Grève des éboueurs à Lyon : le statu quo perdure, les poubelles débordent

Grève des éboueurs à Lyon : le statu quo perdure, les poubelles débordent
Pierre Crédoz, vice-président du Grand Lyon délégué aux ressources humaines, interpellé jeudi dans les locaux du Grand Lyon par les grévistes - LyonMag

Jeudi matin débutait le 11e jour de grève des éboueurs lyonnais, rejoints dans leur mouvement par certains agents d’autres directions communautaires, la voirie et l’eau en particulier. Au Grand Lyon,  481 agents sont en grève sur un effectif total de 4762 agents, soit 10,1%. Le conflit s’enlise.

"Je peux vous confirmer qu’on a pas avancé d’un iota", se désole Mohamed Messai, vice-président de la Fnact-CFTC, au sortir de la réunion devenue quotidienne entre les agents-grévistes et les représentants du Grand Lyon. Sur les marches de l’escalier qui mène à l’entresol de l’Hôtel de communauté, les représentants des syndicats font face à un amas de grévistes devenu plus dense. 350 agents font le pied de grue depuis 9 heures pour soutenir le mouvement. Et, nouveauté, la grève s’est étendue. Le troisième préavis déposé, qui a débuté aujourd’hui, touche désormais tous les agents territoriaux du Grand Lyon. Mais les 481 grévistes du jour n’ont pas réussi à faire plier la direction de la propreté. Selon les syndicats, le Grand Lyon attend le résultat de l’assignation en référé déposé contre les représentants de chaque syndicat, pour détérioration des matériels. "Ils veulent savoir s’ils peuvent nous déloger des sites de Lyon et de Villeurbanne", peste l’un des grévistes. Le verdict est attendu au TGI de Lyon à 16h30. En attendant, tous se sont donnés rendez-vous à 15h30 à la communauté urbaine. Ils veulent voir Collomb et personne d’autre. Leurs revendications n’ont pas bougé : maintien de la régie publique sur Lyon et Villeurbanne et amélioration des conditions de travail, dont les fameux samedis chômés. "Pour l’attribution au privé des tournées de Lyon et de Villeurbanne, ils ne veulent rien savoir, le débat est clos, explique Mohamed Messaï. Sur la question des samedis, ils nous disent qu’ils peuvent s’organiser pour voir comment, à l’avenir, ils peuvent donner un tout petit peu plus." Dans la foule des grévistes, des "on ne se fera pas avoir comme en 2003" fusent. Car en 2003, le Grand Lyon s'était déjà engagé sur un samedi sur deux rendu aux éboueurs. C'est aujourd'hui le principal ajustement proposé par la direction. D'où l'intransigeance des syndicats. Dernière piste en date : un médiateur envoyé par le tribunal. En attendant le statu quo perdure et les détritus s’amoncellent dans les arrondissements lyonnais frappés par la grève.
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6 commentaires
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socialiste le 23/03/2012 à 08:58

Avec un négociateur comme Crédoz, les grêves ne sont pas terminées, il ne manque que Sturla. Il va leur dire que ce sont des menteurs, qu'ils ne sont pas solidaires, que ce sont de mauvais citoyens, tout ce qu'il faut pour attiser les haines!

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aladin le 22/03/2012 à 18:42

il demandes la retraite a 35 ans 6 mois de conges et 2h de travail par jour a quant tout priver ses servives allez gege un peut de courage

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Lucien. le 22/03/2012 à 18:10

"pit", on peut se dire aussi que le grand Lyon baissera la tête, lorsque les résultats de l'enquête préliminaire, sur des faits présumés de corruption avancera...

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norbert le 22/03/2012 à 18:03

privatisons!

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mon oeil ! le 22/03/2012 à 18:02
pit a écrit le 22/03/2012 à 17h52

Quant ils n'aurons plus de revenus pendant 2 mois et que les crédits et les loyers impayés vont s'accumuler et que les huissiers vont venir frapper à leur porte, ils vont vite reprendre le travail.

assignés ? mais les huissiers sont bientôt en prison ou devant la justice pour maversations !

on est bien mal barré sous le règne collomb je vous le dis

Et puis, après tout, les éboueurs

- ils ne piquent pas dans la caisse comme le président du sytral, eux !
- et ils ne se paient des "voyages d'études" sur le dos des contribuables, eux !
et tout le reste, et tout le reste, et tout le reste, on en remplirait des pages et des pages sur les anomalies sur la direction du Grand Lyon

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pit le 22/03/2012 à 17:52

Quant ils n'aurons plus de revenus pendant 2 mois et que les crédits et les loyers impayés vont s'accumuler et que les huissiers vont venir frapper à leur porte, ils vont vite reprendre le travail.

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