtes sans doute de ceux qui on appelé la gauche à voter Chirac en 2002.
Signaler RépondreVous êtes sans doute de ceux qui on appelé la gauche à voter Chirac en 2002.
Signaler RépondreVous avez la mémoire courte Messieurs. Mais cela ne m'étonne qu'à moitié, faite ce que je dis pas ce que fais ! Remarquez notre futur Président sortant fait de même, j'attends de voir si vraiment il va quitter le monde politique.
Moi, ex RPR et UMP désormais, JAMAIS je ne voterai socialiste.
Signaler RépondreC'est exactement ce que veux entendre la gauche, est-ce bien raisonnable ?
Signaler Répondre