8.437.141 passagers en 2011, soit une augmentation de 5,7% par rapport à
2010. Philippe Bernand, le nouveau président du directoire des
Aéroports de Lyon, aurait pu perdre la tête avec ses chiffres. Mais
l’année 2012 ne s’annonçant pas aussi bonne : "La croissance sera
modeste", tempère ainsi le responsable lyonnais. En cause : le reprise
timide mais existante des vols vers le Maghreb, après les révolutions du
printemps arabe, et surtout la mauvaise santé financière du premier
partenaire de l’aéroport St-Exupéry, Air France. "La compagnie
historique a des problèmes de restructuration importants et ils
réfléchissent à améliorer leurs services sur les plateformes du sud de
la France avant de s’occuper de Lyon en 2013", détaille Philippe
Bernand. En clair, Air France, qui perd "1 à 2 millions d’euros par
jour", changerait ses stratégies de vols. L’autre gros porteur à Lyon,
EasyJet, attend le développement de son offre sur Nice et Toulouse avant
d’engager 2 nouveaux avions à Lyon, ce qui porterait à 6 le nombre de
d’aéronefs sur la base lyonnaise et française de la marque à bas prix.
Mais pas quoi inquiéter son principal acteur régional qui prépare de son
côté l’avenir. Pour tenir le cap des 8 millions de passagers (et
pourquoi pas atteindre les 10 millions ?), le terminal 1, réservé aux
vols internationaux et qui est associé au nouveau terminal 3 pour les
vols low-cost, va se refaire une beauté. D’ici 2016, le bâtiment
construit en 1975 s’agrandira avec 10.000m² de centre commercial et
pourra accueillir un Airbus A380. "Avant, on casait des commerces là
où c’était possible", renchérit le président, "et aujourd’hui, il est
vital pour l’aéroport de se doter d’un volume profond en se développant
sur un hall complet." Un projet qui est étroitement en lien avec la
construction du Stade des Lumières, à Décines : "Il faut finir le
terminal 1 avant le match inaugural du Grand Stade et pourquoi pas avant
le match d’ouverture de l’Euro 2016", s’impose le dirigeant lyonnais.
Plus de vols et plus de connexions
A l’inverse, un autre projet devrait pour l’instant rester dans les
cartons : celui de la privatisation de l’aéroport. Cela ne devrait pas
se faire dans l’immédiat selon la nouvelle direction. "C’est le nouveau
gouvernement qui prendre la décision de lancer la privatisation ou non", annonce Philippe Bernand, qui indique que des discussions se
poursuivent toujours entre la CCI et les collectivités locales sur ce
sujet.
En attendant, les nouvelles destinations se multiplient pour la
collection printemps-été 2012 : l’Espagne avec Vueling, l’Algérie avec
Aigle Azur et Air Algérie, Berlin ou même la capitale islandaise
Reykjavik avec WowAir. Les liaisons intercontinentales n’entrent dans
l’immédiat pas dans ce plan de mandat : "Oui, il y aura de nouveau des
liaisons transatlantiques à Lyon", précie Philippe Bernand devant les
journalistes, "ce sera à moyen-terme, d’ici 5 ans, on y travaille. Mais
on étudie aussi des liaisons avec le Moyen-Orient et vers la Chine."
Lyon se serait également portée candidate pour accueillir une nouvelle
porte d’entrée à la riche compagnie Emirates, qui cherche un nouveau
point d’attache en Europe.
Et que compte-t-il faire pour l'accès de l'aéroport qui fait de Lyon St. Exupery, l'aéroport le plus cher d'Europe si on veut se rendre en transport en commun ( exclusivité du rhonexpress )
Signaler RépondreÇa ne plomberait pas les chiffres, surtout sur le national ?